Sur quelle base s'est effectuée la remise, il y a quelques jours, d'un lot médical à des personnes handicapées et à des hôpitaux ?
Nous avons choisi l'occasion de la Fête du Trône pour procéder à la distribution de cet important matériel. Fruit d'un partenariat avec l'ONG américaine "Gateway Médical Alliance", ce don est constitué notamment de quarante chaises roulantes et d'un important lot d'équipements médicaux accordés aux différents hôpitaux et centres de santé relevant du ministère de la santé ainsi qu'à des associations oeuvrant dans le domaine social. Grâce à ces fauteuils spécialisés pour des enfants psychomoteurs, ceux-ci pourront sortir avec leurs parents et mener une vie beaucoup plus agréable.
C'est le quatorzième quantenaire que nous recevons de la part de cette association. Ceci a été fait sur la base d'un besoin exprimé par les hôpitaux et les centres de santé en rapport avec les responsables du ministère de la Santé et sur la base des visites que nos équipes, constituées notamment de médecins, effectuent à travers le Royaume dans ces centres de santé et hôpitaux. On offre, également, une certaine partie du matériel à des associations et des ONG qui sollicitent notre aide.
Quelles sont les villes qui ont bénéficié de cette opération ?
Il s'agit de Rabat, Témara, Skhirat, Al Hoceima, Marrakech, Taza, Tétouan et Essaouira. Le choix a été on ne peut plus objectif et sélectif. C'est le fruit d'un grand travail de terrain. Il s'est effectué en fonction des besoins exprimés par les directeurs des centres de santé et des hôpitaux.
L'association américaine Gateway médical alliance vous a déjà offert des dons à plusieurs reprises. Comment vous avez pu développer votre relation avec cette organisation internationale ?
Nous travaillons avec cette association depuis pratiquement 6 ans. A l'origine, c'est un médecin américain qui est tombé sous le charme du Maroc où il a été envoyé en mission. Lorsqu'il est revenu aux Etats-Unis, il a créé cette association pour aider les nécessiteux à travers le monde. Mais je pense qu'il a un penchant assez particulier pour notre pays qu'il a beaucoup aimé. Il essaie autant que faire se peut d'aider le Maroc à travers notre Fondation et à travers la Fondation Hassan II pour les handicapés qui est une émanation de l'association Ribat Al Fath
Qui sont vos partenaires au niveau national et international ?
Sur le plan national, notre partenaire principal est la Fondation Mohammed V avec laquelle nous avions signé il y a deux ans une convention de partenariat pour la construction de Dar Taleb à Rabat qui va ouvrir ses portes au mois de novembre prochain. Nous avons des partenariats avec les autres associations régionales similaires à la nôtre. Nous faisons des actions communes et nous nous entraidons.
En outre, nous avons un partenariat avec d'autres organismes et des ONG internationaux, notamment en France, Belgique et Allemagne. Avec ce réseau nous réussissons à recevoir un nombre considérable de matériel destiné aussi bien au secteur médical qu'au secteur social.
Pratiquement tous les ans, nous recevons des dons que nous répartissons sur l'ensemble des régions du Maroc. Nous ne contentons pas de Rabat et de sa région. Nous considérons que Rabat est bien équipé, relativement mieux équipée que les autres villes. Donc, nous nous sommes assignés comme objectif de venir en aide à des régions isolées manquant de moyens et de soutien. Nous accordons la priorité à leurs besoins qui s'avèrent importants. En fait, dans les coins les plus reculés du Royaume et des zones presque inaccessibles, nous sommes présents.
Quels sont les besoins des handicapés qui se font le plus sentir au Maroc ?
Les fauteuils roulants constituent le premier besoin. On note aussi les prothèses, notamment pour les enfants. Quelques cas ont besoin d'être opérés dans des centres spécialisés et de suivre des séances de rééducation après des opérations. Pour la scoliose, à titre d'exemple, le post-opératoire exige une longue période de convalescence, de suivi médical et de rééducation.
L'enfant perd une ou deux années de scolarité. A ce moment-là, il faut le réinsérer dans l'école. Quand son âge lui permet de retrouver l'école, nous arrivons à le remettre dans les classes normales. Sinon, nous avons nos propres ateliers où l'enfant peut apprendre un métier. Nous avons également des ateliers protégés destinés aux handicapés qui ont une prothèse ou qui roulent sur un fauteuil. Au sein de ces ateliers protégés, ils produisent eux-même et vendent leurs produits. C'est avec ça qu'ils vivent.
Où se trouvent ces ateliers ?
On a un atelier à Marrakech au siège de la Fondation Hassan II pour les handicapés et un autre ici à Rabat au siège même de Ribat Al Fath.
Croyez-vous que les partenariats sont-ils suffisants pour aider les personnes handicapées ?
Il faudrait à l'heure actuelle lancer une politique nationale de sensibilisation à la base pour prévenir les handicaps. Bon nombre d'enfants handicapés ne sont pas nés dans cet état. Je pense que la stratégie que les ONG devraient mettre au point doit être en concertation avec les autorités compétentes pour qu'elle permette à toutes les familles d'être sensibilisées sur les problèmes pouvant atteindre l'enfant depuis la naissance. C'est une priorité que notre association devrait discuter avec l'ensemble des ONG.
Les plans sociaux initiés par S.M. le Roi Mohammed VI et suivis par le gouvernement ont permis aux ONG d'affiner leurs méthodes de travail, de s'impliquer davantage dans cette politique sociale et de réfléchir à des solutions à des problèmes majeurs ou du moins participer à les solutionner. Le handicap était auparavant un tabou. Maintenant, ce n'est plus le cas. Les familles n'ont plus honte de montrer leurs enfants malades. Les parents font tout pour soigner leurs enfants.
Par ailleurs, une question se pose également : comment subvenir aux besoins des familles démunies qui ne peuvent pas assurer un suivi médical à leurs enfants ? On peut faire beaucoup de choses grâce à la mobilisation de tout le monde. Mais à la base, il faut lancer une campagne de sensibilisation. Il est indispensable aussi d'œuvrer sur le terrain en lançant des opérations concrètes de soutien. A titre d'exemple, nous avons inauguré un centre de soins dentaires à l'occasion de la fête du Trône.
Quels sont les bénéficiaires de ce centre dentaire ?
Ce centre va être ouvert à toutes les personnes issues des milieux démunis. Il s'adresse particulièrement à ceux qui bénéficient de notre programme d'alphabétisation (Chaque année c'est 4000 femmes et 400 enfants dans le cadre de la formation non formelle). Nous allons saisir aussi l'occasion de lancer en parallèle une opération de sensibilisation sur les maladies de la bouche.
Il est à souligner, par ailleurs, que l'appartement est un don d'un bienfaiteur de Rabat. Le fauteuil dentaire et les appareils annexes ont été offerts par l'ambassadeur des Emirats arabes unis à Rabat. Le ministère de la Santé a mis, pour sa part, à notre disposition un chirurgien dentiste.
Nous avons choisi l'occasion de la Fête du Trône pour procéder à la distribution de cet important matériel. Fruit d'un partenariat avec l'ONG américaine "Gateway Médical Alliance", ce don est constitué notamment de quarante chaises roulantes et d'un important lot d'équipements médicaux accordés aux différents hôpitaux et centres de santé relevant du ministère de la santé ainsi qu'à des associations oeuvrant dans le domaine social. Grâce à ces fauteuils spécialisés pour des enfants psychomoteurs, ceux-ci pourront sortir avec leurs parents et mener une vie beaucoup plus agréable.
C'est le quatorzième quantenaire que nous recevons de la part de cette association. Ceci a été fait sur la base d'un besoin exprimé par les hôpitaux et les centres de santé en rapport avec les responsables du ministère de la Santé et sur la base des visites que nos équipes, constituées notamment de médecins, effectuent à travers le Royaume dans ces centres de santé et hôpitaux. On offre, également, une certaine partie du matériel à des associations et des ONG qui sollicitent notre aide.
Quelles sont les villes qui ont bénéficié de cette opération ?
Il s'agit de Rabat, Témara, Skhirat, Al Hoceima, Marrakech, Taza, Tétouan et Essaouira. Le choix a été on ne peut plus objectif et sélectif. C'est le fruit d'un grand travail de terrain. Il s'est effectué en fonction des besoins exprimés par les directeurs des centres de santé et des hôpitaux.
L'association américaine Gateway médical alliance vous a déjà offert des dons à plusieurs reprises. Comment vous avez pu développer votre relation avec cette organisation internationale ?
Nous travaillons avec cette association depuis pratiquement 6 ans. A l'origine, c'est un médecin américain qui est tombé sous le charme du Maroc où il a été envoyé en mission. Lorsqu'il est revenu aux Etats-Unis, il a créé cette association pour aider les nécessiteux à travers le monde. Mais je pense qu'il a un penchant assez particulier pour notre pays qu'il a beaucoup aimé. Il essaie autant que faire se peut d'aider le Maroc à travers notre Fondation et à travers la Fondation Hassan II pour les handicapés qui est une émanation de l'association Ribat Al Fath
Qui sont vos partenaires au niveau national et international ?
Sur le plan national, notre partenaire principal est la Fondation Mohammed V avec laquelle nous avions signé il y a deux ans une convention de partenariat pour la construction de Dar Taleb à Rabat qui va ouvrir ses portes au mois de novembre prochain. Nous avons des partenariats avec les autres associations régionales similaires à la nôtre. Nous faisons des actions communes et nous nous entraidons.
En outre, nous avons un partenariat avec d'autres organismes et des ONG internationaux, notamment en France, Belgique et Allemagne. Avec ce réseau nous réussissons à recevoir un nombre considérable de matériel destiné aussi bien au secteur médical qu'au secteur social.
Pratiquement tous les ans, nous recevons des dons que nous répartissons sur l'ensemble des régions du Maroc. Nous ne contentons pas de Rabat et de sa région. Nous considérons que Rabat est bien équipé, relativement mieux équipée que les autres villes. Donc, nous nous sommes assignés comme objectif de venir en aide à des régions isolées manquant de moyens et de soutien. Nous accordons la priorité à leurs besoins qui s'avèrent importants. En fait, dans les coins les plus reculés du Royaume et des zones presque inaccessibles, nous sommes présents.
Quels sont les besoins des handicapés qui se font le plus sentir au Maroc ?
Les fauteuils roulants constituent le premier besoin. On note aussi les prothèses, notamment pour les enfants. Quelques cas ont besoin d'être opérés dans des centres spécialisés et de suivre des séances de rééducation après des opérations. Pour la scoliose, à titre d'exemple, le post-opératoire exige une longue période de convalescence, de suivi médical et de rééducation.
L'enfant perd une ou deux années de scolarité. A ce moment-là, il faut le réinsérer dans l'école. Quand son âge lui permet de retrouver l'école, nous arrivons à le remettre dans les classes normales. Sinon, nous avons nos propres ateliers où l'enfant peut apprendre un métier. Nous avons également des ateliers protégés destinés aux handicapés qui ont une prothèse ou qui roulent sur un fauteuil. Au sein de ces ateliers protégés, ils produisent eux-même et vendent leurs produits. C'est avec ça qu'ils vivent.
Où se trouvent ces ateliers ?
On a un atelier à Marrakech au siège de la Fondation Hassan II pour les handicapés et un autre ici à Rabat au siège même de Ribat Al Fath.
Croyez-vous que les partenariats sont-ils suffisants pour aider les personnes handicapées ?
Il faudrait à l'heure actuelle lancer une politique nationale de sensibilisation à la base pour prévenir les handicaps. Bon nombre d'enfants handicapés ne sont pas nés dans cet état. Je pense que la stratégie que les ONG devraient mettre au point doit être en concertation avec les autorités compétentes pour qu'elle permette à toutes les familles d'être sensibilisées sur les problèmes pouvant atteindre l'enfant depuis la naissance. C'est une priorité que notre association devrait discuter avec l'ensemble des ONG.
Les plans sociaux initiés par S.M. le Roi Mohammed VI et suivis par le gouvernement ont permis aux ONG d'affiner leurs méthodes de travail, de s'impliquer davantage dans cette politique sociale et de réfléchir à des solutions à des problèmes majeurs ou du moins participer à les solutionner. Le handicap était auparavant un tabou. Maintenant, ce n'est plus le cas. Les familles n'ont plus honte de montrer leurs enfants malades. Les parents font tout pour soigner leurs enfants.
Par ailleurs, une question se pose également : comment subvenir aux besoins des familles démunies qui ne peuvent pas assurer un suivi médical à leurs enfants ? On peut faire beaucoup de choses grâce à la mobilisation de tout le monde. Mais à la base, il faut lancer une campagne de sensibilisation. Il est indispensable aussi d'œuvrer sur le terrain en lançant des opérations concrètes de soutien. A titre d'exemple, nous avons inauguré un centre de soins dentaires à l'occasion de la fête du Trône.
Quels sont les bénéficiaires de ce centre dentaire ?
Ce centre va être ouvert à toutes les personnes issues des milieux démunis. Il s'adresse particulièrement à ceux qui bénéficient de notre programme d'alphabétisation (Chaque année c'est 4000 femmes et 400 enfants dans le cadre de la formation non formelle). Nous allons saisir aussi l'occasion de lancer en parallèle une opération de sensibilisation sur les maladies de la bouche.
Il est à souligner, par ailleurs, que l'appartement est un don d'un bienfaiteur de Rabat. Le fauteuil dentaire et les appareils annexes ont été offerts par l'ambassadeur des Emirats arabes unis à Rabat. Le ministère de la Santé a mis, pour sa part, à notre disposition un chirurgien dentiste.
