Menu
Search
Jeudi 25 Décembre 2025
S'abonner
close
Jeudi 25 Décembre 2025
Menu
Search

Maroc - Tunisie : nouvelles retrouvailles

L'équipe marocaine de football rencontrera à Rabat son homologue tunisienne le 4 septembre 2004 dans le cadre des éliminatoires combinées de la CAN et du Mondial 2006, qui se dérouleront respectivement en Egypte et en Allemagne.

No Image
L'enjeu est de taille et la partie en vaut la chandelle. Le Maroc et la Tunisie, deux vieilles connaissances, vont croiser les crampons dans une partie d'échecs très difficile qui requiert concentration, patience, endurance et savoir-faire.
Le Maroc, vice-champion d'Afrique, qui s'est distingué par sa parfaite cohésion et ses qualités techniques lors de la dernière CAN 2004, a fait l'essentiel et confirmé sa lancée en faisant match nul à l'extérieur contre le Malawi (1-1) avant de battre, en dehors de ses bases, le Botswana (1-0).

C'est un parcours irréprochable et encourageant. La Tunisie, quant à elle, a battu le Botswana à domicile (4-1), avant de s'incliner face à la Guinée à Conakry (1-2). Le souci des deux équipes, c'est de créer un écart sécurisant pour éviter les surprises lors du décompte final. D'ailleurs, dans ce genre de compétitions, les faux pas à l'extérieur sont fatals et irrattrapables.

Le match nul de la Tunisie face à l'Ethiopie en 1993 à Addis Abéba avait permis au Maroc, vainqueur à l'extérieur contre les Ethiopiens, d'accéder au deuxième tour des éliminatoires du Mondial 1994. Le Sénégal avait tiré profit du match nul du Maroc contre la Namibie pour se qualifier aux phases finales de la Coupe du monde 2002. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Ainsi, va le football qui étonne souvent par quelque chose d'imprévu. D'autant plus que ce n'est pas le meilleur qui gagne toujours. Les entraîneurs Badou Zaki et Roger Lemerre en sont conscients.

Sur le papier, le Maroc part favori car il dispose d'un effectif riche en individualités et de jeunes attaquants capables de faire la différence à tout moment d'une défense soudée et d'un milieu créatif. Roger Lemerre ne joue pas avec une équipe type, mais gère un groupe de plus de 20 joueurs, champions d'Afrique ayant fait preuve de solidarité et de combativité lors de la CAN 2004.

Contre le Maroc, Roger Lemerre va aligner une équipe à vocation défensive avec une paire d'attaque composée de Dos Santos et de Zied Jaziri ou de Ali Zitouni et de Mohamed Jdidi, un milieu de terrain récupérateur (Bouazizi, Nafti, Chadly, Ghoudhbane) exerçant une pression sur le porteur du ballon en vue de réduire les espaces aux fins techniciens marocains et une défense pratiquant le marquage individuel.

Le dispositif tactique de Roger Lemerre qui cherche le nul, mise sur les contres pour essayer de surprendre la défense marocaine.
Il compte aussi sur l'exploitation des balles arrêtées tirées par Clayton directement ou cherchant les têtes de Karim Hagui ou de Radhi Jaidi.
Roger Lemerre optera pour un axe central expérimenté composé des vétérans Jaidi et Badra soutenu par les arrières latéraux, José Clayton à gauche et Karim Hagui à droite.

L'équipe marocaine a des atouts pour faire sauter le cadenas tunisien et remporter la victoire. Ayant confiance en leurs moyens, les «Lions de l'Atlas» sont capables de se surpasser et rééditer leurs belles prestations contre l'Algérie ( 3-1), le Mali (4-0) et le Nigeria (1-0) lors de la CAN-2004 pour prendre leur revanche.
Roger Lemerre n'a pas dévoilé ses batteries. Il a choisi Chantilly pour éloigner l'équipe de la pression surtout après ses revers à Tunis où elle n'a gagné qu'un seul match officiel contre le Botswana.

Lors de ce stage de mise au vert, les préparatifs ont été axés également sur le côté psychologique en vue de redonner confiance à l'équipe qui n'a pas encore retrouvé sa vitesse de croisière, son punch et ses automatismes d'antan. Ce derby s'annonce dur, captivant et éprouvant. La pression sera sur les épaules des «Aigles de Carthage», les «Lions de l'Atlas» partant favoris dans ce groupe E qui comprend également le Botswana, la Guinée, le Malawi et le Kenya.

Généralement, dans ce genre de derby, les deux équipes en lice partent à chances égales et les calculs, la prudence et la peur de perdre prennent le pas sur le spectacle et la manière.
L'équipe tunisienne sera privée du défenseur Hatem Trabelsi et du meneur de jeu Slim Ben Achour.

De son côté, le Maroc jouera sans le milieu du terrain Youssef Safri et du défenseur Oualid Regragui, blessé.

Le public, joueur N. 12, répondra certainement présent pour soutenir jusqu'au sifflet final ses préférés qui ont rarement raté un grand rendez-vous. Les arguments ne manquent pas et la victoire est dans les cordes des «Lions de l'Atlas» qui n'ont pas cessé de progresser ces derniers temps. C'est malheureux de voir deux valeureuses équipes dans un même groupe. Mais le tirage au sort en a décidé autrement.
Lisez nos e-Papers