Vous avez annoncé samedi la création d'un nouveau parti politique, qu'est- ce qui motive cette initiative ?
L'initiative est l'expression d'un mouvement social et intellectuel qui existe. Une bonne partie de la population, particulièrement parmi les jeunes, n'est pas représentée au niveau politique. Son expression n'est nullement palpable sur la scène politique. Cela crée un vide. Ce vide est à combler. Nous avions le choix entre intégrer un ancien parti ou exister par nous-mêmes sous forme d'une nouvelle structure. Pour le premier choix, il fallait trouver un parti représentatif et sensible aux préoccupations exprimées par le mouvement. Ce qui était exclu dès le départ. Nous avons donc choisi d'initier une action propre. Nous y avons travaillé durant trois mois.
Qu'est-ce qui fonde justement cette action ?
Nos orientations sont de deux ordres. Un, redonner à la pratique politique son expression réelle. Celle d'une action engagée et désintéressée au service du pays. Deux, contrer une certaine logique qui voudrait que l'idéal démocratique soit un objectif en soi. Or, à notre avis le but final que peut rechercher une société est celui du progrès et du développement.
Dans vos documents d'orientation vous commencez par dresser un tableau noir de la situation politique avant de vous positionnez en alternative. Pensez-vous avoir les moyens de votre ambition, notamment d'impulser un élan participative chez les jeunes à l'action politique ?
J'ai personnellement acquis la certitude que c'est l'idée qui fait la politique et non une position au pouvoir. L'histoire du Maroc est riche en enseignement à ce sujet. Des partis politiques qui étaient à l'opposition étaient plus forts que ceux qui étaient aux affaires. Avec une idée et de la mobilisation on peut donc agir sur la société. Le premier objectif pour nous est donc d'agir comme une force de proposition, quelle que soit la position que l'on pourra occuper.
Le système démocratique, avec le niveau qu'il a atteint aujourd'hui, offre des possibilités d'action. Aujourd'hui, la société civile est plus active que les partis politiques.
Pour ce qui est du tableau noir. Nous n'avons fait que dresser un constat objectif de la situation marquée par net recul de crédibilité des institutions partisanes notamment. Nous ne pouvons nous voiler la face.
Pensez-vous être véritablement représentatifs et détenir une force quelconque pour agir comme vous le décrivez sur la société ?
Pour le moment, notre force est toute relative, mais en trois mois nous sommes parvenus à couvrir quasiment l'ensemble des régions du Royaume.
Ce qui est significatif. Si vous prenez les éléments actuels d'évaluation des partis politiques, nous sommes un parti politique avec les moyens que nous avons à ce stade de lancement.
Le premier constat qui est fait est que ce projet de parti politique est composé essentiellement de jeunes. Est-ce un choix délibéré, ou a-t-il été dicté par les circonstances ?
Ce sont des jeunes qui ne se sentent pas représentés en politique, qui sont face à une responsabilité et qui veulent assumer, ce sont des personnes qui se sentent marginalisées alors qu'ils ont une volonté d'agir qui se sentent concernés par ce mouvement. C'est à l'image de la situation sociale. Les militants de ce projets ont, pour ainsi dire, l'enthousiasme du travail volontaire. Ce sont donc les circonstances qui font surgir de tous éléments et qui débouchent sur notre mouvement.
Qu'offre ce parti aux jeunes, qu'ils ne peuvent pas trouver ailleurs et qui peut favoriser leur épanouissement ?
Une première constatation majeure que nous avons fait est que sur la scène politique il n'y a pratiquement plus de débat intellectuel. Un des effet de l'alternance en 1998 est que l'effort intellectuel au sein des partis politiques s'est pour ainsi dire interrompu. Maintenant, les jeunes qui adhèrent à notre mouvement s'offrent à eux-mêmes l'opportunité de débattre et d'appendre.
Il y a des choses importantes que j'ai personnellement apprises au contact de ces jeunes. Beaucoup parmi eux reconnaissent être des néophytes en politique, mais revendiquent le droit d'en faire. Il faut tout simplement offrir à ces jeunes l'opportunité et les moyens de faire de la politique.
On a entendu beaucoup de jeunes au sein de ce mouvement dire qu'ils agissent par amour pour leur pays…
Tout le monde se pose la question aujourd'hui sur la valeur de citoyenneté. C'est plutôt positif dans ce contexte de savoir qu'il y a des jeunes qui expriment leur amour pour leur pays et qui entendent agir par cette seule motivation. Pour donner l'exemple, nous avons parmi nous quelqu'un dont les parents vivent en France et ont pris la nationalité française, alors qu'il a choisi lui, de rester au pays. C'est la meilleure énergie que l'on trouve plus ailleurs.
Au niveau organisationnel, que propose votre parti qui devrait favoriser l'intégration de ces jeunes ?
Nous travaillons à la recherche d'outils et d'instruments organisationnels qui vont permettre au parti d'être toujours proche de ceux qu'il représente et d'avoir le feed-back de leurs préoccupations. Une des idées forces de notre mouvement et la séparation entre l'action purement partisane, l'action syndicale et l'action médiatique.
Où se positionne votre mouvement sur la scène politique nationale ?
Nous sommes pour l'initiative privée tout en défendant un rôle régulateur de l'Etat. On peut ainsi dire que nous sommes libéraux. Sur le plan social, nous sommes progressistes. Sur le plan de la culture, nous sommes des fans du patrimoine national et de fait nous pouvons être considérés comme des conservateurs. Il faut donc réunir tout cela. Mais, l'on peut dire que globalement nous nous situons au centre gauche.
L'initiative est l'expression d'un mouvement social et intellectuel qui existe. Une bonne partie de la population, particulièrement parmi les jeunes, n'est pas représentée au niveau politique. Son expression n'est nullement palpable sur la scène politique. Cela crée un vide. Ce vide est à combler. Nous avions le choix entre intégrer un ancien parti ou exister par nous-mêmes sous forme d'une nouvelle structure. Pour le premier choix, il fallait trouver un parti représentatif et sensible aux préoccupations exprimées par le mouvement. Ce qui était exclu dès le départ. Nous avons donc choisi d'initier une action propre. Nous y avons travaillé durant trois mois.
Qu'est-ce qui fonde justement cette action ?
Nos orientations sont de deux ordres. Un, redonner à la pratique politique son expression réelle. Celle d'une action engagée et désintéressée au service du pays. Deux, contrer une certaine logique qui voudrait que l'idéal démocratique soit un objectif en soi. Or, à notre avis le but final que peut rechercher une société est celui du progrès et du développement.
Dans vos documents d'orientation vous commencez par dresser un tableau noir de la situation politique avant de vous positionnez en alternative. Pensez-vous avoir les moyens de votre ambition, notamment d'impulser un élan participative chez les jeunes à l'action politique ?
J'ai personnellement acquis la certitude que c'est l'idée qui fait la politique et non une position au pouvoir. L'histoire du Maroc est riche en enseignement à ce sujet. Des partis politiques qui étaient à l'opposition étaient plus forts que ceux qui étaient aux affaires. Avec une idée et de la mobilisation on peut donc agir sur la société. Le premier objectif pour nous est donc d'agir comme une force de proposition, quelle que soit la position que l'on pourra occuper.
Le système démocratique, avec le niveau qu'il a atteint aujourd'hui, offre des possibilités d'action. Aujourd'hui, la société civile est plus active que les partis politiques.
Pour ce qui est du tableau noir. Nous n'avons fait que dresser un constat objectif de la situation marquée par net recul de crédibilité des institutions partisanes notamment. Nous ne pouvons nous voiler la face.
Pensez-vous être véritablement représentatifs et détenir une force quelconque pour agir comme vous le décrivez sur la société ?
Pour le moment, notre force est toute relative, mais en trois mois nous sommes parvenus à couvrir quasiment l'ensemble des régions du Royaume.
Ce qui est significatif. Si vous prenez les éléments actuels d'évaluation des partis politiques, nous sommes un parti politique avec les moyens que nous avons à ce stade de lancement.
Le premier constat qui est fait est que ce projet de parti politique est composé essentiellement de jeunes. Est-ce un choix délibéré, ou a-t-il été dicté par les circonstances ?
Ce sont des jeunes qui ne se sentent pas représentés en politique, qui sont face à une responsabilité et qui veulent assumer, ce sont des personnes qui se sentent marginalisées alors qu'ils ont une volonté d'agir qui se sentent concernés par ce mouvement. C'est à l'image de la situation sociale. Les militants de ce projets ont, pour ainsi dire, l'enthousiasme du travail volontaire. Ce sont donc les circonstances qui font surgir de tous éléments et qui débouchent sur notre mouvement.
Qu'offre ce parti aux jeunes, qu'ils ne peuvent pas trouver ailleurs et qui peut favoriser leur épanouissement ?
Une première constatation majeure que nous avons fait est que sur la scène politique il n'y a pratiquement plus de débat intellectuel. Un des effet de l'alternance en 1998 est que l'effort intellectuel au sein des partis politiques s'est pour ainsi dire interrompu. Maintenant, les jeunes qui adhèrent à notre mouvement s'offrent à eux-mêmes l'opportunité de débattre et d'appendre.
Il y a des choses importantes que j'ai personnellement apprises au contact de ces jeunes. Beaucoup parmi eux reconnaissent être des néophytes en politique, mais revendiquent le droit d'en faire. Il faut tout simplement offrir à ces jeunes l'opportunité et les moyens de faire de la politique.
On a entendu beaucoup de jeunes au sein de ce mouvement dire qu'ils agissent par amour pour leur pays…
Tout le monde se pose la question aujourd'hui sur la valeur de citoyenneté. C'est plutôt positif dans ce contexte de savoir qu'il y a des jeunes qui expriment leur amour pour leur pays et qui entendent agir par cette seule motivation. Pour donner l'exemple, nous avons parmi nous quelqu'un dont les parents vivent en France et ont pris la nationalité française, alors qu'il a choisi lui, de rester au pays. C'est la meilleure énergie que l'on trouve plus ailleurs.
Au niveau organisationnel, que propose votre parti qui devrait favoriser l'intégration de ces jeunes ?
Nous travaillons à la recherche d'outils et d'instruments organisationnels qui vont permettre au parti d'être toujours proche de ceux qu'il représente et d'avoir le feed-back de leurs préoccupations. Une des idées forces de notre mouvement et la séparation entre l'action purement partisane, l'action syndicale et l'action médiatique.
Où se positionne votre mouvement sur la scène politique nationale ?
Nous sommes pour l'initiative privée tout en défendant un rôle régulateur de l'Etat. On peut ainsi dire que nous sommes libéraux. Sur le plan social, nous sommes progressistes. Sur le plan de la culture, nous sommes des fans du patrimoine national et de fait nous pouvons être considérés comme des conservateurs. Il faut donc réunir tout cela. Mais, l'on peut dire que globalement nous nous situons au centre gauche.
