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Otages français en Irak : le dénouement se fait attendre

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Le dénouement, que toutes les sources annoncent heureux, de l'enlèvement des deux journalistes français en Irak se faisait toujours attendre dimanche à Paris où est rentré, en provenance d'Amman, le ministre des Affaires étrangères Michel Barnier.

Après avoir rendu compte, en début de matinée, au président Jacques Chirac de sa mission de six jours au Proche-Orient, le chef de la diplomatie française a assuré avoir "des raisons sérieuses de croire" que les deux hommes sont "en bonne santé et qu'une issue favorable est possible".

"Notre priorité absolue reste aujourd'hui d'obtenir la libération de Christian Chesnot et de Georges Malbrunot. Notre priorité reste leur sécurité", a-t-il dit. "Nous y travaillons de toute notre énergie, avec sang-froid, avec prudence et avec discrétion" car "c'est l'une des conditions de leur sécurité, a ajouté le ministre.
Alors qu'en fin de semaine les signaux et les rumeurs à Bagdad, Paris ou Amman pouvaient laisser croire à un épilogue rapide et heureux, le retour en France de Michel Barnier, qui s'est déclaré "prêt à regagner cette région à tout moment", signifie qu'un délai supplémentaire sera nécessaire et que la prudence reste de mise.

Dans un entretien publié par le "Journal du Dimanche", M. Barnier a prôné "la discrétion, la mesure et la patience".

"Il ne serait franchement pas responsable de ma part de faire un pronostic" concernant le jour de la libération des deux journalistes français et de leur chauffeur syrien Mohamed al-Joundi, a-t-il ajouté. "Il faut garder son sang-froid. Le plus important pour nous, c'est que leur libération intervienne dans le meilleur délai. Nous y travaillons depuis 15 jours et nous allons continuer de le faire".
M. Barnier a souligné que "les équipes mises en place et installées à Amman et bien sûr à Bagdad resteraient en place et mobilisées aussi longtemps que nécessaire".

"Le président de la République et le Premier ministre suivent personnellement les efforts que nous déployons partout pour obtenir la libération de Christian Chesnot et Georges Malbrunot".

Intervenant lors d'une réunion politique dans les Alpes françaises, le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui devait présider dans l'après-midi une réunion de crise avec plusieurs ministres dont M. Barnier, s'est contenté de déclarer : "Nous espérons, nous travaillons pour leur liberté. Je ne peux pas vous en dire plus".
Rentré samedi d'une brève mission à Bagdad, où il faisait partie d'une délégation du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Bechari a assuré que les ravisseurs des deux otages français avaient été persuadés que ces derniers étaient "des agents au service de certains pays engagés dans le conflit".

M. Bechari, également président de la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF), a indiqué, concernant la raison qui a pu pousser des insurgés irakiens à commettre une telle méprise, que des "radicaux, étaient favorables à leur exécution en raison des liens que ces journalistes entretiendraient avec des puissances étrangères." "Certains ont poussé les ravisseurs sur cette voie (...) Nous avons évidemment démenti cette rumeur, d'autant plus facilement que ces deux journalistes sont très connus dans le monde arabe, et notamment en Palestine et en Jordanie", a-t-il ajouté.

Il s'est déclaré "à la fois prudent et inquiet pour la remise des otages". (Nous sommes) prudents car il y a les bombardements, l'insécurité qui règne partout, et inquiets au niveau du transfert (...) Je suis optimiste sur leur libération, la seule question aujourd'hui, c'est notre inquiétude quant à la remise des otages.
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