A Aïn Sebâa, les habitants douar ex-El Ouasti situé près de la gare se souviennent : dans les années 80, une délégation officielle a procédé à la pose de la première pierre d'un projet transformant leur bidonville en quartier Homane El Fatouaki. Mais depuis ce temps-là, la population constituée de quelque 550 familles attend. « Aujourd'hui, l'administration exige des habitants de notre douar de mentionner la nouvelle adresse sur leur carte d'identité, mais rien n'a changé pour nous. Ce n'est pas un quartier, c'est toujours un bidonville», indique Mohamed Jamal Eddine, un ancien agent des forces auxiliaires. Toujours est-il que certains habitants se moquent du nom et veulent appeler « un chat, un chat».
« Trouvez-vous normal de qualifier notre douar de “quartier Homane El Fatouaki ”, alors que nous vivons encore avec des rats ? Chez nous, les ruelles sont tellement petites qu'on a du mal à transporter des cercueils pour aller enterrer nos morts. Quant au réseau d'égouts, l'hiver quand il pleut, il se bouche. L'été, les toits constitués de taules de zinc transforment nos habitations en four», explique Abdel Ghafour Kada, employé temporaire et père de trois enfants. Concernant les jeunes, ils traînent toute la journée. «Auparavant, ils passaient leur temps à jouer au football. Mais dernièrement, le terrain a été repris pour des constructions », ajoute-t-il.
Autre lieu, autre douar. Zaraba, bidonville situé également le long des voies de chemin de fer ne souffre lui d'aucune double identité, mais dégage dès l'entrée une odeur nauséabonde en raison des détritus. D'autre part le train « El Bidaoui », qui relie Casablanca à l'aéroport international Mohammed V et passe aux abords du bidonville continue fait des victimes parmi la population. Celle-ci traverse toujours les voies ferrées, en raison de l'impossible accès par le tunnel, devenu un dépotoir rempli d'eau et de déchets.
Enfin y a-t-il de l'espoir de voir un jour cette population quitter son calvaire ? « Les habitants de Zaraba seront recasés dans les projets de Bouih, El Kroumette et Sidi Abdellah Bel Haj, alors que ceux du quartier Homane El Fatouaki, ils devront encore attendre, car la solution bute sur le problème d'expropriation du terrain», lance El Khyar Mohamed, vice-président de la commune de Ain Sebaâ.
Mais une chose est sûre, c'est que les habitants se sentent complètement abandonnés et livrés à eux-mêmes. Le mécontentement est palpable et exprimé clairement : « dès que des élections approchent, certains pointent leur nez pour faire le plein des voix», «Qu'est-ce qu'on a fait pour vivre dans ces conditions ?», «hogra »…
« Trouvez-vous normal de qualifier notre douar de “quartier Homane El Fatouaki ”, alors que nous vivons encore avec des rats ? Chez nous, les ruelles sont tellement petites qu'on a du mal à transporter des cercueils pour aller enterrer nos morts. Quant au réseau d'égouts, l'hiver quand il pleut, il se bouche. L'été, les toits constitués de taules de zinc transforment nos habitations en four», explique Abdel Ghafour Kada, employé temporaire et père de trois enfants. Concernant les jeunes, ils traînent toute la journée. «Auparavant, ils passaient leur temps à jouer au football. Mais dernièrement, le terrain a été repris pour des constructions », ajoute-t-il.
Autre lieu, autre douar. Zaraba, bidonville situé également le long des voies de chemin de fer ne souffre lui d'aucune double identité, mais dégage dès l'entrée une odeur nauséabonde en raison des détritus. D'autre part le train « El Bidaoui », qui relie Casablanca à l'aéroport international Mohammed V et passe aux abords du bidonville continue fait des victimes parmi la population. Celle-ci traverse toujours les voies ferrées, en raison de l'impossible accès par le tunnel, devenu un dépotoir rempli d'eau et de déchets.
Enfin y a-t-il de l'espoir de voir un jour cette population quitter son calvaire ? « Les habitants de Zaraba seront recasés dans les projets de Bouih, El Kroumette et Sidi Abdellah Bel Haj, alors que ceux du quartier Homane El Fatouaki, ils devront encore attendre, car la solution bute sur le problème d'expropriation du terrain», lance El Khyar Mohamed, vice-président de la commune de Ain Sebaâ.
Mais une chose est sûre, c'est que les habitants se sentent complètement abandonnés et livrés à eux-mêmes. Le mécontentement est palpable et exprimé clairement : « dès que des élections approchent, certains pointent leur nez pour faire le plein des voix», «Qu'est-ce qu'on a fait pour vivre dans ces conditions ?», «hogra »…
