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Prêt-à-porter printemps-été 2005 à Paris : Retour en force du romantisme

Les fashions-victims devront se préparer à accueillir le prochain printemps-été sous le signe de la sensualité et du romantisme. Entre Jean Paul Gaultier et John Galliano, le look sera tantôt gitane, tantôt rebelle. Ce sont les imprimés et les fleurs qui

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L'indicateur des tons et des lignes du prochain printemps-été fut le talentueux Jean Paul Gaultier, dont le thème central de la collection a tourné autour des gitanes. Malgré la grisaille actuelle de Paris, Jean Paul Gaultier a proposé un autre temps, celui des couleurs chatoyantes et des ambiances torrides. Pleins feux sur les couleurs vives telles que le rouge et l'orange qui seront les vedettes des saisons prochaines, et de surcroît Jean Paul Gaultier compte faire valser ses admiratrices au rythme du flamenco et elle seront toutes des Carmen, du moins pendant le printemps et l'été prochain.

La cerise sur le gâteau sera les combinaisons réalisées par le designer, en l'occurrence sur le volet important du prêt-à-porter qui n'est autre que l'accessoire. Il a ainsi conçu des espadrilles un peu inédites, puisqu'elles s'éloignent de leur principe originel et elles se déclinent en talons. Le styliste français mise également sur la présence des foulards qui se porteront sur les cheveux. Décidément, la femme promue par Gaultier est loin d'être ordinaire, mais c'est une femme à caractère, ayant une empreinte personnelle et choisissant toujours des couleurs, des lignes et des objets qui la différencient de toutes les autres.

Le costume réservé à l'homme danseur de flamenco se féminise et Gaultier troque le pantalon étriqué contre une jupe à taille haute. Le rêve continue avec les robes du soir qui répondent scrupuleusement aux impératifs de la tombée du jour, et ce sont les imprimés qui illuminent la nuit avec des coupes toutefois romantiques. C'est l'effet éventail avec d'immenses plissés, s'ouvrant dans tous les sens qui éternisent le rêve.

Le Japonais Naoki Takizawa de la maison Issey Miyake a pris une autre orientation, et il a misé surtout sur le look et c'est le maquillage qui a occupé le devant de la scène dans sa collection. Ses femmes à lui proviennent de la haute société qui ne marchent pas à pied, mais qui circulent dans des palanquins. Raffinées, elles préfèrent être bien saupoudrées et habillées dans des tissus légers et immaculés. Comme c'est les couleurs acidulées qui attirent les nippones élégantes, le styliste Naoki Takizawa a suivi leurs penchants et a dessiné des robes éthérées, rehaussées avec de la belle dentelle blanche. Quant à la maison Dior, dont le maître des lieux est le styliste baroque John Galliano, elle a surpris ses fans et a dessiné une collection spéciale printemps-été 2005.

Loin de ce qu'il a réalisé jusqu'à présent, John Galliano a entrepris une rétrospective de trois décennies pratiquement. Il a voyagé en plein cœur des années 70 et il a prôné tout le long du défilé « Dior not war » (Dior pas la guerre) ou encore « Dior for Peace » (Dior pour la paix).Ses choix ont porté sur des mélanges inédits : la dentelle se confondant subtilement avec la mousseline, décorées tour à tour de fleuris ou d'imprimés. Pour le jour, il a avantagé une pièce originale, un cache-poussière en daim brodé de fleurs et doublé de poil de chèvre. Pour le soir, c'est une histoire qui démarre et c'est le pantalon patte d'éléphant qui mène la danse. Réalisé en velours, le choix de la matière lui confère une allure particulière.

Encore une fois, la pièce maîtresse de Galliano a été la veste dont la source de son inspiration provient du tailleur bar Christian Dior en 1947. Revue et corrigée par le talent, cette veste a été portée lors du défilé, mardi dernier, par la petite fille d'Elvis Presely, Riley Keough, qui jouera l'image de Dior pendant l'été 2005. Le seul bémol de cette collection a été la manifestation de certains militants de Peta juste avant le défilé. Toutefois, pour ne pas susciter la colère des militants, la collection de Galliano n'a comporté aucun soupçon de fourrure. Sa collection a totalement tourné le dos à la fourrure, déployant notamment le daim, le cuir, la dentelle, les mailles ou le velours.
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