Mais plus les travaux traînent en longueur, plus les R'batis et les visiteurs de la capitale se sentent incommodés par tout ce remue-ménage.
Les habitants de Rabat avaient certes accueilli favorablement le lancement des travaux. Ils voulaient que cette artère structurante soit enfin aménagée, embellie pour refléter l'image de la capitale. Mais ils ne veulent surtout pas que ce branle-bas s'éternise.
Ils ont hâte de renouer avec l'ambiance habituelle qui a toujours marqué cette artère. « Il nous tarde de revoir l'avenue qu'on a toujours arpentée. Ses cafés, ses snacks et ses boutiques, ses enseignes lumineuses. » Déclare cette jeune femme, visiblement incommodée par les travaux.
Il faut dire que le projet de réaménagement du boulevard Mohammed V n'a pas manqué de perturber la circulation et de diminuer par conséquent l'activité commerciale au centre ville.
Les magasins et les cafés sis dans ce boulevard sont presque désertés. Les gens ne passent plus par cette avenue. Ils empruntent l'avenue parallèle (Moulay Abdallah).
La poussière, les amas de pierres, le bruit des marteaux piqueurs, le vrombissement des machines … les obligent à changer de chemin au grand dam des commerçants. Du coup des voix mécontentes sont de plus en plus audibles.
Pour le garçon de ce café : « l'activité du café a baissé considérablement. Les clients se font de plus en plus rares. Les recettes s'en ressentent énormément. Vous savez, nous les garçons, on gagne notre vie grâce essentiellement aux pourboires des clients. Or ces clients ne viennent plus comme avant ».
Le propriétaire de ce magasin de vêtements est du même avis. Il estime que les travaux ont eu pour conséquence directe la baisse de son activité commerciale.
« Comment voulez-vous que des clients viennent ici alors que la pagaille est partout. Les gens évitent de passer par cette voie de peur de salir leurs vêtements. Je crois qu'il vaut mieux fermer en attendant la fin des travaux. » explique-t-il, un peu dépité.
Mêmes les kiosques ont été démontés pour ne pas gêner le travail des ouvriers. Leurs propriétaires les ont implantés provisoirement dans d'autres points du centre ville. D'ailleurs, ils craignent de ne pas pouvoir retourner à leur emplacement initial une fois les travaux achevés ou, que la wilaya les somme de diminuer les surfaces de ces kiosques dans le but de gagner de l'espace et de fluidifier la circulation des piétons.
Une autre catégorie professionnelle est lésée par les travaux de réaménagement. Les photographes ambulants du Boulevard. Ces photographes qui d'ordinaire gagnent leur vie en prenant en photo les gens devant les fontaines ou devant l'édifice du Parlement, ont été contraints d'évacuer les lieux. Certains ont choisi de s'installer temporairement dans la place en face de la gare ONCF de Rabat-ville. Mais, là-bas, les clients ne sont pas au rendez-vous chaque jour.
Ils ont été obligés de baisser leurs tarifs pour pouvoir survivre à cette période de récession. Avant, une photo coûtait 10 DH. Elle ne coûte à présent que 5 DH.
Visiblement, l'aménagement du Boulevard Mohammed V ne se fait pas sans dégâts collatéraux. Mais on ne fait pas d'omelettes sans casser les œufs. On attendant la fin des travaux, les pigeons de l'ancienne fontaine s'en sont allés roucouler ailleurs.
Le coût du projet de réaménagement du boulevard Mohammed V est estimé à plus de 40 millions de DH. L'objectif est de promouvoir l'espace urbanistique de la capitale à travers la valorisation de son centre et des grandes voies structurantes.
Il s'agit de réhabiliter cette importante artère en la dépouillant des éléments qui dénaturent son cachet authentique.
Le projet concerne la partie de l'Avenue Mohammed V qui va de l'avenue Hassan II à la mosquée Assouna. La tranche du boulevard qui se situe entre la gare de Rabat-Ville et Bank Al Maghrib sera embellie de trois fontaines, alors que les deux fontaines en haut et en bas seront refaites.
Une autre fontaine sera également construite au rond-point de la gare, alors que la grande fontaine du jardin Assouna sera restourée dans le même esprit. De même, les revêtements des sols seront entièrement refaits.
Par ailleurs, une mise en lumière scénique de toute l'avenue fera l'objet d'une étude spécifique. Des bancs publics, poubelles et panneaux de signalisation seront également installés.
Le projet entre dans le cadre d'un programme qui intéresse certaines avenues principales et monuments historiques de la capitale.
Les habitants de Rabat avaient certes accueilli favorablement le lancement des travaux. Ils voulaient que cette artère structurante soit enfin aménagée, embellie pour refléter l'image de la capitale. Mais ils ne veulent surtout pas que ce branle-bas s'éternise.
Ils ont hâte de renouer avec l'ambiance habituelle qui a toujours marqué cette artère. « Il nous tarde de revoir l'avenue qu'on a toujours arpentée. Ses cafés, ses snacks et ses boutiques, ses enseignes lumineuses. » Déclare cette jeune femme, visiblement incommodée par les travaux.
Il faut dire que le projet de réaménagement du boulevard Mohammed V n'a pas manqué de perturber la circulation et de diminuer par conséquent l'activité commerciale au centre ville.
Les magasins et les cafés sis dans ce boulevard sont presque désertés. Les gens ne passent plus par cette avenue. Ils empruntent l'avenue parallèle (Moulay Abdallah).
La poussière, les amas de pierres, le bruit des marteaux piqueurs, le vrombissement des machines … les obligent à changer de chemin au grand dam des commerçants. Du coup des voix mécontentes sont de plus en plus audibles.
Pour le garçon de ce café : « l'activité du café a baissé considérablement. Les clients se font de plus en plus rares. Les recettes s'en ressentent énormément. Vous savez, nous les garçons, on gagne notre vie grâce essentiellement aux pourboires des clients. Or ces clients ne viennent plus comme avant ».
Le propriétaire de ce magasin de vêtements est du même avis. Il estime que les travaux ont eu pour conséquence directe la baisse de son activité commerciale.
« Comment voulez-vous que des clients viennent ici alors que la pagaille est partout. Les gens évitent de passer par cette voie de peur de salir leurs vêtements. Je crois qu'il vaut mieux fermer en attendant la fin des travaux. » explique-t-il, un peu dépité.
Mêmes les kiosques ont été démontés pour ne pas gêner le travail des ouvriers. Leurs propriétaires les ont implantés provisoirement dans d'autres points du centre ville. D'ailleurs, ils craignent de ne pas pouvoir retourner à leur emplacement initial une fois les travaux achevés ou, que la wilaya les somme de diminuer les surfaces de ces kiosques dans le but de gagner de l'espace et de fluidifier la circulation des piétons.
Une autre catégorie professionnelle est lésée par les travaux de réaménagement. Les photographes ambulants du Boulevard. Ces photographes qui d'ordinaire gagnent leur vie en prenant en photo les gens devant les fontaines ou devant l'édifice du Parlement, ont été contraints d'évacuer les lieux. Certains ont choisi de s'installer temporairement dans la place en face de la gare ONCF de Rabat-ville. Mais, là-bas, les clients ne sont pas au rendez-vous chaque jour.
Ils ont été obligés de baisser leurs tarifs pour pouvoir survivre à cette période de récession. Avant, une photo coûtait 10 DH. Elle ne coûte à présent que 5 DH.
Visiblement, l'aménagement du Boulevard Mohammed V ne se fait pas sans dégâts collatéraux. Mais on ne fait pas d'omelettes sans casser les œufs. On attendant la fin des travaux, les pigeons de l'ancienne fontaine s'en sont allés roucouler ailleurs.
Un projet qui vise à réhabiliter le centre ville
Le coût du projet de réaménagement du boulevard Mohammed V est estimé à plus de 40 millions de DH. L'objectif est de promouvoir l'espace urbanistique de la capitale à travers la valorisation de son centre et des grandes voies structurantes.
Il s'agit de réhabiliter cette importante artère en la dépouillant des éléments qui dénaturent son cachet authentique.
Le projet concerne la partie de l'Avenue Mohammed V qui va de l'avenue Hassan II à la mosquée Assouna. La tranche du boulevard qui se situe entre la gare de Rabat-Ville et Bank Al Maghrib sera embellie de trois fontaines, alors que les deux fontaines en haut et en bas seront refaites.
Une autre fontaine sera également construite au rond-point de la gare, alors que la grande fontaine du jardin Assouna sera restourée dans le même esprit. De même, les revêtements des sols seront entièrement refaits.
Par ailleurs, une mise en lumière scénique de toute l'avenue fera l'objet d'une étude spécifique. Des bancs publics, poubelles et panneaux de signalisation seront également installés.
Le projet entre dans le cadre d'un programme qui intéresse certaines avenues principales et monuments historiques de la capitale.
