Menu
Search
Vendredi 10 Mai 2024
S'abonner
close
Vendredi 10 Mai 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2006

Rabat et Madrid fermement engagés à enrayer le fléau de l’immigration illégale

Le Maroc et l’Espagne ont fait part, mercredi à Cordoue, de leur ferme engagement à lutter contre le phénomène de l’immigration clandestine, en se félicitant des résultats palpables de la coopération bilatérale qui a abouti à une baisse sensib

No Image
Dans une conférence de presse à l’issue de la 4ème réunion du Groupe migratoire permanent maroc-espagnol, les deux parties ont mis l’accent sur la nécessité d’intensifier ces efforts et réitéré la “ volonté commune d’ancrer une coopération constructive basée sur le respect et la confiance mutuels ”.

Le chef de la délégation marocaine, le wali directeur général chargé des affaires intérieures au ministère de l’Intérieur, M. Mohamed Yassine Mansouri, a souligné la volonté partagée de capitaliser les avancées réalisées dans la lutte contre ce phénomène qui touche les deux pays et d’ancrer une dynamique de coopération plus forte et plus concrète dans la gestion de cette problématique.

M. Mansouri a souligné la détermination des autorités marocaines à aller de l’avant dans cette coopération constructive et fructueuse et ce, à travers des actions concrètes et multiformes menées par le Royaume en matière de lutte contre la migration illégale. Il en veut pour preuve la baisse notable du nombre de candidats à l’émigration illégale à partir du Maroc depuis la mise en oeuvre de ces actions ainsi que les nouvelles filières (Tunisie et Libye notamment) qu’empruntent désormais les passeurs pour arriver à destination. Le Maroc, a ajouté M. Mansouri, est déterminé plus que jamais à renforcer le dispositif en place à travers notamment le déploiement, fin août dernier, de 1020 éléments des Forces auxiliaires (FA) sur le littoral méditerranéen, entre Cap Spartel et Oued Lao, ce qui porte à quelque 4.000 le nombre des membres des FA chargés de surveiller cette zone à haut risque en matière de départ des migrants illégaux vers l’Espagne.

Ce renforcement de la surveillance du littoral est conjugué dans une autre zone à haut risque, celle de Nador-Al Hoceima, à une nouvelle stratégie basée sur la synergie d’actions entre les autorités locales, les services de sécurité et la Marine Royale. Cette stratégie, a expliqué le responsable marocain, est articulée autour de trois axes : Un travail de proximité et d’information sur le terrain, une action de renseignement et de contrôle permanent et une action d’interception maritime. Ce travail de fond que mène inlassablement le Royaume a conduit au cours des dix premiers jours du mois courant à l’avortement de quelque 600 tentatives d’émigration clandestine. Dans la région de Laâyoune-Boujdour, point de départ vers les îles Canaries, l’action combinée des services concernés a abouti, depuis le 1er janvier dernier, à la mise en échec de plus de 3.700 tentatives d’émigration illégale vers les Canaries.

En outre, le bilan positif des patrouilles mixtes maritimes, aériennes et terrestres (32 au total) au large des provinces du Sud du Maroc incite à prolonger cette expérience édifiante et à l’étendre, éventuellement, à la zone du Détroit, a indiqué M. Mansouri qui a annoncé par la même occasion l’affectation de quatre officiers de liaison marocains à Madrid, à Algésiras, aux îles Canaries et auprès du système SIVE (système intégré de surveillance du Détroit) pour assurer la coordination avec la partie espagnole. Le responsable marocain a, par ailleurs, exprimé sa satisfaction pour le démarrage effectif de l’application du Mémorandum d’entente sur le rapatriement des mineurs non accompagnés, faisant part de la volonté du Maroc de poursuivre cette opération pour d’autres mineurs qui répondent aux dispositions fixées par le Mémorandum. M. Mansouri a suggéré dans ce cadre la tenue prochainement d’une réunion du comité ad hoc chargé de cette question afin d’examiner la faisabilité du co-financement de projets de réinsertion de ces mineurs et la mise en place au Maroc de centres de formation de ces jeunes, en s’inspirant de l’expérience espagnole.

Il a enfin plaidé pour une stratégie médiatique envers les opinions publiques dans les deux pays visant à valoriser les efforts déployés de part et d’autre et crier haut et fort : “ Non à l’immigration ”. Pour sa part, la secrétaire d’Etat espagnole chargée de la migration, Consuelo Rumi Ibanez, a affirmé que l’évaluation des efforts déployés de part et d’autre du Détroit pour endiguer ce phénomène est “ très positive ”, faisant remarquer que le démantèlement par le Maroc de 361 réseaux d’immigration illégale est éloquent à plusieurs égards. Elle a en outre souligné que du côté espagnol, la lutte contre l’immigration illégale est accompagnée d’une politique de migration légale à travers la détermination de contingents de venir en Espagne en réponse aux demandes des entreprises ibériques.

Le Groupe migratoire permanent maroco-espagnol, qui a tenu ses trois premières réunions respectivement à Rabat, Malaga (Espagne) et Marrakech, a été mis en place en novembre 2003 à l’occasion d’une visite à Madrid du ministre de l’Intérieur, M. Al Mostafa Sahel.

La délégation marocaine à cette 4ème réunion, conduite par M. Mansouri, comprend notamment MM. Khalid Zerouali, gouverneur directeur de la coopération internationale, ainsi que des représentants du ministère des Affaires étrangères et de la coopération, de la DGSN, de la Gendarmerie Royale, des FA et de l’ANAPEC.
La délégation espagnole, conduite par Mme Consuelo, compte également l’ambassadeur d’Espagne à Rabat, M. Luis Planas.
Lisez nos e-Papers