Cette évolution va à l'encontre des espoirs mis en ce référendum, tant les réactions dans le monde semblent marquées du sceau de la déception. C'est ainsi que l'ONU, l'Union européenne, les Etats-Unis et plusieurs pays européens ont déploré le refus des électeurs chypriotes-grecs du plan de l'ONU pour la réunification de l'île de Chypre.
Divisée depuis 30 ans entre Chypriotes-grecs et Chypriotes-turcs, Chypre devra vivre encore longtemps cette situation anachronique que devrait accentuer l'adhésion de la partie grecque à l'UE à partir du 1er mai prochain. Alvaro de Soto, envoyé spécial de l'Onu pour Chypre, devait déclarer à la publication des résultats du référendum qu'"une chance unique et historique de résoudre le problème de Chypre a été manquée".
Le secrétaire général de l'ONU, M. Kofi Annan, dira pour sa part "regretter que les Chypriotes turcs ne puissent pas jouir de la même manière (que les Chypriotes grecs) des avantages d'être membres de l'Union européenne le 1er mai, mais il espère que des voies seront trouvées pour faciliter la situation critique dans laquelle le peuple se retrouve sans en être responsable". Dans une déclaration exclusive, M. Atun Algan, ambassadeur de Turquie à Rabat, dira que les résultats du référendum sur la réunification de Chypre, ont montré “ qui est pour la paix et qui ne l'est pas, qui est pour la résolution de ce conflit et qui ne l'est pas ”.
De fait, l'analyse qui prévaut est que les Chypriotes turcs sont les victimes expiatoires d'une situation qu'ils n'ont pas créée. Le vote majoritairement favorable à la réunification de l'île n'y fera rien et seule la partie grecque est éligible à l'adhésion à l'Union européenne.
Soumise à un embargo qui dure depuis des décennies, la République turque de Chypre du nord, reconnue seulement par Ankara, devrait, néanmoins, si l'on s'en tient aux déclarations de bonnes intentions, voir une certaine amélioration de ses relations avec le monde extérieur d'une façon générale, et son environnement immédiat (l'Union européenne), en particulier.
Si la Turquie a appelé à la levée de l'embargo qui frappe la partie turque de l'île, l'Union européenne n'est pas en reste qui a "profondément regretté" que les Chypriotes-grecs aient rejeté le plan. Le commissaire européen à l'élargissement Guenter Verheugen, a déclaré que l'UE allait "sérieusement étudier les moyens de mettre fin à l'isolement des Chypriotes turcs". Des engagements sont même pris pour sortir la partie turque de l'île de son isolement et son sous-développement endémique. C'est ainsi que la France a dit son souhait de voir la Commission européenne prendre "des mesures propres à promouvoir le développement économique de la partie nord de l'île et à la rapprocher de l'Union".
Cette question sera abordée dès lundi prochain par la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne au Luxembourg. A l'issue de cette réunion, on saura notamment si le déblocage des 259 millions d'euros d'aide pour la partie chypriote turque en prévision de l'entrée dans l'UE d'une Chypre unifiée, sera maintenu ou non. Une autre mesure attendue devrait concerner l'exemption de taxes douanières pour les fruits et légumes du nord de Chypre exportés vers l'UE, mesure qui pourrait être élargie aux produits de la pêche et miniers.
La Turquie qui a appelé la communauté internationale à "respecter ses engagements en
vue de l'amélioration des conditions politiques et socio-économiques de la communauté chypriote-turque", a demandé à ce que cette aide de 259 millions d'euros à la partie nord de Chypre soit maintenue.
M. Atun Algan, ambassadeur de Turquie à Rabat, estime, enfin, que pour sortir de “ 30 ans d'injustice faite à l'Ile de Chypre ”, il faut passer aux actes et ne plus se satisfaire des déclarations de principe des uns et des autres.
Divisée depuis 30 ans entre Chypriotes-grecs et Chypriotes-turcs, Chypre devra vivre encore longtemps cette situation anachronique que devrait accentuer l'adhésion de la partie grecque à l'UE à partir du 1er mai prochain. Alvaro de Soto, envoyé spécial de l'Onu pour Chypre, devait déclarer à la publication des résultats du référendum qu'"une chance unique et historique de résoudre le problème de Chypre a été manquée".
Le secrétaire général de l'ONU, M. Kofi Annan, dira pour sa part "regretter que les Chypriotes turcs ne puissent pas jouir de la même manière (que les Chypriotes grecs) des avantages d'être membres de l'Union européenne le 1er mai, mais il espère que des voies seront trouvées pour faciliter la situation critique dans laquelle le peuple se retrouve sans en être responsable". Dans une déclaration exclusive, M. Atun Algan, ambassadeur de Turquie à Rabat, dira que les résultats du référendum sur la réunification de Chypre, ont montré “ qui est pour la paix et qui ne l'est pas, qui est pour la résolution de ce conflit et qui ne l'est pas ”.
De fait, l'analyse qui prévaut est que les Chypriotes turcs sont les victimes expiatoires d'une situation qu'ils n'ont pas créée. Le vote majoritairement favorable à la réunification de l'île n'y fera rien et seule la partie grecque est éligible à l'adhésion à l'Union européenne.
Soumise à un embargo qui dure depuis des décennies, la République turque de Chypre du nord, reconnue seulement par Ankara, devrait, néanmoins, si l'on s'en tient aux déclarations de bonnes intentions, voir une certaine amélioration de ses relations avec le monde extérieur d'une façon générale, et son environnement immédiat (l'Union européenne), en particulier.
Si la Turquie a appelé à la levée de l'embargo qui frappe la partie turque de l'île, l'Union européenne n'est pas en reste qui a "profondément regretté" que les Chypriotes-grecs aient rejeté le plan. Le commissaire européen à l'élargissement Guenter Verheugen, a déclaré que l'UE allait "sérieusement étudier les moyens de mettre fin à l'isolement des Chypriotes turcs". Des engagements sont même pris pour sortir la partie turque de l'île de son isolement et son sous-développement endémique. C'est ainsi que la France a dit son souhait de voir la Commission européenne prendre "des mesures propres à promouvoir le développement économique de la partie nord de l'île et à la rapprocher de l'Union".
Cette question sera abordée dès lundi prochain par la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne au Luxembourg. A l'issue de cette réunion, on saura notamment si le déblocage des 259 millions d'euros d'aide pour la partie chypriote turque en prévision de l'entrée dans l'UE d'une Chypre unifiée, sera maintenu ou non. Une autre mesure attendue devrait concerner l'exemption de taxes douanières pour les fruits et légumes du nord de Chypre exportés vers l'UE, mesure qui pourrait être élargie aux produits de la pêche et miniers.
La Turquie qui a appelé la communauté internationale à "respecter ses engagements en
vue de l'amélioration des conditions politiques et socio-économiques de la communauté chypriote-turque", a demandé à ce que cette aide de 259 millions d'euros à la partie nord de Chypre soit maintenue.
M. Atun Algan, ambassadeur de Turquie à Rabat, estime, enfin, que pour sortir de “ 30 ans d'injustice faite à l'Ile de Chypre ”, il faut passer aux actes et ne plus se satisfaire des déclarations de principe des uns et des autres.
