Connexion
« Les déchets d'activités de soins sont issus des activités de diagnostic, de suivi et de traitement préventif, curatif et palliatif dans le domaine de la médecine humaine».
Ces déchets constituent un véritable problème de santé, du fait de l'importance de la quantité produite, de la multitude et la diversité des producteurs, de la capacité limitée d'élimination et du traitement des structures. M. M'Hammed El Morabit, secrétaire d'Etat chargé de l'Environnement, a annoncé à la Chambre des Conseillers que le Maroc produit 38000 tonnes de déchets médicaux, dont 12000 sont considérés comme dangereux.
Au fait, c'est la totalité du volume produit qui est dangereux puisqu'il n'existe pas une gestion adéquate qui permet, entre autres, de trier ces déchets, a précisé M. El Morabit.
Pourtant, la gestion inadéquate de ces déchets expose la communauté entière à un risque d'infections, d'effets toxiques et de blessures, ainsi que des dégâts graves au niveau de l'environnement. Une mauvaise élimination de ces déchets, par exemple, peut provoquer des maladies graves tel que le Sida. D'ailleurs le risque de contracter le virus du Sida à partir de ces déchets a été largement médiatisé et suscite une psychose générale. D'autres problèmes se posent, notamment, en ce qui concerne la collecte et l'entreposage.
Sacs poubelles, conteneurs et chariots de collecte ne sont pas toujours disponibles. Le temps de dépôt à l'air libre est supérieur aux normes requises (48 heures). Ces déchets sont souvent collectés sans tri et déposés à ciel ouvert dans de nombreux établissements, notamment périphériques. Pire, ils sont transportés dans les bennes des collectivités locales au même titre que les ordures ménagères avec tous les risques que cela comporte.
Les mesures de tri doivent, donc, être respectées. M. El Morabit, a d'ailleurs, insisté sur la nécessité d'activer l'adoption de projet de loi relatif au traitement des déchets médicaux. La gestion sans risque des déchets dangereux générée par les soins de santé est la responsabilité de tous.
Le ministère de la Santé a implanté 5 unités de stockage et de traitement dans quelques provinces. En 2004, 14 autres viendront renforcer ces derniers, dont notamment celle de Ben M'sik qui aura une capacité pour prendre en charge tous les hôpitaux préfectoraux de Casablanca.
Ceci dit, des mesures concrètes doivent être préconisées et devraient être adaptées, en principe, à chaque unité. Une stratégie globale doit être adopté et doit comporter des mesures de sensibilisation et de formation ainsi que la construction et l'aménagement de locaux de stockage, de décontamination et de nettoyage.
Donc, il est temps que tous les acteurs concernés par ce problème s'impliquent davantage pour mieux organiser et structurer la gestion de ces déchets qui constituent un réel problème. La solution ne peut se trouver que dans une approche multisectorielle.
Souad Ghazi
Ces déchets constituent un véritable problème de santé, du fait de l'importance de la quantité produite, de la multitude et la diversité des producteurs, de la capacité limitée d'élimination et du traitement des structures. M. M'Hammed El Morabit, secrétaire d'Etat chargé de l'Environnement, a annoncé à la Chambre des Conseillers que le Maroc produit 38000 tonnes de déchets médicaux, dont 12000 sont considérés comme dangereux.
Au fait, c'est la totalité du volume produit qui est dangereux puisqu'il n'existe pas une gestion adéquate qui permet, entre autres, de trier ces déchets, a précisé M. El Morabit.
Pourtant, la gestion inadéquate de ces déchets expose la communauté entière à un risque d'infections, d'effets toxiques et de blessures, ainsi que des dégâts graves au niveau de l'environnement. Une mauvaise élimination de ces déchets, par exemple, peut provoquer des maladies graves tel que le Sida. D'ailleurs le risque de contracter le virus du Sida à partir de ces déchets a été largement médiatisé et suscite une psychose générale. D'autres problèmes se posent, notamment, en ce qui concerne la collecte et l'entreposage.
Sacs poubelles, conteneurs et chariots de collecte ne sont pas toujours disponibles. Le temps de dépôt à l'air libre est supérieur aux normes requises (48 heures). Ces déchets sont souvent collectés sans tri et déposés à ciel ouvert dans de nombreux établissements, notamment périphériques. Pire, ils sont transportés dans les bennes des collectivités locales au même titre que les ordures ménagères avec tous les risques que cela comporte.
Les mesures de tri doivent, donc, être respectées. M. El Morabit, a d'ailleurs, insisté sur la nécessité d'activer l'adoption de projet de loi relatif au traitement des déchets médicaux. La gestion sans risque des déchets dangereux générée par les soins de santé est la responsabilité de tous.
Le ministère de la Santé a implanté 5 unités de stockage et de traitement dans quelques provinces. En 2004, 14 autres viendront renforcer ces derniers, dont notamment celle de Ben M'sik qui aura une capacité pour prendre en charge tous les hôpitaux préfectoraux de Casablanca.
Ceci dit, des mesures concrètes doivent être préconisées et devraient être adaptées, en principe, à chaque unité. Une stratégie globale doit être adopté et doit comporter des mesures de sensibilisation et de formation ainsi que la construction et l'aménagement de locaux de stockage, de décontamination et de nettoyage.
Donc, il est temps que tous les acteurs concernés par ce problème s'impliquent davantage pour mieux organiser et structurer la gestion de ces déchets qui constituent un réel problème. La solution ne peut se trouver que dans une approche multisectorielle.
Souad Ghazi
