Menu
Search
Lundi 29 Décembre 2025
S'abonner
close
Lundi 29 Décembre 2025
Menu
Search

Secteur de la vente et de distribution : caissiers, vendeurs, un travail ingrat

Dans les professions de la vente et de la distribution, les employés sont fréquemment exposés à des risques pour leur santé . Les emplois sont non seulement épuisants physiquement, mais ils deviennent aussi de plus en plus monotones.

No Image
Concentré en permanence, toujours aimable, fidèle au poste, c'est l'image du vendeur (se) idéal que cherchent la plupart des employeurs et des clients. Mais, ils sont rares ceux ou celles qui ont gardé le sourire.

Leur travail est monotone, pénible et mal payé (souvent un peu plus que le Smig). Les horaires de travail s'allongent plus tard dans la soirée et durant les dimanches. La satisfaction et la santé s'en ressentent. D'ailleurs, le taux d'absentéisme bat tout les records dans le secteur de la vente et de la production. En effet, l'absence pour cause de maladie, selon les responsables de quelques grandes surfaces, a augmenté d'environ 10% entre 2003 et 2004. Qu'ils soient vendeurs (ses), caissiers (ères), tous sont exposés à des difficultés quotidiennes.

Le travail des caissières, par exemple, est répétitif et son rythme est réglé par la longueur de la file d'attente et le comportement des clients «les caissières ne peuvent modeler d'une manière ou d'une autre ni le rythme de travail ni la manière de l'exécuter . Cela peut engendrer du stress et rendre malade », estiment les spécialistes.

Dans notre pays, les postes de caissières sont pourtant exemplaires en matière d'ergonomie: la chaise et le plan de travail sont généralement harmonisés l'un par apport à l'autre ; ils offrent suffisamment de place pour se mouvoir et les paquets pèsent généralement moins de 10 kg. Cependant, ce n'est pas pour autant que le travail est particulièrement aisé .

Etre assise pendant des heures devant une caisse et tirer des marchandises sur la surface d'un scanner peut néanmoins engendrer des maladies surtout d'ordre psychique. La personne qui s'occupe de la caisse fait les mêmes gestes à longueur de journée, ce qui finit par lui donner le sentiment qu'elle devient elle-même une machine. D'ailleurs, une récente enquête a montré que le fait de ne pas dialoguer avec les clients constitue en grande partie un motif d'insatisfaction et de perte d'identité professionnelle pour les caissières .

La situations des vendeurs diffère de celle des caissiers. Les vendeurs restent debout pendant plus 75% de leur horaire de travail. Les spécialistes affirment que « cette position debout des vendeurs peut provoquer à la longue une surcharge au niveau des ligaments et des articulations ainsi que des disques lombaires et engendrer des déformations des pieds ». Ils ajoutent que « les longues attentes en position debout sont fatigantes et peuvent déboucher sur des problèmes de santé ; la circulation du sang dans les jambes est contrariée quand on ne bouge pas les pieds, elle perturbe l'irrigation des vaisseaux sanguins et accélère l'apparition des varices». De ce fait, il serait affirmatif de souligner que l'autorisation de s'assoire devrait être formulée clairement, et que le personnel doit réaliser que le fait de s'assoire n'est pas synonyme d'inactivité .

Stress et fatigue

A cela s'ajoutent différentes situations de stress psychosocial. C'est particulièrement le cas durant les heures de grande affluence surtout le vendredi soir et le week-end. Les vendeuses doivent aussi avoir les nerfs solides pour dénoncer des voleurs ou même les arrêter. Sans parler des agressions auxquelles la plupart d'entre eux peuvent être exposés à leur sortie du travail. Malgré toutes ces difficultés ,ces employés ne demandent en rechange que le strict minimum de sécurité. Salwa, vendeuse dans un super marché explique : « ce qui nous satisferait, c'est que l'on prévoit un plus grand nombre de pauses dans le travail en dehors de celle de midi. La plupart des vendeurs n'ont, en effet, droit qu'à deux brèves interruptions dans la journée, l'une le matin et l'autre l'après-midi.

Souvent, ils n'ont pas non plus la possibilité de déterminer eux-mêmes le moment où ils préfèreraient bénéficier de ses pauses ». Marwa , vendeuse dans une boutique, avance : « notre travail serait plus sympathique si au moins les clients pouvaient être plus galants ».Les journées de ses employés sont loin d'être le paradis recherché et pourtant la plupart d'entre eux continuent à être aimables et tout ça pour quel prix ?

Caissiers et vendeurs se plaignent


Des études réalisées sur le terrain ,laisse savoir que les vendeurs et vendeuses sont réellement défavorisés :un quart du personnel se plaint de la mauvaise qualité de l'air sur les lieu du travail, 29% des odeurs qu'y voguent . Un éclairage peu satisfaisant ou éblouissant dérange 23% des employés .17% d'entre eux émettent des critiques quant aux lieux de travail sans fenêtres . Enfin, la diffusion constante de musique ou d'annonces publicitaires stéréotypées vient à l'esprit de 9% des vendeurs, caissiers.
Lisez nos e-Papers