La visite de S.M. le Roi Mohammed VI au Cameroun dans le cadre de la tournée africaine du Souverain, donnera sans nul doute une forte impulsion aux relations entre les deux pays, a affirmé l'ambassadeur du Royaume à Yaoundé, M. Omar Ennaji.
Dans un entretien à la MAP à l'occasion de la visite royale, le diplomate a souligné l'excellence des liens unissant SM le Roi et le Président Paul Biya qui, a-t-il dit, se concertent assez souvent sur les questions intéressant les deux pays et ont la même analyse sur les questions régionales et internationales.
Les politiques du Maroc et du Cameroun sont marquées par la sagesse et la modération, a-t-il observé, soulignant que les deux pays militent pour la paix, la stabilité et la sécurité dans le monde en général et en Afrique en particulier.
L'ambassadeur a affirmé que la visite royale viendra renforcer les liens d'amitié et de coopération entre le Maroc et le Cameroun et permettra de consolider les relations politiques entre les deux parties.
Cette visite donnera un nouvel élan à la coopération bilatérale dans différents domaines économique, culturel et technique, a-t-il assuré.
Lors de cette visite, les ministres marocains auront des séances de travail avec leurs homologues camerounais pour faire le point de la situation de la coopération entre les deux pays et fixer les voies et moyens de les renforcer, a ajouté M. Ennaji.
Le diplomate a fait remarquer que les relations économiques et commerciales entre le Maroc et le Cameroun ne reflètent pas le niveau des liens politiques, les échanges commerciaux entre les deux pays ne dépassant guère les 10 millions de dollars par an.
Le Maroc importe du Cameroun du bois, de l'aluminium, du café, du coton alors que les exportations du Maroc vers le Cameroun sont constituées de produits de textile, de produits agro-industriels et d'engrais chimiques, a-t-il précisé.
Les possibilités de développer ces échanges sont réelles, a-t-il indiqué, soulignant la nécessité d'encourager les hommes d'affaires de part et d'autre ainsi que les échanges en éliminant l'handicap majeur que constitue l'éloignement.
M. Ennaji a surtout déploré qu'il n'y ait pas de liaison aérienne et maritime entre le Maroc et le Cameroun.
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«Le Messager»Nouvelle démonstration de la vocation
Le quotidien "le Messager" a écrit dans son édition de lundi :
«La tournée de S.M. le Roi dans plusieurs pays d’Afrique sub-saharienne est un geste fort qui va marquer le développement des relations entre le Maroc et les autres pays africains et permettra de lever les barrières qui se dressent toujours devant le renforcement de la coopération entre Rabat et les autres capitales africaines que les dirigeants des deux bords appellent de leurs vœux.
Vue sous un angle purement économique, cette tournée est à situer dans le prolongement logique d'une légendaire tradition que les Souverains marocains ont forgée des années durant, en faisant leurs les justes causes du continent africain et en entretenant avec leurs peuples une coopération tout aussi diversifiée que fructueuse et une solidarité qui ne s'est jamais démentie.
Digne successeur de feu S.M. Hassan II, ardent défenseur des causes africaines, S.M. le Roi Mohammed VI avait, dès le premier discours du Trône du 30 juillet 1999, affirmé haut et fort que le continent africain sera l'une des priorités de la politique extérieure du Maroc. "Si le Maroc fait partie du monde arabe et islamique, sa position géographique au Nord du continent africain, faisant face à l'Europe au Nord, à l'Amérique à l'Ouest, nous dicte de poursuivre la politique de notre vénéré père, marquée par l'ouverture et le dialogue, renforçant nos liens de coopération avec nos frères africains", avait affirmé le Souverain.
S.M. le Roi avait en effet multiplié les gestes de solidarité envers le continent. Le plus spectaculaire de ces gestes du début de règne du Souverain fut sans nul doute la décision de S.M. le Roi d'annuler l'ensemble des dettes des pays africains les plus pauvres vis-à-vis du Maroc à l'occasion du premier Sommet Afrique-Europe (le Caire, les 3 et 4 avril 2000).
"J'annonce de cette tribune l'annulation de l'ensemble des dettes des pays africains les moins avancés vis-à-vis du Royaume du Maroc, et la levée de toutes les barrières douanières imposées aux produits importés de ces pays", avait indiqué SM le Roi dans un discours prononcé devant le Sommet.
Le geste hautement symbolique de S.M. le Roi a été unanimement salué à travers le continent et plusieurs observateurs n'ont pas manqué d'y déceler un souci évident du Souverain d'aider les pays pauvres de l'Afrique à sortir du cycle infernal de la pauvreté.
"L'endettement demeure au premier rang des préoccupations des pays africains et appelle une volonté ferme et résolue de la part des Etats donateurs pour y remédier de manière efficiente, que ce soit à travers l'annulation de cette dette ou la reconversion des intérêts des prêts en investissements", avait souligné S.M. le Roi devant le Sommet du Caire qui réunissait les chefs d'Etat, de gouvernement ou de délégations de 67 pays d'Afrique et de l'Union européenne.
C'est dans cette même optique qui consiste à appuyer les efforts du continent pour une meilleure gestion de ses ressources propres qu'il convient de situer aussi l'action inlassable qu'entreprend le Maroc pour faire aboutir le nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD). L'initiative, lancée lors du Sommet de l'OUA à Lusaka en juillet 2001, se décline sous forme de stratégie qui tend, avec l'appui des nations développées, à aider les pays africains à prendre en main leur propre avenir en matière de développement, de renforcement de leurs capacités d'intervention et d'autonomie.
Dès le départ en effet, le Maroc, et en droite ligne des hautes Instructions Royales, a apporté un soutien inconditionnel au NEPAD et s'est résolument engagé dans ce processus, notamment en ce qui concerne le volet agricole de l'initiative.
La démarche marocaine en vue de faire aboutir les objectifs du NEPAD, notamment dans son volet agricole, tourne autour de trois axes principaux: mise en œuvre des programmes dans le secteur agricole, du développement rural et de la sécurité alimentaire, mise en place d'un environnement politique et institutionnel favorable à l'agriculture durable et enfin création d'un environnement pour l'amélioration des conditions de bien-être et des opportunités en faveur des jeunes et des femmes.
La FAO n'a pas manqué de saluer cette contribution du Maroc à la lutte contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire en Afrique, laquelle contribution s'illustre avec plus d'éclat à travers la participation du Royaume au programme spécial FAO de sécurité alimentaire dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Deux pays notamment, le Burkina Faso et le Niger ont déjà bénéficié de la participation marocaine à ce programme et il est prévu que d'autres pays comme la République Centrafricaine et Djibouti en bénéficient à l'avenir.
Les Camerounais se rappellent aussi que c'est à partir de leur capitale que SM le Roi avait plaidé, à l'occasion du 21e sommet des chefs d'Etat d'Afrique et de France (Yaoundé, 18 Janvier 2001) pour que la mondialisation engendre une mutation solidaire, plus attentive au sort des populations marginalisées, plus à l'écoute des africains encore exclus du processus d'intégration mondiale.
Il s'agirait en somme, avait dit S.M. le Roi, d'une mondialisation à visage humain, d'un système auto-régulé, qui porterait en lui même les mécanismes de correction qui garantiraient son équilibre dans la durée, lui permettant d'intégrer plus que d'exclure, de freiner toute régression et d'aller vers une alliance de progrès et de dépassement.
L'heure est donc à l'optimisme à Yaoundé où l'on espère que la visite de S.M. le Roi donnera un coup d'accélérateur à la coopération bilatérale. Les deux pays ont signé leurs premiers accords le 25 juin 1974: accord culturel et accord de coopération économique et technique. Deux autres accords ont suivi en 1987 (accord commercial) et en 1991 (accord de coopération dans le domaine touristique).
Quant aux échanges commerciaux, ils restent en deçà des espérances: en 2003, le Maroc a exporté pour 60.618.000 de DH au Cameroun contre 183.427.000 DH pour les importations. Cette même tendance favorable au Cameroun était celle-là même qui avait caractérisé les échanges entre les deux pays deux années auparavant: 74.693.000 DH pour les exportations contre 132.350.000 DH pour les importations en 2002 (60.184.000 DH pour les exportations contre 119.053.000 DH pour les importations en 2001).
Les Camerounais déplorent surtout qu'aucune liaison directe ne lie les deux pays et souhaitent que la RAM fasse un geste en direction de leur pays en établissant une liaison directe Casablanca-Yaoundé à l'image de ce qui se fait avec le Sénégal ou le Gabon.
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A l’invitation du Président Paul Biya, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, effectue depuis hier jusqu’à à vendredi prochain, une visite d’amitié et de travail au Cameroun. C’est la deuxième visite que le Souverain effectue dans ce pays depuis son accession au Trône.
La première a eu lieu du 17 au 19 janvier 2001 à l’occasion du XXIe Sommet Afrique-France. Toutefois, il convient de rappeler que le tout premier contact de S.M. le Roi avec Yaoundé date de la fin des années 70, alors qu’il n’était encore que Prince Héritier. Quant au Président Paul Biya, il a effectué plusieurs visites au Maroc, notamment du 14 au 17 avril 1987, du 16 au 17 mai 1996, en compagnie de son épouse Chantal Biya et plus récemment en juillet 1999 à l’occasion des obsèques de S.M. le Roi Hassan II.
L’épouse du chef de l’Etat camerounais est revenue au Maroc en avril 2001 où elle a pris part au Sommet des premières dames sur l’éducation et le développement social de la jeune fille qui s’est tenu dans la ville de Marrakech. Ces échanges de visites au Sommet ont permis de sceller les liens entre S.M. le Roi et le Président Biya. Deux hommes d’Etat dont la convergence des options politiques, économiques et sociales mérite par ailleurs d’être soulignée.
L’on peut également affirmer sans risque de se tromper que les relations entre le Cameroun et le Maroc sont excellentes. Toutefois, la visite du Souverain sera mise à profit pour passer au peigne fin la coopération bilatérale afin de lui donner une impulsion nouvelle. Le volet économique de cette coopération est, en effet, encore loin de combler les attentes. Et ce en raison notamment de la faiblesse des échanges commerciaux entre les deux pays. Une situation que les observateurs avertis imputent à l’absence de liaisons directes entre le Cameroun et le Maroc.
Le détour par l’Europe ou l’Afrique de l’Ouest étant particulièrement onéreux pour les opérateurs économiques.
Aussi espère-t-on vivement, tant à Yaoundé qu’à Rabat que le cadre juridique de la coopération entre les deux pays qui est constitué de cinq accords, soit étoffé par la signature de nouveaux textes dont les accords aérien et maritime qui sont très attendus ainsi que les accords relatifs à la protection des investissements, à la fiscalité, à l’urbanisme et à l’habitat.
En attendant que les délégations camerounaise et marocaine se retrouvent pour booster la coopération bilatérale, les Yaoundéens se sont mobilisés pour réserver à leur illustre hôte, S.M. Mohammed VI, un accueil digne de son rang et à la hauteur de l’amitié entre les peuples et les deux pays. S.M. le Roi qui est arrivé à Yaoundé hier après-midi a entamé sa tournée africaine par le Bénin.
Après le Cameroun il se rendra au Gabon puis au Sénégal.
Dans un entretien à la MAP à l'occasion de la visite royale, le diplomate a souligné l'excellence des liens unissant SM le Roi et le Président Paul Biya qui, a-t-il dit, se concertent assez souvent sur les questions intéressant les deux pays et ont la même analyse sur les questions régionales et internationales.
Les politiques du Maroc et du Cameroun sont marquées par la sagesse et la modération, a-t-il observé, soulignant que les deux pays militent pour la paix, la stabilité et la sécurité dans le monde en général et en Afrique en particulier.
L'ambassadeur a affirmé que la visite royale viendra renforcer les liens d'amitié et de coopération entre le Maroc et le Cameroun et permettra de consolider les relations politiques entre les deux parties.
Cette visite donnera un nouvel élan à la coopération bilatérale dans différents domaines économique, culturel et technique, a-t-il assuré.
Lors de cette visite, les ministres marocains auront des séances de travail avec leurs homologues camerounais pour faire le point de la situation de la coopération entre les deux pays et fixer les voies et moyens de les renforcer, a ajouté M. Ennaji.
Le diplomate a fait remarquer que les relations économiques et commerciales entre le Maroc et le Cameroun ne reflètent pas le niveau des liens politiques, les échanges commerciaux entre les deux pays ne dépassant guère les 10 millions de dollars par an.
Le Maroc importe du Cameroun du bois, de l'aluminium, du café, du coton alors que les exportations du Maroc vers le Cameroun sont constituées de produits de textile, de produits agro-industriels et d'engrais chimiques, a-t-il précisé.
Les possibilités de développer ces échanges sont réelles, a-t-il indiqué, soulignant la nécessité d'encourager les hommes d'affaires de part et d'autre ainsi que les échanges en éliminant l'handicap majeur que constitue l'éloignement.
M. Ennaji a surtout déploré qu'il n'y ait pas de liaison aérienne et maritime entre le Maroc et le Cameroun.
«Le Messager»Nouvelle démonstration de la vocation
africaine du Maroc
Le quotidien "le Messager" a écrit dans son édition de lundi :
«La tournée de S.M. le Roi dans plusieurs pays d’Afrique sub-saharienne est un geste fort qui va marquer le développement des relations entre le Maroc et les autres pays africains et permettra de lever les barrières qui se dressent toujours devant le renforcement de la coopération entre Rabat et les autres capitales africaines que les dirigeants des deux bords appellent de leurs vœux.
Vue sous un angle purement économique, cette tournée est à situer dans le prolongement logique d'une légendaire tradition que les Souverains marocains ont forgée des années durant, en faisant leurs les justes causes du continent africain et en entretenant avec leurs peuples une coopération tout aussi diversifiée que fructueuse et une solidarité qui ne s'est jamais démentie.
Digne successeur de feu S.M. Hassan II, ardent défenseur des causes africaines, S.M. le Roi Mohammed VI avait, dès le premier discours du Trône du 30 juillet 1999, affirmé haut et fort que le continent africain sera l'une des priorités de la politique extérieure du Maroc. "Si le Maroc fait partie du monde arabe et islamique, sa position géographique au Nord du continent africain, faisant face à l'Europe au Nord, à l'Amérique à l'Ouest, nous dicte de poursuivre la politique de notre vénéré père, marquée par l'ouverture et le dialogue, renforçant nos liens de coopération avec nos frères africains", avait affirmé le Souverain.
S.M. le Roi avait en effet multiplié les gestes de solidarité envers le continent. Le plus spectaculaire de ces gestes du début de règne du Souverain fut sans nul doute la décision de S.M. le Roi d'annuler l'ensemble des dettes des pays africains les plus pauvres vis-à-vis du Maroc à l'occasion du premier Sommet Afrique-Europe (le Caire, les 3 et 4 avril 2000).
"J'annonce de cette tribune l'annulation de l'ensemble des dettes des pays africains les moins avancés vis-à-vis du Royaume du Maroc, et la levée de toutes les barrières douanières imposées aux produits importés de ces pays", avait indiqué SM le Roi dans un discours prononcé devant le Sommet.
Le geste hautement symbolique de S.M. le Roi a été unanimement salué à travers le continent et plusieurs observateurs n'ont pas manqué d'y déceler un souci évident du Souverain d'aider les pays pauvres de l'Afrique à sortir du cycle infernal de la pauvreté.
"L'endettement demeure au premier rang des préoccupations des pays africains et appelle une volonté ferme et résolue de la part des Etats donateurs pour y remédier de manière efficiente, que ce soit à travers l'annulation de cette dette ou la reconversion des intérêts des prêts en investissements", avait souligné S.M. le Roi devant le Sommet du Caire qui réunissait les chefs d'Etat, de gouvernement ou de délégations de 67 pays d'Afrique et de l'Union européenne.
C'est dans cette même optique qui consiste à appuyer les efforts du continent pour une meilleure gestion de ses ressources propres qu'il convient de situer aussi l'action inlassable qu'entreprend le Maroc pour faire aboutir le nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD). L'initiative, lancée lors du Sommet de l'OUA à Lusaka en juillet 2001, se décline sous forme de stratégie qui tend, avec l'appui des nations développées, à aider les pays africains à prendre en main leur propre avenir en matière de développement, de renforcement de leurs capacités d'intervention et d'autonomie.
Dès le départ en effet, le Maroc, et en droite ligne des hautes Instructions Royales, a apporté un soutien inconditionnel au NEPAD et s'est résolument engagé dans ce processus, notamment en ce qui concerne le volet agricole de l'initiative.
La démarche marocaine en vue de faire aboutir les objectifs du NEPAD, notamment dans son volet agricole, tourne autour de trois axes principaux: mise en œuvre des programmes dans le secteur agricole, du développement rural et de la sécurité alimentaire, mise en place d'un environnement politique et institutionnel favorable à l'agriculture durable et enfin création d'un environnement pour l'amélioration des conditions de bien-être et des opportunités en faveur des jeunes et des femmes.
La FAO n'a pas manqué de saluer cette contribution du Maroc à la lutte contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire en Afrique, laquelle contribution s'illustre avec plus d'éclat à travers la participation du Royaume au programme spécial FAO de sécurité alimentaire dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Deux pays notamment, le Burkina Faso et le Niger ont déjà bénéficié de la participation marocaine à ce programme et il est prévu que d'autres pays comme la République Centrafricaine et Djibouti en bénéficient à l'avenir.
Les Camerounais se rappellent aussi que c'est à partir de leur capitale que SM le Roi avait plaidé, à l'occasion du 21e sommet des chefs d'Etat d'Afrique et de France (Yaoundé, 18 Janvier 2001) pour que la mondialisation engendre une mutation solidaire, plus attentive au sort des populations marginalisées, plus à l'écoute des africains encore exclus du processus d'intégration mondiale.
Il s'agirait en somme, avait dit S.M. le Roi, d'une mondialisation à visage humain, d'un système auto-régulé, qui porterait en lui même les mécanismes de correction qui garantiraient son équilibre dans la durée, lui permettant d'intégrer plus que d'exclure, de freiner toute régression et d'aller vers une alliance de progrès et de dépassement.
L'heure est donc à l'optimisme à Yaoundé où l'on espère que la visite de S.M. le Roi donnera un coup d'accélérateur à la coopération bilatérale. Les deux pays ont signé leurs premiers accords le 25 juin 1974: accord culturel et accord de coopération économique et technique. Deux autres accords ont suivi en 1987 (accord commercial) et en 1991 (accord de coopération dans le domaine touristique).
Quant aux échanges commerciaux, ils restent en deçà des espérances: en 2003, le Maroc a exporté pour 60.618.000 de DH au Cameroun contre 183.427.000 DH pour les importations. Cette même tendance favorable au Cameroun était celle-là même qui avait caractérisé les échanges entre les deux pays deux années auparavant: 74.693.000 DH pour les exportations contre 132.350.000 DH pour les importations en 2002 (60.184.000 DH pour les exportations contre 119.053.000 DH pour les importations en 2001).
Les Camerounais déplorent surtout qu'aucune liaison directe ne lie les deux pays et souhaitent que la RAM fasse un geste en direction de leur pays en établissant une liaison directe Casablanca-Yaoundé à l'image de ce qui se fait avec le Sénégal ou le Gabon.
Le «Cameroon Tribune» Identité de vues
Dans son édition d’hier, le journal « Camerooun Tribune » a écrit :A l’invitation du Président Paul Biya, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, effectue depuis hier jusqu’à à vendredi prochain, une visite d’amitié et de travail au Cameroun. C’est la deuxième visite que le Souverain effectue dans ce pays depuis son accession au Trône.
La première a eu lieu du 17 au 19 janvier 2001 à l’occasion du XXIe Sommet Afrique-France. Toutefois, il convient de rappeler que le tout premier contact de S.M. le Roi avec Yaoundé date de la fin des années 70, alors qu’il n’était encore que Prince Héritier. Quant au Président Paul Biya, il a effectué plusieurs visites au Maroc, notamment du 14 au 17 avril 1987, du 16 au 17 mai 1996, en compagnie de son épouse Chantal Biya et plus récemment en juillet 1999 à l’occasion des obsèques de S.M. le Roi Hassan II.
L’épouse du chef de l’Etat camerounais est revenue au Maroc en avril 2001 où elle a pris part au Sommet des premières dames sur l’éducation et le développement social de la jeune fille qui s’est tenu dans la ville de Marrakech. Ces échanges de visites au Sommet ont permis de sceller les liens entre S.M. le Roi et le Président Biya. Deux hommes d’Etat dont la convergence des options politiques, économiques et sociales mérite par ailleurs d’être soulignée.
L’on peut également affirmer sans risque de se tromper que les relations entre le Cameroun et le Maroc sont excellentes. Toutefois, la visite du Souverain sera mise à profit pour passer au peigne fin la coopération bilatérale afin de lui donner une impulsion nouvelle. Le volet économique de cette coopération est, en effet, encore loin de combler les attentes. Et ce en raison notamment de la faiblesse des échanges commerciaux entre les deux pays. Une situation que les observateurs avertis imputent à l’absence de liaisons directes entre le Cameroun et le Maroc.
Le détour par l’Europe ou l’Afrique de l’Ouest étant particulièrement onéreux pour les opérateurs économiques.
Aussi espère-t-on vivement, tant à Yaoundé qu’à Rabat que le cadre juridique de la coopération entre les deux pays qui est constitué de cinq accords, soit étoffé par la signature de nouveaux textes dont les accords aérien et maritime qui sont très attendus ainsi que les accords relatifs à la protection des investissements, à la fiscalité, à l’urbanisme et à l’habitat.
En attendant que les délégations camerounaise et marocaine se retrouvent pour booster la coopération bilatérale, les Yaoundéens se sont mobilisés pour réserver à leur illustre hôte, S.M. Mohammed VI, un accueil digne de son rang et à la hauteur de l’amitié entre les peuples et les deux pays. S.M. le Roi qui est arrivé à Yaoundé hier après-midi a entamé sa tournée africaine par le Bénin.
Après le Cameroun il se rendra au Gabon puis au Sénégal.
