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Succès de l'opération Hope initiée par Jamel Debbouze : un chèque de 150 000 euros au profit de l'Heure joyeuse

En présence de Jamel Debbouze initiateur du projet, le président directeur général de la célèbre marque de chaussures Reebok, Stéphane Grimault, a remis le chèque de l'opération Hope à l'Heure joyeuse. Un chèque d'une valeur de 150.000 euros. La manifest

Succès de l'opération Hope initiée par Jamel Debbouze : un chèque de 150 000 euros au profit de l'Heure joyeuse
En présence du wali du Grand Casablanca, du Gouverneur de la commune de Ain Sbâa, des membres de la société civile, des directeurs des sociétés partenaires et des enfants de la rue, Stéphane Grimault président directeur général de Reebok a remis à l'Heure joyeuse un chèque dont la valeur a été récolté lors de l'opération Hope.

«L'espoir est permis» est la devise des nouvelles paires de Reebok qui ont été commercialisées en France et qui ont enregistré un grand succès. En effet tout a commencé selon Stéphane Grimault lorsque Jamel Debbouze, parrain de l'association l'Heure joyeuse reconnue d'utilité publique et oeuvrant depuis des années pour le bien être de l'enfant et de la famille, a proposé à Reebok de mener une opération en faveur de l'association.

La société a apprécié la démarche et 10.000 paires de chaussures de sport Reebok Gold Meddalist, numérotées et signées Jamal Debbouze ont été commercialisées. Le point marquant de ces paires de chaussures et que le comédien n'a pas oublié d'y marquer le mot espoir en langue arabe «Amal»

«C'est une chose dont je suis très fier. Marquer ce mot en arabe sur des chaussures qui sont commercialisées en France est une réussite pour moi».

Réussite certes, mais c'est aussi le signe de son engagement pour la cause des enfants en situation précaire. «Tant que j'ai la possibilité d'aider, explique-t-il, je n'y manquerai jamais. Je tiens une très belle phrase de Naima Lamcharqui qui est une mère pour moi et qui dit fais le bien et oublies le ".

Leila Cherif, présidente de l'association a fait une présentation du projet de l'association qui sera réalisé en partie grâce au chèque remis. Un projet de grande ampleur qui portera le nom du centre Princesse Lalla Meriem d'accueil des enfants sans protection familiale.

Ce centre sera construit dans l'arrondissement de Sidi Moumen à Casablanca. Il s'étend sur une surface de 4304 m2 avec une capacité d'accueil de 250 enfants par jour et les accompagner dans leur réinsertion, plusieurs sociétés ont porté leurs concours à ce projet avec notamment la participation de l'association des Lions clubs du Maroc.

Un couscous a réuni toutes les personnes présentes. Le couscous du cœur a aussi été l'occasion pour les enfants de la rue de bénéficier de la prise en charge de l'association pendant cette journée. Une fois sur place, ils prennent leur douche, le médecin les ausculte et ils s'installent pour déjeuner. Une occasion pour ces derniers de sentir une présence et le soutien des autres.

La cérémonie a été marquée par la présence et la participation effective d'une dame au grand cœur Naima Lamcharqui qui a proposé de prendre en charge la construction d'une salle de théâtre pour ces enfants. Jamel lui a annoncé qu'il se joindra à elle dans cette initiative.

Un groupe formé des membres de l'Heure joyeuse, du gouverneur, de Jamel Debbouze et de quelques journalistes s'est dirigé vers l'école Abou Houraira, une école primaire pour filles dans l'arrondissement de Hay Mohammadi, Celle-ci enregistre un grand taux de pauvreté.

Un responsable nous a expliqué que la plupart des filles quittent l'école parce qu'elles sont dans l'incapacité de s'acheter une paire de lunettes. L'Heure joyeuse a d'ailleurs initié l'opération «Bien voir à l'école» à l'occasion de la remise du chèque de l'opération Hope et a distribué plusieurs paires de lunettes à ces enfants. Un suivi médical sera assuré pour les cas avancés.

Une opération louable porteuse de beaucoup de messages entre autres la solidarité et la tolérance qui caractérisent notre société et qui se traduisent par l'implication de tous.

Entretien avec Jamel Debbouze

«Aider, c'est dans notre culture»

On a pris l'habitude de le voir sur des scènes de théâtre ou dans les affiches de films. Aujourd'hui c'est dans les locaux de l'Heure joyeuse qu'il est arrivé, détendu et créant une bonne ambiance comme il sait le faire. A travers son initiative, c'est la face cachée du célèbre humoriste qui surgit, un cœur plein d'amour et débordant de tendresse et de bonnes intentions.

Il nous a parlé de son implication dans le travail associatif, des associations et surtout du nouveau code de la famille dont il est fier, nous dira t-il. Entretien.

D'où vient cet intérêt pour l'associatif ?
J'ai grandi dans un petit village à Taza, après dans des quartiers populaires. Aujourd'hui, j'habite au quartier Saint Germain des prés, c'est vrai mais je n'ai jamais oublié d'où je viens. De mes racines et de mon enfance. Beaucoup de personnes m'ont aidé et à leur tête Naima Lamcharqui. Maintenant que j'ai la possibilité d'aider les autres, je voudrais faire de mon mieux ? Tant que j'aurais les moyens de le faire, je n'hésiterais pas.

Il est primordial de s'entraider, on ne peut pas vivre dans son petit coin et réussir dans sa vie. Il faut se serrer les coudes et être la pour les autres tant que c'est possible.

Est ce que vous avez entrepris d'autres actions associatives auparavant ?

Je fais de l'associatif depuis le jour de ma naissance. En d'autres termes, on a besoin de l'aide tout le temps. Ma mère, elle, c'est dans son sang. Elle n'a jamais fait à manger pour deux, mais plus. C'est dans notre culture. Aider, c'est inné chez nous. J'ai toujours travaillé avec des associations et c'est là que j'ai le sentiment de travailler vraiment.

C'est aussi une satisfaction personnelle ?

Vous ne pouvez pas imaginer le plaisir que ça me fait de voir des gens heureux. Je suis dans une position qui me permet de solliciter l'aide des gens et leur apport. A un certain moment de ma vie des gens m'ont rendu service et c'est à mon tour de renvoyer l'ascenseur et de les aider.

Je crois que lorsqu'on veut rendre service, il faut le faire dans l'ombre. Je ne répèterais jamais assez ce que me dis Naima Lamcharqui parce que c'est une chose qui m'a beaucoup marqué «fais le bien et oublie le».

En ce qui concerne cette opération, le fait d'avoir des Reebok avec mon nom avec le mot «Amal» que je considère comme un défi, car les Américains ont donné leur accord et ont accepté un mot arabe sur leur produit et on les a vendues sans problème.

Vous savez, à partir du moment où les gens savent que c'est pour la bonne cause, tout le monde est partant il faut juste que le message passe.

Que pensez vous du centre Lalla Meriem pour l'accueil des enfants sans protection familiale ?

Avant même l'achèvement de la construction de ce centre et rien qu'en visitant les locaux de l'Heure joyeuse, j'ai pu relever tout le travail magnifique que font ces femmes à longueur de journée.

C'est un vrai travail de fourmi à applaudir et à encourager.

Moi mon rôle est de raconter ce qui se passe ici. Faire le relais et essayer de faire le lien entre le Maroc et l'Etranger. Plusieurs associations marocaines sont connues et soutenues en France, ce qui veut dire qu'un vrai travail se fait et qu'il y a des échos.

En étant solidaires au jour le jour, on pourra tout réaliser.

Que pensez vous du nombre des associations qui augmente de plus en plus ?

Il n'y a jamais assez d'associations, parce qu'il y a beaucoup de problèmes à résoudre. Mais, il ne faut qu'il y en ait juste pour la forme. Il y avait tellement d'associations dans mon quartier que je ne savais plus où donner la tête et les mairies ne savaient plus à qui elles devaient attribuées leurs subventions.
Il ne faut, à mon avis, se disperser mais plutôt travailler en collaboration car l'union fait la force.

Votre avis sur le travail associatif au Maroc ?

Je l'encourage beaucoup parce que je vois qu'il est en pleine évolution. Pour moi les personnes qui travaillent dans l'associatif sont les vrais politiciens et c'est grâce à eux qu'on pourra sortir de l'impasse. Il faut juste que le chemin reste droit et que ça ne dévie pas.

Certes, leur travail est remarquable mais il ne peut résoudre tous les problèmes. C'est un travail de chaîne, qui nécessite que tout le monde s'implique à la recherche de solutions efficaces.

Vous attendiez vous à un tel accueil ?
Je suis très heureux que l'Heure joyeuse entreprenne de telles initiatives d'autant plus qu'on a vu des choses concrètes qui nous montre où va l'argent qu'on donne, qu'on collecte. Je suis très fier d'aider cette association parce que ce sont eux qui sont sur le terrain et qui connaissent les vrais besoins de notre pays.

Qu'avez vous ressenti en visitant l'association solidarité féminine pour les mères célibataires ?

Une chose est sûre, Aicha Echenna fait du très bon travail. D'autre part, j'ai été troublé de voir des mères célibataires. C'est troublant de voir qu'il y a autant d'incompréhension, de violence. Qu'il y a des filles qui sont traitées comme des rebus de la société. Heureusement, qu'il y a des gens comme Aicha.

Portrait
Né le 18 juin 1975 à Paris, Jamel est issu d'une famille de 6 enfants. En 1979, il s'installe à Paris puis à Trappes.
Avec le premier rôle que Jamel interprétera, les portes de la profession s'ouvrent grand pour l'accueillir. Le film signé Nabyl Ayouch sera récompensé par canal +.
L'année 94 marquera la carrière de Jamel, il se produit en solo et enregistre un grand succès.

Le premier one man show «C'est tout neuf», Jamel le réalisera en 1995 et s'ensuivent les sketchs, des films qui ont marqué les salles de cinéma, «Asterix et Obélix» «Le fabuleux destins d'Amélie Poulain», «Le ciel, les oiseaux…et ta mère».

En 2003 , Jamel est sacré l'acteur le mieux payé en France avec 2.12 millions d'euros ce qui équivaut environ les 20.12 millions de dirhams. Et construit ses studios cinématographiques.
Jamel, prépare un nouveau spectacle qu'il envisage de présenter dans quelques mois au Maroc.

A partir du mois de Mars, il part en tournée dans toute la France pour six mois.
Il prévoit de revenir avec le cirque Bouglione et avec Gad el Maleh il a préparé un show «les arabes et les juifs, s'aiment bien des fois», et c'est vari en plus, précise t-il.
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