Formidable de courage et de talent samedi sur les pentes du plateau de Beille lors de la 13e étape du Tour de France, Thomas Voeckler ou le petit Alsacien natif du Bas-Rhin (67) plus exactement " Schiltigheim " haut comme trois-pommes avec son mètre 77'et 66 Kg est sorti des Pyrénées comme il y était entré : en jaune et triomphant. Pour 22 secondes, il a sauvé son maillot, suscitant l'admiration de tous, à commencer par Armstrong lui-même.
" Dans l'oreillette, j'ai entendu trois ou quatre fois ‘Maillot jaune lâché' puis ‘Maillot jaune revenu'. Il est incroyable, Thomas". L'hommage est signé Lance Armstrong en personne. Epaté, sincèrement admiratif, l'Américain a tiré son chapeau à cet étonnant bonhomme. Il faut dire que Thomas Voeckler est un peu à Armstrong ce qu'Astérix est aux Romains. Un irréductible gaulois, qui refuse de baisser pavillon devant beaucoup plus fort que lui. La bataille des Pyrénées est terminée et l'Alsacien est le seul à tenir tête au quintuple tenant du titre.
Le voir encore en jaune après les deux grandes étapes des Pyrénées donne évidemment davantage de relief à sa performance. Porter le maillot une semaine en profitant d'une grande échappée, c'est bien, mais l'opportunisme est à la portée de beaucoup. Résister aux assauts d'un Armstrong déchaîné quand tant d'autres ont sombré, ce n'est en revanche pas à la portée de tout le monde. " On va peut-être se dire que ce n'est pas seulement un concours de circonstances si je suis là " juge-t-il, conscient d'avoir franchi un nouveau cap.
Un de plus.
Pourtant, ses 5'24'' semblaient bien minces au départ de Lannemezan. Tout le monde s'était fait à l'idée que l'aventure allait prendre fin. Lui le premier. " Il n'y avait pas beaucoup de monde pour miser sur moi ce matin au départ. Même pas moi d'ailleurs , rigole le champion de France. Vendredi, en montant sur le podium pour recevoir le maillot jaune, j'avais un sentiment bizarre, comme si c'était le dernier que j'allais enfiler. Alors aujourd'hui, réussir à le garder une journée de plus, vu la difficulté de l'étape, c'est vraiment une grosse satisfaction ".
Mais que ce fut dur ! Lâché dans tous les cols ou presque, Thomas a vraiment puisé au fond de lui des ressources insoupçonnées. " C'est sans doute une des plus dures journées que j'ai passées sur le vélo, confie le maillot jaune. J'y pensais un moment durant l'étape, dans les derniers kilomètres. Je me disais : ‘ça fait quand même 200 kilomètres à souffrir'. Dés le début, j'ai accusé le coup. Je n'étais pas vraiment impérial. Je me suis vraiment arraché, notamment dans le col d'Agnès, à trois-quatre kilomètres du sommet. Mais je crois que ça vaut le coup. "
L'aventure de Voeckler prouve une fois de plus que le maillot jaune est bien une toison magique. Sans elle, le coureur de Brioches La Boulangère n'aurait jamais fini 13e de l'étape, mais certainement dans le gruppetto. Bien au chaud. Cette tunique révèle les coureurs à eux-mêmes. " C'est vrai que je me suis impressionné moi-même. Je ne pensais pas que j'étais capable de faire ça dans un col comme le plateau de Beille et cela m'aide à prendre conscience de mes moyens ", estime la nouvelle idole du cyclisme français.
Le Tour de France est sous le charme de son maillot jaune. Comment pourrait-il en être autrement d'ailleurs ? Sa gloire naissante ne l'a pas changé. Sans doute parce qu'il sait ce qu'il doit à son équipe et à ses potes : " Jérôme et Sylvain (NDLR : Pineau et Chavanel) m'ont aidé, m'ont encouragé. Depuis dix jours, l'équipe a montré qu'elle était à la hauteur. Aujourd'hui, je suis fier d'avoir été digne de ce que les gars ont accompli depuis que le maillot est dans l'équipe. J'ai tout donné pour eux. "
Le garçon n'est pas avare d'efforts, sur la route comme en dehors. L'usure est là, palpable. " J'ai quand même du mal à tout assumer, reconnaît-il. Déjà, la course en elle-même est tellement difficile. Avant et après, on attend beaucoup de moi. Je ne vais pas me plaindre, mais c'est vrai que ce n'est pas évident de tout gérer. "
Etre maillot jaune donne des droits et engendre des devoirs. Goûtant aux premiers sans jamais oublier les seconds, ce Voeckler a bien mérité tout ce bonheur, malgré le fait qu'il vient de perdre le fameux maillot jaune lors de la quinzième étape qui reliait Erreur! Référence de lien hypertexte non valide.. Mais, il n'y a tout de même pas que le tour dans une vie, rendez-vous sur les champs.
" Dans l'oreillette, j'ai entendu trois ou quatre fois ‘Maillot jaune lâché' puis ‘Maillot jaune revenu'. Il est incroyable, Thomas". L'hommage est signé Lance Armstrong en personne. Epaté, sincèrement admiratif, l'Américain a tiré son chapeau à cet étonnant bonhomme. Il faut dire que Thomas Voeckler est un peu à Armstrong ce qu'Astérix est aux Romains. Un irréductible gaulois, qui refuse de baisser pavillon devant beaucoup plus fort que lui. La bataille des Pyrénées est terminée et l'Alsacien est le seul à tenir tête au quintuple tenant du titre.
Le voir encore en jaune après les deux grandes étapes des Pyrénées donne évidemment davantage de relief à sa performance. Porter le maillot une semaine en profitant d'une grande échappée, c'est bien, mais l'opportunisme est à la portée de beaucoup. Résister aux assauts d'un Armstrong déchaîné quand tant d'autres ont sombré, ce n'est en revanche pas à la portée de tout le monde. " On va peut-être se dire que ce n'est pas seulement un concours de circonstances si je suis là " juge-t-il, conscient d'avoir franchi un nouveau cap.
Un de plus.
Pourtant, ses 5'24'' semblaient bien minces au départ de Lannemezan. Tout le monde s'était fait à l'idée que l'aventure allait prendre fin. Lui le premier. " Il n'y avait pas beaucoup de monde pour miser sur moi ce matin au départ. Même pas moi d'ailleurs , rigole le champion de France. Vendredi, en montant sur le podium pour recevoir le maillot jaune, j'avais un sentiment bizarre, comme si c'était le dernier que j'allais enfiler. Alors aujourd'hui, réussir à le garder une journée de plus, vu la difficulté de l'étape, c'est vraiment une grosse satisfaction ".
Mais que ce fut dur ! Lâché dans tous les cols ou presque, Thomas a vraiment puisé au fond de lui des ressources insoupçonnées. " C'est sans doute une des plus dures journées que j'ai passées sur le vélo, confie le maillot jaune. J'y pensais un moment durant l'étape, dans les derniers kilomètres. Je me disais : ‘ça fait quand même 200 kilomètres à souffrir'. Dés le début, j'ai accusé le coup. Je n'étais pas vraiment impérial. Je me suis vraiment arraché, notamment dans le col d'Agnès, à trois-quatre kilomètres du sommet. Mais je crois que ça vaut le coup. "
L'aventure de Voeckler prouve une fois de plus que le maillot jaune est bien une toison magique. Sans elle, le coureur de Brioches La Boulangère n'aurait jamais fini 13e de l'étape, mais certainement dans le gruppetto. Bien au chaud. Cette tunique révèle les coureurs à eux-mêmes. " C'est vrai que je me suis impressionné moi-même. Je ne pensais pas que j'étais capable de faire ça dans un col comme le plateau de Beille et cela m'aide à prendre conscience de mes moyens ", estime la nouvelle idole du cyclisme français.
Le Tour de France est sous le charme de son maillot jaune. Comment pourrait-il en être autrement d'ailleurs ? Sa gloire naissante ne l'a pas changé. Sans doute parce qu'il sait ce qu'il doit à son équipe et à ses potes : " Jérôme et Sylvain (NDLR : Pineau et Chavanel) m'ont aidé, m'ont encouragé. Depuis dix jours, l'équipe a montré qu'elle était à la hauteur. Aujourd'hui, je suis fier d'avoir été digne de ce que les gars ont accompli depuis que le maillot est dans l'équipe. J'ai tout donné pour eux. "
Le garçon n'est pas avare d'efforts, sur la route comme en dehors. L'usure est là, palpable. " J'ai quand même du mal à tout assumer, reconnaît-il. Déjà, la course en elle-même est tellement difficile. Avant et après, on attend beaucoup de moi. Je ne vais pas me plaindre, mais c'est vrai que ce n'est pas évident de tout gérer. "
Etre maillot jaune donne des droits et engendre des devoirs. Goûtant aux premiers sans jamais oublier les seconds, ce Voeckler a bien mérité tout ce bonheur, malgré le fait qu'il vient de perdre le fameux maillot jaune lors de la quinzième étape qui reliait Erreur! Référence de lien hypertexte non valide.. Mais, il n'y a tout de même pas que le tour dans une vie, rendez-vous sur les champs.
