Il s'agit de formuler une "information compréhensible pour tous", a expliqué le Pr Annick Alperovitch, présidente d'une commission chargée, après cette audition publique mardi, d'élaborer des recommandations d'ici le 12 mai.
Un quart des femmes âgées de 45 à 70 ans prennent un traitement hormonal substitutif (THS) en France et 34% en ont pris dans le passé, selon une enquête téléphonique réalisée du 19 au 27 mars par la Sofres sur un échantillon de 1.010 femmes.
40% des femmes ménopausées disent n'avoir jamais pris de THS. Parmi les 261 femmes de l'échantillon sous THS en décembre dernier, 29% ont déclaré l'avoir arrêté définitivement ou avoir tenté de le faire, notamment par peur du cancer ou sur les conseils de leur médecin, selon cette enquête présentée lors de l'audition organisée par l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (Anaes) et l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).
Des études américaines et britanniques mettant en lumière les risques d'augmentation de cancer du sein, d'accidents cardio-vasculaires (infarctus, attaques cérébrales, thrombose veineuse) ont conduit l'Afssaps et l'Académie de médecine à préconiser en décembre un usage restreint du THS, autrefois largement prescrit.
L'Afssaps a jugé le rapport bénéfice/risque d'un THS «défavorable» pour les femmes sans facteur de risque d'ostéoporose (fragilité des os) ni bouffées de chaleur ou autres symptômes invalidants (insomnie, sécheresse vaginale..).
Pour les femmes souffrant de ces troubles affectant la qualité de vie, l'Afssaps a conseillé de limiter au maximum dose et durée de traitement et d'informer les patientes sur les risques.
Mais les médecins restent face à un dilemne et un risque médico-légal, comme le résume le gynécologue Philippe Edelman : «est-ce que mille femmes dont on améliore la qualité de vie valent un cancer du sein?».
Selon une étude britannique publiée en août, dix ans de traitement hormonal se traduisent par 5 cancers du sein supplémentaires pour mille femmes traitées par les seuls oestrogènes et 19 cas supplémentaires si oestrogènes et progestatifs sont associés.
Le risque est nettement moindre pour un traitement de cinq ans.
Mais en réduire la durée pose le problème de la prévention de l'ostéoporose et des risques de fractures entrainés par cette fragilité osseuse.
«On ne peut pas dire que le THS à 50 ans va prévenir des fractures à 80 ans ou après», selon le Pr Marie-Christine de Vernejoul (hôpital Lariboisière). A l'arrêt du traitement, selon plusieurs études, «la perte osseuse reprend à un rythme identique à celui des femmes n'ayant jamais reçu de THS», alors que le THS entraîne un gain de densité osseuse la première année et prévient la perte osseuse ensuite, précise-t-elle. D'autres traitements préventifs de l'ostéoporose sont possibles (raloxifène, biphosphonates), mais ces derniers ne sont pas remboursés par l'assurance maladie.
Un dépistage généralisé, via des mesures de densité osseuse, étant jugé couteux, l'attention est portée sur certains facteurs de risque d'ostéoporose: hérédité, faible poids, tabac, ménopause précoce, faible activité physique.
Pour éviter les bouffées de chaleur à l'arrivée de la ménopause, les experts doutent de l'efficacité d'oestrogènes tirés de plantes, notamment du soja, et mettent en garde contre leurs risques potentiels.
Un quart des femmes âgées de 45 à 70 ans prennent un traitement hormonal substitutif (THS) en France et 34% en ont pris dans le passé, selon une enquête téléphonique réalisée du 19 au 27 mars par la Sofres sur un échantillon de 1.010 femmes.
40% des femmes ménopausées disent n'avoir jamais pris de THS. Parmi les 261 femmes de l'échantillon sous THS en décembre dernier, 29% ont déclaré l'avoir arrêté définitivement ou avoir tenté de le faire, notamment par peur du cancer ou sur les conseils de leur médecin, selon cette enquête présentée lors de l'audition organisée par l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (Anaes) et l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).
Des études américaines et britanniques mettant en lumière les risques d'augmentation de cancer du sein, d'accidents cardio-vasculaires (infarctus, attaques cérébrales, thrombose veineuse) ont conduit l'Afssaps et l'Académie de médecine à préconiser en décembre un usage restreint du THS, autrefois largement prescrit.
L'Afssaps a jugé le rapport bénéfice/risque d'un THS «défavorable» pour les femmes sans facteur de risque d'ostéoporose (fragilité des os) ni bouffées de chaleur ou autres symptômes invalidants (insomnie, sécheresse vaginale..).
Pour les femmes souffrant de ces troubles affectant la qualité de vie, l'Afssaps a conseillé de limiter au maximum dose et durée de traitement et d'informer les patientes sur les risques.
Mais les médecins restent face à un dilemne et un risque médico-légal, comme le résume le gynécologue Philippe Edelman : «est-ce que mille femmes dont on améliore la qualité de vie valent un cancer du sein?».
Selon une étude britannique publiée en août, dix ans de traitement hormonal se traduisent par 5 cancers du sein supplémentaires pour mille femmes traitées par les seuls oestrogènes et 19 cas supplémentaires si oestrogènes et progestatifs sont associés.
Le risque est nettement moindre pour un traitement de cinq ans.
Mais en réduire la durée pose le problème de la prévention de l'ostéoporose et des risques de fractures entrainés par cette fragilité osseuse.
«On ne peut pas dire que le THS à 50 ans va prévenir des fractures à 80 ans ou après», selon le Pr Marie-Christine de Vernejoul (hôpital Lariboisière). A l'arrêt du traitement, selon plusieurs études, «la perte osseuse reprend à un rythme identique à celui des femmes n'ayant jamais reçu de THS», alors que le THS entraîne un gain de densité osseuse la première année et prévient la perte osseuse ensuite, précise-t-elle. D'autres traitements préventifs de l'ostéoporose sont possibles (raloxifène, biphosphonates), mais ces derniers ne sont pas remboursés par l'assurance maladie.
Un dépistage généralisé, via des mesures de densité osseuse, étant jugé couteux, l'attention est portée sur certains facteurs de risque d'ostéoporose: hérédité, faible poids, tabac, ménopause précoce, faible activité physique.
Pour éviter les bouffées de chaleur à l'arrivée de la ménopause, les experts doutent de l'efficacité d'oestrogènes tirés de plantes, notamment du soja, et mettent en garde contre leurs risques potentiels.
