La circoncision est une pratique connue également chez les animistes, les Aztèques, les Mayas, les Malais, les populations des îles célèbes (Indonésie), les aborigènes d'Australie et les tribus africaines. Des indices révèlent qu'elle était pratiquée du temps des Pharaons. Les Anglos-saxons et les Sud-coréens la pratiquent depuis 1945 pour des raisons d'hygiène, avec 1,25 million de bébés circoncis chaque année aux Etats-Unis, 20 à 25 pc au Canada et 15 pc en Australie.
Chez les Musulmans, elle passe pour l'une des marques de l'appartenance à la société musulmane. Enracinée dans les moeurs islamiques, elle est plus qu'une question d'hygiène ou une simple coutume. Elle a valeur de symbole pour l'appartenance à la communauté.
Selon le rite Malékite, la circoncision est une sounna et n'est pas obligatoire, se référant au hadith cité par Abou Horayra dans lequel le prophète Sidna Mohammed, prière et paix soient sur lui, a dit "la fitra (nature primordiale) comporte cinq éléments, à savoir la circoncision, le rasage du pubis, la coupe des ongles, l'épilation des aisselles et la taille de la moustache".
Les Malékites déconseillent la pratique de la circoncision au septième jour de la naissance. L'enfant est circoncis quand les dents de lait commencent à tomber et il est permis de le faire avant ou après cette période. Elle se pratique en général avant la puberté. L'enfant circoncis de naissance est dispensé de cette opération.
La circoncision est également une occasion pour organiser des fêtes familiales (al Iêdar) que seules les cérémonies de mariage dépassent en ampleur. La fête commence par la pose du henné et le passage chez le coiffeur. L'enfant est ensuite lavé, parfumé et vêtu de ses plus beaux habits, (djellaba brodée, tarbouche, chemise, babouches...).
Dans certaines régions, un fil de laine auxquels sont attachés une coquille, une vieille pièce de monnaie d'argent et une étoffe renfermant des herbes sèches aux vertus bienfaitrices, peut être accroché au pied gauche de l'enfant devant être circoncis pour lui épargner le "mauvais oeil".
Une tournée à dos de cheval à travers la ville est de rigueur, au cours de laquelle est accomplie la ziara (visite) du marabout d'un saint. Le moment venu, le père, le grand-père ou un parent prend dans ses bras l'enfant et un barbier (ou un médecin) pratique l'opération à l'aide de ciseaux effilés. L'opération, qui dure en principe quelques secondes, se passe dans une ambiance agrémentée de youyous et de chants au rythme de tambours, de ghaytas et de fanfares.
Enveloppé dans un drap blanc et allongé dans son lit, l'enfant reçoit les félicitations des membres de la famille et des invités qui lui offrent sucreries, jouets et pièces de monnaie. Dans les milieux aisés, la fête peut durer jusqu'à une semaine.
La circoncision est une tradition essentielle pour les Musulmans, mais elle est partagée aussi par les communautés se réclamant de l'héritage du Patriarche Sidna Ibrahim. Selon le président du Comité des communautés juives de Fès, Oujda et Sefrou, Dr Armand Guigui, cette pratique "constitue un acte d'union qui stigmate la ressemblance des enfants du Patriarche Abraham".
"Dans la religion juive, l'enfant est circoncis au huitième jour de sa naissance", a-t-il dit, relevant que l'opération est pratiquée par "le Mohel" (circonciseur) qui est obligatoirement un rabbin. Elle se fait soit à la synagogue soit dans la maison familiale, et est suivie d'une fête. Inter: la circoncision, l'hygiène et la prévention contre les MST Du point de vue médical, enlever le prépuce permet de garantir la propreté qui peut prémunir contre toute infection par stagnation de microbes à la suite de relations intimes ou par manque d'hygiène.
Plusieurs recherches ont montré que l'ablation du prépuce prémunirait contre les maladies sexuellement transmissibles (MST). La surface interne du prépuce étant riche en cellules dites de "Langherans" qui facilitent la pénétration du virus dans le sang. Mais les avis des chercheurs sont contradictoires sur la vulnérabilité au sida chez les circoncis.
Dans son livre sur la circoncision, le Dr Mohamed Ali Al Bar, membre des facultés royales de médecine du Royaume-Uni souligne que la circoncision est pratiquée dans le cas de la maladie appelée "phimosis", une malformation du prépuce à la naissance observée chez tous les peuples.
Dr. Al Bar, qui est également conseiller au département de médecine islamique au Centre Roi Fahd pour la recherche médicale de l'université Roi Abdelaziz de Jeddah, ajoute que la circoncision protège contre les infections des voies urinaires et contre le cancer du pénis, précisant que les MTS se propagent de façon plus importante au sein des non-circoncis, mais la circoncision n'immunise pas contre elles pour autant.
Ce qui n'est pas le cas pour le Dr Armand Guigui qui estime que la circoncision "est un acte chirurgical d'une importance extrême car elle permet de prémunir contre plusieurs maladies sexuellement transmissibles, essentiellement la blennorragie, la syphilis et actuellement le Sida".
Le groupe consultatif médical international (IMAP) relevant de la Fédération internationale de planification familiale (IPPF), fait état pour sa part de l'existence d'un "nombre considérable de données attestant que la circoncision masculine réduit le risque d'acquisition du VIH" quand le risque de transmission est élevé. Le groupe ne s'estime cependant pas en mesure de "déterminer avec certitude si le degré de protection offert est suffisant pour que la circoncision masculine soit recommandée en tant que mesure de santé publique visant à lutter contre la propagation de l'infection par VIH".
Selon l'ONUSIDA, deux études récentes montrent que la circoncision a bien un effet protecteur, même s'il n'est que partiel. la première a été menée en Ouganda et consiste à suivre des couples mariés dont la femme est infectée. sur 137 couples dans lesquels l'homme n'était pas circoncis, 40 hommes ont contracté le virus, alors que sur 50 couples dans lesquels l'homme est circoncis, il n'y a eu aucune transmission du virus.
Selon la seconde étude menée sur les populations des villes Cotonou (Bénin), Yaoundé (Cameroun), Kisumu (Kenya) et Ndola (Zambie), dans les deux première villes où les individus de sexe masculin son généralement circoncis, la proportion des personnes infectées par le VIH était relativement faible au regard des taux enregistrés en Afrique, alors qu'à Kisumu où 30 pc seulement des hommes sont circoncis et à Ndola (10 pc), le taux d'infection par le virus était élevé.
Le Dr. Bachir Lazrak, ancien responsable à l'hôpital Ibn Sina et professeur au CHU de Rabat, est quant à lui catégorique: la circoncision ne peut en aucun cas prémunir contre le Sida mais elle protège contre des maladies liées à la peau.
Ces recherches corroborent, pour la plupart, la pertinence de la pratique de la circoncision, aux côtés des autres recommandations appelant à un comportement sain et respectueux des valeurs morales.
Chez les Musulmans, elle passe pour l'une des marques de l'appartenance à la société musulmane. Enracinée dans les moeurs islamiques, elle est plus qu'une question d'hygiène ou une simple coutume. Elle a valeur de symbole pour l'appartenance à la communauté.
Selon le rite Malékite, la circoncision est une sounna et n'est pas obligatoire, se référant au hadith cité par Abou Horayra dans lequel le prophète Sidna Mohammed, prière et paix soient sur lui, a dit "la fitra (nature primordiale) comporte cinq éléments, à savoir la circoncision, le rasage du pubis, la coupe des ongles, l'épilation des aisselles et la taille de la moustache".
Les Malékites déconseillent la pratique de la circoncision au septième jour de la naissance. L'enfant est circoncis quand les dents de lait commencent à tomber et il est permis de le faire avant ou après cette période. Elle se pratique en général avant la puberté. L'enfant circoncis de naissance est dispensé de cette opération.
La circoncision est également une occasion pour organiser des fêtes familiales (al Iêdar) que seules les cérémonies de mariage dépassent en ampleur. La fête commence par la pose du henné et le passage chez le coiffeur. L'enfant est ensuite lavé, parfumé et vêtu de ses plus beaux habits, (djellaba brodée, tarbouche, chemise, babouches...).
Dans certaines régions, un fil de laine auxquels sont attachés une coquille, une vieille pièce de monnaie d'argent et une étoffe renfermant des herbes sèches aux vertus bienfaitrices, peut être accroché au pied gauche de l'enfant devant être circoncis pour lui épargner le "mauvais oeil".
Une tournée à dos de cheval à travers la ville est de rigueur, au cours de laquelle est accomplie la ziara (visite) du marabout d'un saint. Le moment venu, le père, le grand-père ou un parent prend dans ses bras l'enfant et un barbier (ou un médecin) pratique l'opération à l'aide de ciseaux effilés. L'opération, qui dure en principe quelques secondes, se passe dans une ambiance agrémentée de youyous et de chants au rythme de tambours, de ghaytas et de fanfares.
Enveloppé dans un drap blanc et allongé dans son lit, l'enfant reçoit les félicitations des membres de la famille et des invités qui lui offrent sucreries, jouets et pièces de monnaie. Dans les milieux aisés, la fête peut durer jusqu'à une semaine.
La circoncision est une tradition essentielle pour les Musulmans, mais elle est partagée aussi par les communautés se réclamant de l'héritage du Patriarche Sidna Ibrahim. Selon le président du Comité des communautés juives de Fès, Oujda et Sefrou, Dr Armand Guigui, cette pratique "constitue un acte d'union qui stigmate la ressemblance des enfants du Patriarche Abraham".
"Dans la religion juive, l'enfant est circoncis au huitième jour de sa naissance", a-t-il dit, relevant que l'opération est pratiquée par "le Mohel" (circonciseur) qui est obligatoirement un rabbin. Elle se fait soit à la synagogue soit dans la maison familiale, et est suivie d'une fête. Inter: la circoncision, l'hygiène et la prévention contre les MST Du point de vue médical, enlever le prépuce permet de garantir la propreté qui peut prémunir contre toute infection par stagnation de microbes à la suite de relations intimes ou par manque d'hygiène.
Plusieurs recherches ont montré que l'ablation du prépuce prémunirait contre les maladies sexuellement transmissibles (MST). La surface interne du prépuce étant riche en cellules dites de "Langherans" qui facilitent la pénétration du virus dans le sang. Mais les avis des chercheurs sont contradictoires sur la vulnérabilité au sida chez les circoncis.
Dans son livre sur la circoncision, le Dr Mohamed Ali Al Bar, membre des facultés royales de médecine du Royaume-Uni souligne que la circoncision est pratiquée dans le cas de la maladie appelée "phimosis", une malformation du prépuce à la naissance observée chez tous les peuples.
Dr. Al Bar, qui est également conseiller au département de médecine islamique au Centre Roi Fahd pour la recherche médicale de l'université Roi Abdelaziz de Jeddah, ajoute que la circoncision protège contre les infections des voies urinaires et contre le cancer du pénis, précisant que les MTS se propagent de façon plus importante au sein des non-circoncis, mais la circoncision n'immunise pas contre elles pour autant.
Ce qui n'est pas le cas pour le Dr Armand Guigui qui estime que la circoncision "est un acte chirurgical d'une importance extrême car elle permet de prémunir contre plusieurs maladies sexuellement transmissibles, essentiellement la blennorragie, la syphilis et actuellement le Sida".
Le groupe consultatif médical international (IMAP) relevant de la Fédération internationale de planification familiale (IPPF), fait état pour sa part de l'existence d'un "nombre considérable de données attestant que la circoncision masculine réduit le risque d'acquisition du VIH" quand le risque de transmission est élevé. Le groupe ne s'estime cependant pas en mesure de "déterminer avec certitude si le degré de protection offert est suffisant pour que la circoncision masculine soit recommandée en tant que mesure de santé publique visant à lutter contre la propagation de l'infection par VIH".
Selon l'ONUSIDA, deux études récentes montrent que la circoncision a bien un effet protecteur, même s'il n'est que partiel. la première a été menée en Ouganda et consiste à suivre des couples mariés dont la femme est infectée. sur 137 couples dans lesquels l'homme n'était pas circoncis, 40 hommes ont contracté le virus, alors que sur 50 couples dans lesquels l'homme est circoncis, il n'y a eu aucune transmission du virus.
Selon la seconde étude menée sur les populations des villes Cotonou (Bénin), Yaoundé (Cameroun), Kisumu (Kenya) et Ndola (Zambie), dans les deux première villes où les individus de sexe masculin son généralement circoncis, la proportion des personnes infectées par le VIH était relativement faible au regard des taux enregistrés en Afrique, alors qu'à Kisumu où 30 pc seulement des hommes sont circoncis et à Ndola (10 pc), le taux d'infection par le virus était élevé.
Le Dr. Bachir Lazrak, ancien responsable à l'hôpital Ibn Sina et professeur au CHU de Rabat, est quant à lui catégorique: la circoncision ne peut en aucun cas prémunir contre le Sida mais elle protège contre des maladies liées à la peau.
Ces recherches corroborent, pour la plupart, la pertinence de la pratique de la circoncision, aux côtés des autres recommandations appelant à un comportement sain et respectueux des valeurs morales.
