Menu
Search
Lundi 29 Décembre 2025
S'abonner
close
Lundi 29 Décembre 2025
Menu
Search

Victor Ioutchenko reconduit à la présidence : victoire électorale à la Pyrrhus en Ukraine

A l'appel de Victor Iouchtchenko, des milliers d'ukrainiens ont marché hier à travers les rues de Kiev avant de rejoindre le siège du Parlement devant lequel ils ont manifesté en guise de contestation des résultats de l'élection présidentielle qui s'est t

Victor Ioutchenko reconduit à la présidence : victoire électorale à la Pyrrhus en Ukraine
Le Parlement ukrainien devait se réunir, hier après-midi en séance extraordinaire, pour tenter de régler ce différend qui a vite pris les allures d'une véritable crise politique et menace même de s'internationaliser en raison, notamment, du «mauvais exemple» que cela pourrait constituer pour nombre d'Etats naguère partie de l'U.R.S.S. ou du bloc soviétique et dont beaucoup ont depuis, rejoint l'Union européenne ou frappent à sa porte.

Ce qui explique, sans doute, la réaction du Premier ministre néerlandais qui a fait, dès mardi, part des “ doutes ” de l'U.E, sur le résultat des élections au président du Parlement ukrainien, Volodymyr Litvine. Yan Peter Balkenende a en effet appelé l'U.E (dont la présidence tournante est actuellement assurée par les Pays-Bas) se fait du souci quant aux résultats de ce scrutin qui «ne reflètent pas de manière correcte le comportement électoral de la population». Lequel lui aurait répondu que la réunion d'hier allait justement tenter de trouver une solution qui sera acceptée par les deux candidats.

Un peu plus tôt, le président du Parlement ukrainien avait cependant affirmé qu'il était «pratiquement impossible» pour l'organe qu'il dirige d'invalider la décision de la commission électorale centrale et que cela faisait partie plutôt des prérogatives du Président (sortant) Léonid Koutchma. Il est permis de penser que les pressions de Bruxelles- et, probablement, d'autres capitales- finiront par avoir raison des réticences des principaux acteurs à Kiev et par faire pencher la balance du côté d'Iouchtchenko.

Ceci d'autant plus que ce dernier est réputé pour être un pro-occidental et un farouche partisan des réformes à l'opposé de son rival considéré comme un candidat fantôche du Kremlin. Il est également permis de penser que même longtemps après la chute du mur de Berlin et le démantèlement du bloc soviétique, la «guerre froide» n'est pas pour autant terminée, puisqu'elle se poursuit toujours par candidats pro-occidentaux et affidés de Moscou interposés.
Lisez nos e-Papers