«Nous avons toujours soutenu l'idée d'une paix globale dans la région, et avons toujours pensé que des contacts directs entre les parties sont importants dans ce processus», a déclaré le porte-parole du département d'Etat Richard Boucher.
«Nous sommes prêts à encourager tout contact direct que les parties jugeraient approprié pour progresser vers une paix globale», a-t-il ajouté.
Il a précisé que cette position avait été réaffirmée par le secrétaire d'Etat Colin Powell lors d'une rencontre avec le chef de la diplomatie syrienne Farouk Al-Chareh la semaine dernière à Charm El-Cheikh (Egypte), lors d'une conférence sur l'Irak.
M. Sharon a déclaré être «prêt à rencontrer le Président Assad sous certaines conditions», qu'il n'a pas précisées. Il a également ajouté qu'il ne voyait pas pour l'instant «un seul signe véritable» des intentions de paix de la Syrie.
M. Al-Chareh a immédiatement répondu qu'il était «inacceptable» que M. Sharon pose des conditions à la reprise des pourparlers.
Fin 2003, le Président syrien Bachar Al-Assad avait envisagé une reprise du dialogue avec Israël en vue de récupérer le Golan, en échange de la paix et d'une normalisation des relations entre les deux pays. Ce plateau, conquis par l'Etat hébreu durant la guerre israélo-arabe de juin 1967 et annexé en 1981, abrite 17.000 druzes de nationalité syrienne et un nombre équivalent de colons israéliens.
De son côté, la direction palestinienne, qui effectue lundi prochain sa première visite depuis 1996 en Syrie, cherchera à cette occasion à mettre fin à deux décennies de tensions et ouvrir une nouvelle page avec Damas, où elle pourra rencontrer aussi des opposants palestiniens.
Le nouveau chef de l'OLP Mahmoud Abbas, le Premier ministre Ahmad Qoreï, le Président de l'Autorité palestinienne par intérim Rawhi Fattouh et le chef de la diplomatie Nabil Chaath, qui s'était déjà rendu à Damas en octobre, devraient aller à Beyrouth après leur séjour en Syrie, selon un responsable.
Ils s'entretiendront à Damas avec le Président Bachar Al-Assad, le Premier ministre Mohammad Naji Otri et le chef de la diplomatie Farouk Al-Chareh.
«Nous entretenons des relations fortes et solides avec les frères en Syrie», a déclaré jeudi M. Abbas, qui a succédé à la tête de l'OLP à Yasser Arafat décédé le 11 novembre et est le candidat du Fatah à l'élection du Président de l'Autorité palestinienne le 9 janvier.
«Le frère Abou Ammar (Arafat) était en contact permanent avec la direction syrienne (...) et si les circonstances le lui avaient permis, il aurait effectué plus d'une visite en Syrie», a-t-il ajouté.
M. Abbas a précisé qu'il expliquerait aux Syriens «les développements depuis le martyre d'Abou Ammar et nous parlerons de l'avenir auquel nous aspirons, de même que des questions connues de tous et que nous avons discutées avec les frères en Egypte et en Jordanie».
Il faisait allusion à la tournée que la direction palestinienne a effectuée le mois dernier dans ces deux pays pour discuter de l'élection palestinienne et des intentions du Premier ministre israélien Ariel Sharon concernant l'application de son plan de retrait de Gaza. Selon Majdi Al-Khalidi, un proche collaborateur de M. Chaath, la visite répond «à une invitation officielle du Président Assad».
Dégel progressif
Pour lui, cette visite est «importante dans la mesure où elle contribuera à normaliser les relations avec la Syrie et abordera les moyens de traiter avec Israël et les causes arabes communes».
Yasser Arafat s'était rendu en 1996 à Damas, mais sa rencontre avec le président Hafez al-Assad, décédé en 2000, n'avait pas permis un dégel. Il s'était rendu en juin 2000 en Syrie aux obsèques de Assad, auquel son fils Bachar a succédé. Les relations entre Damas et l'Autorité palestinienne se sont améliorées ces derniers temps. Elles avaient été pratiquement rompues après la conclusion en 1993 des accords d'Oslo sur l'autonomie palestinienne, la Syrie ayant dénoncé ces accords «séparés» qui ont affaibli, selon elle, les négociateurs arabes face à Israël. La Syrie, le Liban et le Koweit sont d'ailleurs les seuls pays arabes où l'Autorité palestinienne n'a aucune représentation officielle.
Selon des sources aux Affaires étrangères palestiniennes, M. Abbas chercherait à obtenir l'accord des autorités syriennes pour ouvrir une représentation à Damas.
M. Khalidi a en outre affirmé que les responsables palestiniens rencontreraient des représentants de l'opposition, notamment Khaled Mechaal, le chef du bureau politique du mouvement radical Hamas, et d'autres chefs d'organisations palestiniennes basées à Damas.
Mais M. Abbas a affirmé «ignorer» si ces rencontres auraient lieu. «Nous serons les hôtes des frères syriens et je ne sais pas quels entretiens nous aurons. Nous sommes ouverts à toute rencontre car ceux-là (opposants) sont nos frères et nous devons les voir». Selon M. Khalidi, des préparatifs sont en cours pour une visite de la délégation au Liban. «La direction prépare une visite à Beyrouth dès la fin de son séjour à Damas».
Des sources proches de la direction palestinienne ont indiqué que les discussions porteraient surtout sur la question des quelque 400.000 Palestiniens réfugiés au Liban.
Selon l'entourage de M. Abbas, la délégation pourrait se rendre ensuite aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite.
«Nous sommes prêts à encourager tout contact direct que les parties jugeraient approprié pour progresser vers une paix globale», a-t-il ajouté.
Il a précisé que cette position avait été réaffirmée par le secrétaire d'Etat Colin Powell lors d'une rencontre avec le chef de la diplomatie syrienne Farouk Al-Chareh la semaine dernière à Charm El-Cheikh (Egypte), lors d'une conférence sur l'Irak.
M. Sharon a déclaré être «prêt à rencontrer le Président Assad sous certaines conditions», qu'il n'a pas précisées. Il a également ajouté qu'il ne voyait pas pour l'instant «un seul signe véritable» des intentions de paix de la Syrie.
M. Al-Chareh a immédiatement répondu qu'il était «inacceptable» que M. Sharon pose des conditions à la reprise des pourparlers.
Fin 2003, le Président syrien Bachar Al-Assad avait envisagé une reprise du dialogue avec Israël en vue de récupérer le Golan, en échange de la paix et d'une normalisation des relations entre les deux pays. Ce plateau, conquis par l'Etat hébreu durant la guerre israélo-arabe de juin 1967 et annexé en 1981, abrite 17.000 druzes de nationalité syrienne et un nombre équivalent de colons israéliens.
De son côté, la direction palestinienne, qui effectue lundi prochain sa première visite depuis 1996 en Syrie, cherchera à cette occasion à mettre fin à deux décennies de tensions et ouvrir une nouvelle page avec Damas, où elle pourra rencontrer aussi des opposants palestiniens.
Le nouveau chef de l'OLP Mahmoud Abbas, le Premier ministre Ahmad Qoreï, le Président de l'Autorité palestinienne par intérim Rawhi Fattouh et le chef de la diplomatie Nabil Chaath, qui s'était déjà rendu à Damas en octobre, devraient aller à Beyrouth après leur séjour en Syrie, selon un responsable.
Ils s'entretiendront à Damas avec le Président Bachar Al-Assad, le Premier ministre Mohammad Naji Otri et le chef de la diplomatie Farouk Al-Chareh.
«Nous entretenons des relations fortes et solides avec les frères en Syrie», a déclaré jeudi M. Abbas, qui a succédé à la tête de l'OLP à Yasser Arafat décédé le 11 novembre et est le candidat du Fatah à l'élection du Président de l'Autorité palestinienne le 9 janvier.
«Le frère Abou Ammar (Arafat) était en contact permanent avec la direction syrienne (...) et si les circonstances le lui avaient permis, il aurait effectué plus d'une visite en Syrie», a-t-il ajouté.
M. Abbas a précisé qu'il expliquerait aux Syriens «les développements depuis le martyre d'Abou Ammar et nous parlerons de l'avenir auquel nous aspirons, de même que des questions connues de tous et que nous avons discutées avec les frères en Egypte et en Jordanie».
Il faisait allusion à la tournée que la direction palestinienne a effectuée le mois dernier dans ces deux pays pour discuter de l'élection palestinienne et des intentions du Premier ministre israélien Ariel Sharon concernant l'application de son plan de retrait de Gaza. Selon Majdi Al-Khalidi, un proche collaborateur de M. Chaath, la visite répond «à une invitation officielle du Président Assad».
Dégel progressif
Pour lui, cette visite est «importante dans la mesure où elle contribuera à normaliser les relations avec la Syrie et abordera les moyens de traiter avec Israël et les causes arabes communes».
Yasser Arafat s'était rendu en 1996 à Damas, mais sa rencontre avec le président Hafez al-Assad, décédé en 2000, n'avait pas permis un dégel. Il s'était rendu en juin 2000 en Syrie aux obsèques de Assad, auquel son fils Bachar a succédé. Les relations entre Damas et l'Autorité palestinienne se sont améliorées ces derniers temps. Elles avaient été pratiquement rompues après la conclusion en 1993 des accords d'Oslo sur l'autonomie palestinienne, la Syrie ayant dénoncé ces accords «séparés» qui ont affaibli, selon elle, les négociateurs arabes face à Israël. La Syrie, le Liban et le Koweit sont d'ailleurs les seuls pays arabes où l'Autorité palestinienne n'a aucune représentation officielle.
Selon des sources aux Affaires étrangères palestiniennes, M. Abbas chercherait à obtenir l'accord des autorités syriennes pour ouvrir une représentation à Damas.
M. Khalidi a en outre affirmé que les responsables palestiniens rencontreraient des représentants de l'opposition, notamment Khaled Mechaal, le chef du bureau politique du mouvement radical Hamas, et d'autres chefs d'organisations palestiniennes basées à Damas.
Mais M. Abbas a affirmé «ignorer» si ces rencontres auraient lieu. «Nous serons les hôtes des frères syriens et je ne sais pas quels entretiens nous aurons. Nous sommes ouverts à toute rencontre car ceux-là (opposants) sont nos frères et nous devons les voir». Selon M. Khalidi, des préparatifs sont en cours pour une visite de la délégation au Liban. «La direction prépare une visite à Beyrouth dès la fin de son séjour à Damas».
Des sources proches de la direction palestinienne ont indiqué que les discussions porteraient surtout sur la question des quelque 400.000 Palestiniens réfugiés au Liban.
Selon l'entourage de M. Abbas, la délégation pourrait se rendre ensuite aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite.
