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Zapatero réserve son premier voyage officiel au Maroc : la nouvelle ère maroco-espagnole

José Luis Rodriguez Zapatero effectuera samedi au Maroc sa première visite à l'étranger comme chef du gouvernement espagnol. La déclaration en a été faite mardi par la première vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega su

Zapatero réserve son premier voyage officiel au Maroc : la nouvelle ère maroco-espagnole
Des propos confirmés par des sources à la Moncloa, siège de la présidence du gouvernement, en précisant que les derniers détails de ce voyage étaient encore en cours de préparation et y compris de « confirmation ». Questions protocolaires obligent.

Côté marocain, et à la publication de ces lignes, l'information attendait également confirmation officielle. Mais à priori, rien ne s'y opposait. Au-delà de ces précautions d'usage, la visite de José-Luis Rodriguez Zapatero est un événement attendu.

La volonté des deux pays de relancer leurs relations bilatérales sur de nouvelles bases de coopération et d'entente été tour a tour manifestée. Signe que Madrid et Rabat s'engagent à tourner la page des contentieux et des frictions ayant marqué leurs relations ces dernières années.

Jeudi dernier, dans son discours d'investiture, le président du gouvernement espagnol, avait souligné que le voyage au Maroc se fera «dans les prochains jours». José Luis Rodriguez Zpatero réaffirmait encore, le même jeudi, devant les membre du Cortès (Le Parlement espagnol son attachement à privilégier les relations avec son voisin du Sud.

«Le Maroc doit recevoir une attention préférentielle», affirmait le nouveau Président du gouvernement espagnol. Ce pays, avait-il dit, «exige et mérite une attention préférentielle et des relations qui vont dans le sens de l'entente profonde» entre les deux pays.

Selon des informations recueillies au ministère espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos fera part de la délégation qui accompagnera le président du gouvernement dans son voyage à Rabat. Le chef de la diplomatie espagnole se déplacera ainsi dans un pays qu'il connaît bien. M. Moratinos, qui avait débuté sa carrière dans le cycle de la diplomatie, avait fait un passage à l'ambassade d'Espagne à Rabat en tant que Conseiller politique (de 1984 à 1987).

Fin connaisseur du monde arabe, celui qui avait occupé la fonction d'envoyé spécial du Conseil des ministres européens pour le Processus de Paix au Moyen-Orient durant sept ans, plaide pour l'ouverture de son pays sur son environnement immédiat. «Les relations avec le Maroc sont une question prioritaire pour l'Espagne», déclarait M. Moratinos, dans un entretien paru sur les colonnes du journal français «Le Figaro» au début de ce mois d'avril. «Il est lamentable que l'on ait laissé se créer une crise permanente avec le Maroc», déclarait le chef de la diplomatie.

On append, par ailleurs, que Bernardino Léon, le coordonnateur de la Fondation «Trois Cultures» de la Méditerranée, a été nommé lundi par le conseil des ministres espagnol, nouveau secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères.
Ce licencié en sciences politiques de l'université de Malaga, est un diplomate de carrière qui s'est spécialisé, ces dernières années, dans les relations avec le Maghreb et le Moyen-Orient, notamment les rapports entre le Maroc et l'Andalousie à partir de la Fondation «Trois Cultures» de la Méditerranée.
L'institution a été particulièrement active durant la période de crise entre les deux pays, notamment par l'organisation de colloques et de débats entre intellectuels et personnalités du Maroc et de l'Espagne dans une tentative de dialogue et de rapprochement de vues.

Le voyage de José-Luis Rodriguez Zpatero est aujourd'hui perçu comme une opportunité à saisir des deux côtés pour signer la relance effective de leurs relations. Ce sera également l'occasion de concrétiser toutes ces promesses formulées ces derniers jours.

Entre le Maroc et l'Espagne, les relations certes traditionnelles et historiques n'ont pas toujours été un fleuve tranquille. Les efforts récentes de normalisation n'ont pu aplanir tous les différends qui s'étaient accumulés au fil des années.
La pêche, l'exploration pétrolière off-shore, le dossier du Sahara, le statut des présides occupées de Sebta et Mellilia sont autant de sujet sensibles sur lesquels achoppait les relations entre Rabat et Madrid.

Aujourd'hui, tous ces dossiers attendent encore d'être examinés. L'avenir des relations entre le Maroc et l'Espagne, que les responsables des deux pays veulent privilégiées, en dépend.
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