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Abdelhalim Hafez : 30 ans après, on se souvient

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Il y a 28 ans, le 30 mars 1977, le monde arabe en général et ses jeunes en particulier furent plongés dans un immense désespoir et chagrin après la disparition du chanteur Abdelhalim Hafez connu sous le pseudonyme d'El Andalib Al Asmar (le rossignol brun). Une génération durant la voix de Halimou avait chanté pour le monde arabe le sentimentalisme et le patriotisme d'une nation qui nourrissait d'énormes espoirs pour un avenir meilleur.

Abdelhalim issu d'un milieu pauvre, orphelin de père et de mère avait quitté son village natal de «Zakazik» pour venir s'installer au Caire où il était loin de s'imaginer qu'il allait conquérir le cœur de millions d'auditeurs à travers le monde arabo-musulman.

Ce frêle jeune homme à la santé fragile suivait des cours de solfège et n'avait jamais pensé devenir un jour chanteur.

Admirateur du maître incontesté de la chanson arabe, Mohamed Abdelwahab, Halimou s'était frayé peu à peu, un chemin parmi le milieu artistique du Caire où il était très difficile de se faire une place parmi les ténors de cette époque. Comment alors s'imaginer, qu'au milieu de Mohammed Abdelwahab, Oum Keltoum, Mohamed Fawzi, Abdelwahab Mohamed, Farid Al Atrach, Faïza Ahmed, Najat Saghira, Mohamed Kandil, Karim Mahmoud, et bien d'autres, ce jeune chanteur pouvait s'imposer et devenir, en peu de temps la vedette incontestable de la chanson arabe.

Grâce au style nouveau imposé par Abdelhalim Hafez avec des compositions signées Kamal Taouil, et Mohamed El Mougi, la chanson égyptienne amorça un virage important avec l'introduction d'instruments occidentaux tels le saxophone, la guitare et l'orgue. Ce fut alors le départ fulgurant de Halimou avec des tubes tels que «Touba» «Ayoul a Marra», «Hilw ou kaddab» «Bitloumouni Lih».

L'étoile d'Abdelhalim ne cessera plus alors de briller et d'illuminer le ciel des pays arabes où l'on comptait des millions de fans de ce chanteur dont la santé ne cessait de se dégrader au fil des ans, miné qu'il était par une pernicieuse maladie contractée dans sa prime jeunesse.

Parallèlement à ce répertoire sentimental, Abdelhalim avait célébré le patriotisme égyptien et arabe par d'inoubliables chansons à la gloire de son pays et de sa nation confrontés au conflit arabo-israélien et dans lequel l'Egypte de Nasser était engagée. Impressionné par l'immense succès de ce chanteur venu d'une autre planète, les réalisateurs de cinéma exploitèrent la voix d'Abdelhalim et sa photogénie pour tourner des films qui enregistrèrent des rentrées pharamineuses.

Ainsi «Banat Al Youm» «Al Banat You Essayf» «Al Wisada Al khaliya»et, plus tard, «Abi Fawk Achajara» vont tenir l'affiche durant de longs mois à travers les salles obscures du monde arabe. De nombreux autres tentèrent, sans succès, de détrôner Abdelhalim. Ainsi et bien qu'ils furent d'excellents chanteurs, ni Maher El Attar, ni Moharram Fouad ni Hani Chaker ne purent ravir la vedette à Halimou.

Ce dernier va voler de succès en succès et «Lasta kalbi», «Anta kalbi» «Sawah» «Fatit Ganbina», «Maddah El Kamar» «Gana El Hawa», «Kariat al fingane», «Ala Hisbi Wydad»et bien d'autres tinrent le hit parade dans les différentes stations arabes.
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