Nous avons été reçus par son Président, M.Abdeljalil Lahjomri, qui a eu l'amabilité de nous dévoiler, en exclusivité, le programme de Mawazine IV, programmé du 18 au 25 mai, et répondre à toutes les questions qui suscitaient notre curiosité et celle d'autres personnes qui suivent de près cette manifestation.
Le Matin du Sahara et du Maghreb : Le spectacle Sons et Lumières «Machahid» a remporté énormément de succès dans Mawazine III. Que comptez-vous faire de cette originalité très constructive que nous avons savourée dans le site historique des Oudayas?
Abdeljalil Lahjomri : Justement, cette année pour Mawazine IV, il n'y aura pas de spectacle Sons et Lumières.
C'est vrai que ce spectacle a constitué l'une des originalités de Mawazine III. «Machahid»est l'Histoire de Rabat racontée et projetée sur les remparts des Oudayas selon une technologie nouvelle.
C'est à la fois enrichissant, ludique et très original, faisant découvrir l'Histoire de la capitale en peu de temps et dans un décor d'émerveillement.
Mais, n'empêche qu'il a été pensé et étudié pour être indépendant de Mawazine, dans le but de devenir un spectacle permanent et régulier pour la population de la ville de Rabat et ses visiteurs.
Il s'agit simplement de trouver les moyens financiers qui sont extrêmement importants pour arriver à notre objectif. Donc, ce produit existe, ce concept existe, le travail de recherche sur le plan historique a été fait, sur le plan technologique aussi. Il suffit que des sponsors s'y intéressent et y croient pour installer «Machahid» aux Oudayas tout au long de l'année.
Concernant Mawazine, si dans l'avenir nous trouvons un financement spécial pour prendre en charge ce spectacle, nous pourront à ce moment là l'inclure dans le programme du Festival.
A propos de site, est-ce que c'est vrai que Mawazine IV se concentrera surtout dans le site de Chellah ?
Non pas du tout, puisque le concept du Festival Mawazine est : " Le festival dans la ville et la ville dans le festival ". Le but est justement d'animer, pendant cette période, toute la ville de Rabat.
Ce qui n'existera pas cette année est «le club des artistes» de Chellah où se réunissaient les participants. Cet espace sera transformé en lieu de spectacle. Donc, au Chellah il y aura deux espaces et deux genres de prestations ouvertes au public. Certaines en plein air et d'autres dans un lieu fermé et c'est là où se déroulera la cérémonie du Prix «Ziryab des virtuoses».
Nous avons remarqué une présence marocaine de haut niveau, l'année dernière, avec les Mégri, Hassan et Jalila. Quelle est la star de la chanson marocaine que votre commission sélective a choisie pour Mawazine IV?
La présence marocaine est très importante pour notre Festival.
En effet, la participation des Mégri (Hassan et Jalila) a donné une envergure à la présence marocaine avec les créations qu'ils ont préparées spécialement pour Mawazine III. Nous souhaitons que les artistes marocains apportent toujours quelque chose de nouveau qui va avec l'ambiance et les objectifs du Festival.
Pour Mawazine IV, la star marocaine du Festival sera Abdelwaheb Doukkali qui participera avec deux spectacles, le premier au Théâtre National Mohammed V et le second dans la grande scène.
On s'est mis d'accord pour qu'il nous prépare de nouvelles chansons dans l'esprit de Mawazine de la capitale.
Pouvons-nous connaître, pour le plaisir du public de Mawazine, quelques noms des artistes ou groupes internationaux qui seront officiellement conviés à cet événement de haut niveau, devenu incontournable pour la capitale du Royaume, Rabat ?
Nous allons, comme l'année dernière, avoir l'Amérique Latine, l'Afrique subsaharienne et l'extrême-Orient, en plus de l'Europe dans certaines particularités très originales. Par exemple, en ce qui concerne l'Indonésie, nous avons le plaisir d'accueillir les danses de Mangkunagaran qui ont eu pour cadre les Palais de Mataram.
De l'Amérique Latine, nous parviendra le grand maître vénézuélien de la Salsa, Oscar D'Leon surnommé «El Rey de Los Soneros» qui fait partie des légendes vivantes de la musique afro-antillaise, puis la reine du Samba au Brésil, Doa Inah. De l'Afrique subsaharienne, il y aura le Bénin avec la superbe artiste Angélique Kidjo, le Mali avec les Marionnettes Bambara et le Niger avec les nomades légendaires, les Peuls Woodabe, dont les chants et les danses sont un hymne à la beauté.
L'extrême-Orient nous convoit Le Thayambaka et le Panchavadyam du Sud de l'Inde, les Marionnettes à Fils de Mandalay de Birmanie et le groupe Altaî-Khanghaî de mongolie.
Quant à l'Europe, le directeur artistique Chérif Khaznadar a opté pour la Tradition des Géants Portés de Belgique, Les Sonneurs, Jean Baron et Christian Anneix, de Bretagne, le groupe Bando d'Allemagne, Rafael Jimenez, l'un des personnages phare du «Cante flamenco» et Radio Tarifa de l'Espagne, la chanteuse Lura du Portugal. Le Festival a invité aussi Gwoka de Kan'nida de la Guadeloupe, Nassim Maâlouf du Liban et le duo Dorsaf Hamdani et Khaled Ben Yahya de Tunisie.
Comme vous le voyez, le programme est riche et varié aussi bien que les autres années, avec toujours d'autres surprises et d'autres originalités qui émerveilleront, sans aucun doute, le public de la capitale. Ce qui nous intéresse est le fait de montrer à ce public de Mawazine non seulement des choses qui nous apportent des découvertes, mais en même temps qui étonnent de par leur spécificité. Moi je suis persuadé que le programme de cette année est différent des Mawazine précédents, mais aussi important, aussi vivant et aussi dynamique. Ce que je regrette dans cette édition est le fait que nous ne puissions pas terminer avec " Machahid ".
Le Festival Mawazine III a consacré le grand maître de la Kora, Diabaté Toumani, en lui octroyant «Le Ziryab des virtuoses» en partenariat avec le Comité National de la Musique du Maroc, membre du CIM de l'UNESCO. Qu'en est-il du Ziryab de cette année ?
D'abord, je trouve que l'idée du Ziryab est merveilleuse par le fait que le Maroc peut consacrer des artistes-virtuoses marocains ou internationaux. Ce trophée a été créé par Hassan Mégri, président fondateur du Comité National de la Musique, qui l'a confié à Mawazine à travers un partenariat dans le but de le mettre en valeur pour qu'il devienne un Prix installé dans la tradition de Mawazine et une référence sur le plan musical. Nous le remercions pour cette confiance à notre organisme et nous espérons être à la hauteur..
Ce que je peux vous dire pour le Ziryab de cette année c'est qu'il sera donné à un Marocain dans une grande cérémonie au Site du Chellah. Je préfère laisser le côté surprise quant à l'élu de cette consécration-2005.
Qu'en est-il de votre collaboration avec le Conseil régional de Tourisme ?
Je salue la création de ce Conseil, dont le Comité sous la présidence de M. Sahraoui a cru, dès le départ, en Mawazine et nous travaillons en collaboration que j'espère sera dans l'avenir beaucoup plus puissante et donnera ses fruits.
Par cela, nous voulons que Mawazine intéresse tous les partenaires de la ville de Rabat en s'investissant pour que le projet devienne pérenne, car les hommes passent, mais le Festival doit rester.
Le Matin du Sahara et du Maghreb : Le spectacle Sons et Lumières «Machahid» a remporté énormément de succès dans Mawazine III. Que comptez-vous faire de cette originalité très constructive que nous avons savourée dans le site historique des Oudayas?
Abdeljalil Lahjomri : Justement, cette année pour Mawazine IV, il n'y aura pas de spectacle Sons et Lumières.
C'est vrai que ce spectacle a constitué l'une des originalités de Mawazine III. «Machahid»est l'Histoire de Rabat racontée et projetée sur les remparts des Oudayas selon une technologie nouvelle.
C'est à la fois enrichissant, ludique et très original, faisant découvrir l'Histoire de la capitale en peu de temps et dans un décor d'émerveillement.
Mais, n'empêche qu'il a été pensé et étudié pour être indépendant de Mawazine, dans le but de devenir un spectacle permanent et régulier pour la population de la ville de Rabat et ses visiteurs.
Il s'agit simplement de trouver les moyens financiers qui sont extrêmement importants pour arriver à notre objectif. Donc, ce produit existe, ce concept existe, le travail de recherche sur le plan historique a été fait, sur le plan technologique aussi. Il suffit que des sponsors s'y intéressent et y croient pour installer «Machahid» aux Oudayas tout au long de l'année.
Concernant Mawazine, si dans l'avenir nous trouvons un financement spécial pour prendre en charge ce spectacle, nous pourront à ce moment là l'inclure dans le programme du Festival.
A propos de site, est-ce que c'est vrai que Mawazine IV se concentrera surtout dans le site de Chellah ?
Non pas du tout, puisque le concept du Festival Mawazine est : " Le festival dans la ville et la ville dans le festival ". Le but est justement d'animer, pendant cette période, toute la ville de Rabat.
Ce qui n'existera pas cette année est «le club des artistes» de Chellah où se réunissaient les participants. Cet espace sera transformé en lieu de spectacle. Donc, au Chellah il y aura deux espaces et deux genres de prestations ouvertes au public. Certaines en plein air et d'autres dans un lieu fermé et c'est là où se déroulera la cérémonie du Prix «Ziryab des virtuoses».
Nous avons remarqué une présence marocaine de haut niveau, l'année dernière, avec les Mégri, Hassan et Jalila. Quelle est la star de la chanson marocaine que votre commission sélective a choisie pour Mawazine IV?
La présence marocaine est très importante pour notre Festival.
En effet, la participation des Mégri (Hassan et Jalila) a donné une envergure à la présence marocaine avec les créations qu'ils ont préparées spécialement pour Mawazine III. Nous souhaitons que les artistes marocains apportent toujours quelque chose de nouveau qui va avec l'ambiance et les objectifs du Festival.
Pour Mawazine IV, la star marocaine du Festival sera Abdelwaheb Doukkali qui participera avec deux spectacles, le premier au Théâtre National Mohammed V et le second dans la grande scène.
On s'est mis d'accord pour qu'il nous prépare de nouvelles chansons dans l'esprit de Mawazine de la capitale.
Pouvons-nous connaître, pour le plaisir du public de Mawazine, quelques noms des artistes ou groupes internationaux qui seront officiellement conviés à cet événement de haut niveau, devenu incontournable pour la capitale du Royaume, Rabat ?
Nous allons, comme l'année dernière, avoir l'Amérique Latine, l'Afrique subsaharienne et l'extrême-Orient, en plus de l'Europe dans certaines particularités très originales. Par exemple, en ce qui concerne l'Indonésie, nous avons le plaisir d'accueillir les danses de Mangkunagaran qui ont eu pour cadre les Palais de Mataram.
De l'Amérique Latine, nous parviendra le grand maître vénézuélien de la Salsa, Oscar D'Leon surnommé «El Rey de Los Soneros» qui fait partie des légendes vivantes de la musique afro-antillaise, puis la reine du Samba au Brésil, Doa Inah. De l'Afrique subsaharienne, il y aura le Bénin avec la superbe artiste Angélique Kidjo, le Mali avec les Marionnettes Bambara et le Niger avec les nomades légendaires, les Peuls Woodabe, dont les chants et les danses sont un hymne à la beauté.
L'extrême-Orient nous convoit Le Thayambaka et le Panchavadyam du Sud de l'Inde, les Marionnettes à Fils de Mandalay de Birmanie et le groupe Altaî-Khanghaî de mongolie.
Quant à l'Europe, le directeur artistique Chérif Khaznadar a opté pour la Tradition des Géants Portés de Belgique, Les Sonneurs, Jean Baron et Christian Anneix, de Bretagne, le groupe Bando d'Allemagne, Rafael Jimenez, l'un des personnages phare du «Cante flamenco» et Radio Tarifa de l'Espagne, la chanteuse Lura du Portugal. Le Festival a invité aussi Gwoka de Kan'nida de la Guadeloupe, Nassim Maâlouf du Liban et le duo Dorsaf Hamdani et Khaled Ben Yahya de Tunisie.
Comme vous le voyez, le programme est riche et varié aussi bien que les autres années, avec toujours d'autres surprises et d'autres originalités qui émerveilleront, sans aucun doute, le public de la capitale. Ce qui nous intéresse est le fait de montrer à ce public de Mawazine non seulement des choses qui nous apportent des découvertes, mais en même temps qui étonnent de par leur spécificité. Moi je suis persuadé que le programme de cette année est différent des Mawazine précédents, mais aussi important, aussi vivant et aussi dynamique. Ce que je regrette dans cette édition est le fait que nous ne puissions pas terminer avec " Machahid ".
Le Festival Mawazine III a consacré le grand maître de la Kora, Diabaté Toumani, en lui octroyant «Le Ziryab des virtuoses» en partenariat avec le Comité National de la Musique du Maroc, membre du CIM de l'UNESCO. Qu'en est-il du Ziryab de cette année ?
D'abord, je trouve que l'idée du Ziryab est merveilleuse par le fait que le Maroc peut consacrer des artistes-virtuoses marocains ou internationaux. Ce trophée a été créé par Hassan Mégri, président fondateur du Comité National de la Musique, qui l'a confié à Mawazine à travers un partenariat dans le but de le mettre en valeur pour qu'il devienne un Prix installé dans la tradition de Mawazine et une référence sur le plan musical. Nous le remercions pour cette confiance à notre organisme et nous espérons être à la hauteur..
Ce que je peux vous dire pour le Ziryab de cette année c'est qu'il sera donné à un Marocain dans une grande cérémonie au Site du Chellah. Je préfère laisser le côté surprise quant à l'élu de cette consécration-2005.
Qu'en est-il de votre collaboration avec le Conseil régional de Tourisme ?
Je salue la création de ce Conseil, dont le Comité sous la présidence de M. Sahraoui a cru, dès le départ, en Mawazine et nous travaillons en collaboration que j'espère sera dans l'avenir beaucoup plus puissante et donnera ses fruits.
Par cela, nous voulons que Mawazine intéresse tous les partenaires de la ville de Rabat en s'investissant pour que le projet devienne pérenne, car les hommes passent, mais le Festival doit rester.
