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Ahmed Zaki se remet en selle : une partie du tournage du film «Halim» se déroulera au Maroc

Après une longue maladie, l'acteur égyptien Ahmed Zaki a entamé le tournage des premières séquences de son nouveau film Halim, qui retrace les dernières années de la vie du grand chanteur arabe, Abdelhalim Hafez. Outre Le Caire, Paris et Londres, une part

Ahmed Zaki se remet en selle : une partie du tournage du film «Halim» se déroulera au Maroc
Atteint d'un cancer, Ahmed Zaki a été obligé de retarder le tournage de ce film, qui sera réalisé par Chérif Arafa, pour suivre un traitement dans des établissements hospitaliers du Caire et de Paris.

Révélé dans des rôles tout à fait remarquables lors de la décennie 80, Ahmed Zaki est un acteur récemment venu au cinéma égyptien. Deux données le caractérisent, le mettant hors normes parmi les acteurs si prolifiques d'Egypte; d'une part sa filmographie limitée et sélective, et d'autre part une ligne conductrice qui transcende tous les films dans lesquels il a joué.

Sa prédilection pour les thèmes sociaux et politiques, voire son populisme lui permettent d'appréhender des réalités à la fois ordinaires et complexes d'une Egypte que cet acteur aime voir dépeinte via des rôles qu'il campe avec une sensibilité à fleur de peau. Pour la plupart, les réalisations où il figure appartiennent à que l'on appelle communément «le nouveau cinéma égyptien». Par delà le contexte cinématographique dans lequel il évolue, Ahmed Zaki possède un réel talent de comédien.

Les personnages qu'il incarne s'affirment et se mettent en relief au fur et mesure du déroulement de l'histoire que l'image raconte, pour prendre une force et une présence particulières. Exemple : le personnage du chauffeur de taxi qu'il campe dans «Ta'ir 'ala tariq» de Mohamed Khan, qui vit une malheureuse histoire d'amour qui le fait dégoûter de la vie. Idem pour le paysan devenu militaire, d'«Al bari» de A. Tayeb, qui, dans une caserne où sont détenus des prisonniers politiques, fera montre de tellement de zèle qu'il tuera un prisonnier qui tente de s'échapper.

Il persévèrera jusqu'à ce qu'il comprenne ce qu'est, en vérité, un détenu d'opinion. Ou bien le rôle du petit voyou, dans «Ahlam Hind wa Kamilia» de M. Khan, qui finit bon an mal an par fonder un foyer, avant de sombrer dans l'univers carcéral... Ahmed Zaki est originaire du village d'EI Chariaâ, situé dans El Zakazik, région du chanteur Abdelhalim Hafez et de l'écrivain Youssef Idriss. Il l'a quitté en 1970 pour Le Caire et il a, concomitemment, délaissé une formation de métallurgiste pour venir tâter du théâtre à l'Institut supérieur d'art dramatique de la capitale égyptienne.

Avec sa peau cuivrée et son physique racé, Ahmed Zaki incarne aujourd'hui l'Egypte réelle: «Autrefois, le cosmopolitisme du Caire imposait ses images, ses figures aux spectateurs arabes. Aujourd'hui, c'est l'Egypte profonde, réelle, qui est présente sur le grand écran. Avant, elle copiait le cinéma d'Hollywood. Aujourd'hui elle n'a plus de problèmes d'identité».
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