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Al-Qaida sous pression : nouvelle offensive américaine dans l'ouest de l'Irak

L'armée américaine maintenait la pression mercredi sur les combattants d'Al-Qaëda en Irak tandis que les sunnites, l'Onu et Washington critiquaient une modification des règles de vote rendant presque impossible un rejet du projet de Constitution lors du r

Al-Qaida sous pression : nouvelle offensive américaine dans l'ouest de l'Irak
"L'opération Iron Fist se poursuit pour la quatrième journée consécutive", a précisé l'armée dans un communiqué publié tard mardi, ajoutant que "le nombre d'ennemis tués au combat a atteint 42 aujourd'hui".

Selon le texte, environ 1.000 hommes participent à l'opération qui vise à "éliminer les terroristes d'al-Qaëda en Irak" et est dirigée contre "un sanctuaire terroriste connu" dans la région de Sadah, à une dizaine de kilomètres de la frontière syrienne. Deux autres opérations sont en cours plus en aval dans la vallée de l'Euphrate, par où, selon les Américains et les Irakiens, s'infiltrent les combattants étrangers venus de Syrie.

Environ 2.500 soldats participent depuis mardi à l'opération "River Gate" contre le groupe d'Abou Moussab al-Zarqaoui (chef d'Al-Qaëda en Irak), menée dans trois localités, Haditha, Haqlaniyah et Barwana, situées à environ 200 km à l'ouest de Bagdad, le long de l'Euphrate. L'offensive "Mountaineers" a aussi été lancée mardi avec 500 autres soldats américains et 400 soldats irakiens opérant dans et autour de Ramadi, à 110 km à l'ouest de Bagdad, afin de "sécuriser" la ville avant le référendum sur le projet de constitution prévu pour le 15 octobre. L'armée américaine a annoncé la mort lundi de cinq soldats dans l'ouest de l'Irak, dont l'un au moins a été tué dans l'opération "Iron Fist".

Sur le plan politique, des dirigeants sunnites ont vivement réagi à une modification dimanche par le Parlement, dominé par les chiites et les Kurdes, des règles de vote pour ce scrutin, rendant presque impossible un rejet du projet de Constitution.

Les sunnites sont opposés au projet de constitution et comptaient mettre à profit le référendum pour le faire savoir.

"Il s'agit d'une manipulation destinée à faire passer le texte", a déclaré à l'AFP un responsable du Parti islamique irakien, la principale formation sunnite du pays, Ayad Samarraë. "Cela montre à quel point le Parlement manipule les lois et ne respecte pas les Irakiens", a renchéri Salah Motlak, du Conseil de dialogue national, menaçant d'appeler au boycottage du référendum.

Dans un communiqué publié sur internet, Al-Qaëda a pour sa part appelé les sunnites à ne pas prendre part au vote. L'Onu et l'administration américaine ont critiqué cette interprétation de la Loi fondamentale (la Constitution provisoire qui régit actuellement le pays), la première considérant qu'elle n'était pas conforme aux "normes internationales".

Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan a souhaité mardi une révision de cette modification, tout comme le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack.
Par ailleurs, le collectif de défense du président déchu Saddam Hussein a affirmé manquer d'argent et annoncé qu'il ne ferait plus de déclarations à la presse tant qu'il n'aura pas obtenu de financement pour ses activités de la part du Tribunal spécial irakien (TSI) ou des médias.

Le TSI se prépare à l'ouverture le 19 octobre du procès du président déchu et de plusieurs de ses collaborateurs pour le meurtre en 1982 de plus de 140 villageois chiites.
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