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Ali Cherki expose ses œuvres à Meknès : Cent toiles intitulées «Après le 11…»

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L'Institut français de Meknès accueille depuis hier et jusqu'au 28 mars 2005 une exposition de tableaux de l'artiste-peintre Ali Cherki. Une série de cent toiles intitulées «Après le 11…». «Un 11 dit-il qui n'est ni une date, ni un chiffre ni un jour, mais le toujours, mais le toujours, le quotidien…».

Par cette série originale, colorée et touche intuitive où l'imagination et la spontanéité n'ont d'égale que la poésie ; un voyage où chaque tableau est une station, un campement où foisonnent, sitôt abandonné, les empreintes, les traces, les signes, les vestiges…vite enjambés, vite archivés comme pour hier l'itinéraire et «se laver les mains» : la vache folle, le clonage, la grippe du poulet, Fellouja, le carnage, l'invasion, le réchauffement et qui méritent qu'on s'y attarde pour comptabiliser les méfaits et apporter des solutions.

Ali Cherki tout en s'arrêtant à des stations pas bonnes à visiter enchante ses toiles de couleurs porteuses d'espoir et de lendemains meilleurs dans le souci, certes, de préserver l'esthétique et la cohérence de ses toiles. L'artiste, sincère dans sa démarche picturale s'est entouré d'un maximum de sécurité pour faire passer son message : la totalité des œuvres sont matiéristes à base de sable « ce grain charnu de la terre, mémoire éternelle de la mère et rendez-vous inéluctable de la vie et de mort» commente-t-il.

Une matiéralité convertie avec doigté en mini-sculpture pour que l'envie du toucher accompagne le plaisir du regard. En outre l'artiste s'est ressourcé dans la philosophie ZEN en préservant beaucoup de «vide» dan ses toiles, des vides dynamiques qui reposent l'œil, équilibrent les «pleins» et offrent aux visiteurs un espace de réflexion voir même de création. «C'est dans cet espace, apparemment vierge que l'artiste entre en communion avec le regardant.

C'est un peu, comme dans ce style dit inachevé où de larges plages sont laissées à l'imagination des visiteurs». Ainsi Cherki, de façon intuitive à l'image du hating, nous emmène dans des paysages inconscients, dans des territoires inconnus où seule la lettre nous rappelle la civilisation humaine.

Accidentellement, quelques silhouettes totémiques difficiles à identifier viennent enrichir la lecture des œuvres et donner une dimension primitive voir chaotique. Reste à souligner le mêmetisme (dans la forme comme dans le fond) choisi par l'artiste. Un mêmetisme signe de quotidien et de répétitions à l'infini. «C'est une cadence qui rythme nos pas, égrène les minutes, les heures, les années, les générations… et qui nous emprisonne …».
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