Des alibis récurrents qui ne peuvent convaincre le public, lui qui a toujours réclamé le résultat, mais également la manière quand l'adversaire est un petit gabarit.
Il l'a fait savoir ce soir, par les vociférations qui n'ont épargné personne, y compris Zaki lui-même. Regrettable ! Cette triste scène aurait pu être évitée si nos joueurs avaient fait dans la sérénité et si le coach avait osé lâcher les brides.
Le match a failli ne pas avoir lieu en raison de la menace de grève lancée par les joueurs botswanais qui réclamaient le paiement de leurs arriérés de primes (1.000 $).
Le public reprenait l'hymne national avec un tel enthousiasme qui en dit long sur sa foi quant à notre qualification finale en dépit du coup réussi ce jour par les lions de Carthage. Il était prêt à exploser pour le moindre geste technique comme ce fut le cas à la 3e mn quand les Botswanais ont failli concéder le penalty suite à une faute sur Hadji. On catapulte comme on peut du côté des visiteurs, l'échine courbée, devant des lions dominateurs. L'équation s'était réduite à une seule inconnue : se frayer des corridors dans la jungle adverse.
Un véritable test qui mit à nu notre incapacité de pénétration, même en présence de techniciens avérés comme Hadji ou Ahnafouf. Les Marocains ne pouvaient non plus jouer au corps à corps au risque d'écoper de cartons, chose préjudiciable pour le dernier match au stade de Rhadés. Comment faire ? Zaki comptait sur des éclats de joueurs trop individuels. Ils confondaient pressing et précipitation. Il a fallu attendre la 14e mn avant qu'ils ne s'offrent une occasion, mais le heading de Mokhtari était trop mou. Les fautes obtenues sont tirées maladroitement. Hadji qui échoue devant le gardien, gêné par deux sentinelles.
La nervosité commençait déjà à gagner les rangs de notre team comme en témoigne ces maladresses à la pelle auxquelles nous ne sommes pas habitués. Si c'était question de pression, qu'en sera-t-il à Rhadés ? Même le grand Talal Karkouri fit des siens, en offrant une opportunité de but, sauvée en catastrophe par le gardien Nadir Lamyaghri, jusque-là assigné au repos complet. Les visiteurs n'en croyaient pas leurs yeux. Ils allègent leur arsenal défensif pour se porter légèrement en attaque, ragaillardis par le cafouillage des nôtres.
Pire encore, le public perdit patience et sifflait son favori. Toutes les conditions pour affecter le moral des Lions étaient réunies à cet instant. Et quand Mokhtari, d'habitude adroit, tire maladroitement dans les nuages (30e) et que Safri l'imita illico presto, cela ne faisait que jeter de l'huile sur le feu et mettre dans l'embarras Zaki, apparemment à court de solutions. Les Lions n'arrivaient pas à lâcher du leste pour imprégner le rythme requis, seule alternative pour espérer prendre au dépourvu des Botswanais moins recroquevillés en défense.
A défaut de cela, les Marocains se contentent de tirs lointains, souvent sans conviction. A la 39e mn, on crut au but, mais la bicyclette de Hadji mourut miraculeusement dans les bras du gardien Tshepo Motlhabankwe. Serait-ce l'annonce de l'insurrection des Lions ? Le public y crut, plus ou moins ? Mais Boukhari va piétiner la queue du diable en crachant sur une opportunité limpide, comme l'eau de roche (45e). Notre team regagnera les vestiaires sous les huées du public. Qui pouvait l'imaginer à ce stade du critérium ?
Tout cela ne serait-il pas en fait un traquenard dressé par Zaki qui cherchait à endormir l'adversaire avant d'asséner le coup fatal ? Va-t-il effectuer les réglages nécessaires et incorporer Zairi et Moha Yaacoubi ?
Les Marocains entameront le second half à cent à l'heure, mettant à rude épreuve des visiteurs dépassés par les évènements qui n'avaient que le choix de se barricader en défense. Malgré cela, Hadji et Boukhari furent à un doigt du but. Mais ce n'était que partie remise. Un retrait sur balle arrêtée de Boukhari est repris victorieusement par Talal Karkouri (54e). Ouf ! Les gradins respirent mieux. L'ambiance est propice pour plus de réalisations. On retrouva subitement ces Lions qui avaient perdu la voix durant la première mi-temps. Boukhari récidiva, mais à côté (56e). Kharja échoua de justesse devant le gardien (63e).
Il est remplacé par Skitioui. Les visiteurs sont déboussolés, plus prenables que jamais. Mais fallait-il encore s'armer de la patience pour y parvenir. Non, les Lions retomberont de nouveau dans la précipitation pour aboutir souvent à l'approximatif. Autrement dit, ils renouèrent avec la première manche, perdant crescendo l'enthousiasme de l'après but. Hadji, très loin de sa forme habituelle, rate de nouveau (76e). Le score n'était pas pour tranquilliser l'assistance. On imagine l'ampleur de la déception si les visiteurs avaient réussi à exploiter une seconde bavure défensive, annihilée en catastrophe (83e). La rentrée de Moha Yacoubi n'apportera rien de nouveau. Une hirondelle ne pourra jamais faire le printemps.
Passons. Les Lions ont engrangé trois précieux points qui les mettent dans la course en duo pour l'Allemagne. Le terme n'est pas pour la critique ni pour le débat sur les parts de responsabilité des uns et des autres. Rangeons le rétroviseur et penchons-nous sur l'avenir, car rien n'est encore perdu. Nous avons vécu pratiquement le même scénario à la veille de la CAN tunisienne. Nos Lions et Zaki ont pu relever le défi et réchauffer les cœurs.
Gageons qu'ils récidiveront car ils en sont capables, nonobstant le lieu de la bataille. Mais Zaki devrait mettre en place les moyens de ses ambitions. Alors, va-t-il faire le choix idoine en matière tactique et dans le choix des éléments indiqués à ce genre de missions impossibles, un commando capable de supporter la pression et de jouer intelligemment ?
Il y va de sa présence à la tête de la sélection.
Le point
Voici le point dans le groupe 5 des éliminatoires combinées qualificatives pour le Mondial et la CAN 2006 de football, à l'issue de match Maroc/Botswana (1-0), disputé samedi soir au complexe sportif Prince Moulay Abdellah à Rabat :
• Samedi :
Kenya - Tunisie 0 - 2.
Maroc - Botswana 1 - 0.
Guinée - Malawi joué hier
Classement:.Pts.....J......G........N........P..........Bp.......Bc.......Dif
1. Tunisie........20......9......6........2........1..........23.......7....... +16
2. Maroc.........19......9......5........4........0..........15.......5...... .+10
3. Guinée........11......8......3........2........3......... 10.......8.........+2
4. Kenya.........10......9......3........1........5...........8.......14.........-6
5. Botswana......9......9......3.........0.......6...........9.......16.........-7
6. Malawi.........3.......8......0........3........5...........8......23.........-15
• Reste à jouer (le 8 octobre):
Tunisie - Maroc,
Botswana - Guinée,
Malawi - Kenya
Il l'a fait savoir ce soir, par les vociférations qui n'ont épargné personne, y compris Zaki lui-même. Regrettable ! Cette triste scène aurait pu être évitée si nos joueurs avaient fait dans la sérénité et si le coach avait osé lâcher les brides.
Le match a failli ne pas avoir lieu en raison de la menace de grève lancée par les joueurs botswanais qui réclamaient le paiement de leurs arriérés de primes (1.000 $).
Le public reprenait l'hymne national avec un tel enthousiasme qui en dit long sur sa foi quant à notre qualification finale en dépit du coup réussi ce jour par les lions de Carthage. Il était prêt à exploser pour le moindre geste technique comme ce fut le cas à la 3e mn quand les Botswanais ont failli concéder le penalty suite à une faute sur Hadji. On catapulte comme on peut du côté des visiteurs, l'échine courbée, devant des lions dominateurs. L'équation s'était réduite à une seule inconnue : se frayer des corridors dans la jungle adverse.
Un véritable test qui mit à nu notre incapacité de pénétration, même en présence de techniciens avérés comme Hadji ou Ahnafouf. Les Marocains ne pouvaient non plus jouer au corps à corps au risque d'écoper de cartons, chose préjudiciable pour le dernier match au stade de Rhadés. Comment faire ? Zaki comptait sur des éclats de joueurs trop individuels. Ils confondaient pressing et précipitation. Il a fallu attendre la 14e mn avant qu'ils ne s'offrent une occasion, mais le heading de Mokhtari était trop mou. Les fautes obtenues sont tirées maladroitement. Hadji qui échoue devant le gardien, gêné par deux sentinelles.
La nervosité commençait déjà à gagner les rangs de notre team comme en témoigne ces maladresses à la pelle auxquelles nous ne sommes pas habitués. Si c'était question de pression, qu'en sera-t-il à Rhadés ? Même le grand Talal Karkouri fit des siens, en offrant une opportunité de but, sauvée en catastrophe par le gardien Nadir Lamyaghri, jusque-là assigné au repos complet. Les visiteurs n'en croyaient pas leurs yeux. Ils allègent leur arsenal défensif pour se porter légèrement en attaque, ragaillardis par le cafouillage des nôtres.
Pire encore, le public perdit patience et sifflait son favori. Toutes les conditions pour affecter le moral des Lions étaient réunies à cet instant. Et quand Mokhtari, d'habitude adroit, tire maladroitement dans les nuages (30e) et que Safri l'imita illico presto, cela ne faisait que jeter de l'huile sur le feu et mettre dans l'embarras Zaki, apparemment à court de solutions. Les Lions n'arrivaient pas à lâcher du leste pour imprégner le rythme requis, seule alternative pour espérer prendre au dépourvu des Botswanais moins recroquevillés en défense.
A défaut de cela, les Marocains se contentent de tirs lointains, souvent sans conviction. A la 39e mn, on crut au but, mais la bicyclette de Hadji mourut miraculeusement dans les bras du gardien Tshepo Motlhabankwe. Serait-ce l'annonce de l'insurrection des Lions ? Le public y crut, plus ou moins ? Mais Boukhari va piétiner la queue du diable en crachant sur une opportunité limpide, comme l'eau de roche (45e). Notre team regagnera les vestiaires sous les huées du public. Qui pouvait l'imaginer à ce stade du critérium ?
Tout cela ne serait-il pas en fait un traquenard dressé par Zaki qui cherchait à endormir l'adversaire avant d'asséner le coup fatal ? Va-t-il effectuer les réglages nécessaires et incorporer Zairi et Moha Yaacoubi ?
Les Marocains entameront le second half à cent à l'heure, mettant à rude épreuve des visiteurs dépassés par les évènements qui n'avaient que le choix de se barricader en défense. Malgré cela, Hadji et Boukhari furent à un doigt du but. Mais ce n'était que partie remise. Un retrait sur balle arrêtée de Boukhari est repris victorieusement par Talal Karkouri (54e). Ouf ! Les gradins respirent mieux. L'ambiance est propice pour plus de réalisations. On retrouva subitement ces Lions qui avaient perdu la voix durant la première mi-temps. Boukhari récidiva, mais à côté (56e). Kharja échoua de justesse devant le gardien (63e).
Il est remplacé par Skitioui. Les visiteurs sont déboussolés, plus prenables que jamais. Mais fallait-il encore s'armer de la patience pour y parvenir. Non, les Lions retomberont de nouveau dans la précipitation pour aboutir souvent à l'approximatif. Autrement dit, ils renouèrent avec la première manche, perdant crescendo l'enthousiasme de l'après but. Hadji, très loin de sa forme habituelle, rate de nouveau (76e). Le score n'était pas pour tranquilliser l'assistance. On imagine l'ampleur de la déception si les visiteurs avaient réussi à exploiter une seconde bavure défensive, annihilée en catastrophe (83e). La rentrée de Moha Yacoubi n'apportera rien de nouveau. Une hirondelle ne pourra jamais faire le printemps.
Passons. Les Lions ont engrangé trois précieux points qui les mettent dans la course en duo pour l'Allemagne. Le terme n'est pas pour la critique ni pour le débat sur les parts de responsabilité des uns et des autres. Rangeons le rétroviseur et penchons-nous sur l'avenir, car rien n'est encore perdu. Nous avons vécu pratiquement le même scénario à la veille de la CAN tunisienne. Nos Lions et Zaki ont pu relever le défi et réchauffer les cœurs.
Gageons qu'ils récidiveront car ils en sont capables, nonobstant le lieu de la bataille. Mais Zaki devrait mettre en place les moyens de ses ambitions. Alors, va-t-il faire le choix idoine en matière tactique et dans le choix des éléments indiqués à ce genre de missions impossibles, un commando capable de supporter la pression et de jouer intelligemment ?
Il y va de sa présence à la tête de la sélection.
Le point
Voici le point dans le groupe 5 des éliminatoires combinées qualificatives pour le Mondial et la CAN 2006 de football, à l'issue de match Maroc/Botswana (1-0), disputé samedi soir au complexe sportif Prince Moulay Abdellah à Rabat :
• Samedi :
Kenya - Tunisie 0 - 2.
Maroc - Botswana 1 - 0.
Guinée - Malawi joué hier
Classement:.Pts.....J......G........N........P..........Bp.......Bc.......Dif
1. Tunisie........20......9......6........2........1..........23.......7....... +16
2. Maroc.........19......9......5........4........0..........15.......5...... .+10
3. Guinée........11......8......3........2........3......... 10.......8.........+2
4. Kenya.........10......9......3........1........5...........8.......14.........-6
5. Botswana......9......9......3.........0.......6...........9.......16.........-7
6. Malawi.........3.......8......0........3........5...........8......23.........-15
• Reste à jouer (le 8 octobre):
Tunisie - Maroc,
Botswana - Guinée,
Malawi - Kenya
