Le gouvernement irakien a lancé mardi une enquête sur le cas de prisonniers, en majorité sunnites, détenus sans décision de justice dans un centre du ministère de l'Intérieur, révélant un nouveau scandale touchant aux droits des détenus en Irak, après celui d'Abou Ghraib. Entre-temps, quinze Irakiens, dont 13 policiers et soldats, ont été tués dans différentes attaques dans la région de Bagdad et au nord de la capitale, selon des sources de sécurité. Le Premier ministre, Ibrahim Jaafari, a annoncé une enquête sur 173 détenus après avoir reçu des informations selon lesquelles ils avaient été mal-nourris et torturés.
L'armée américaine avait été au centre d'un scandale révélé par la presse au printemps 2004 pour de mauvais traitements infligés à des prisonniers irakiens à Abou Ghraib, à l'ouest de Bagdad. "J'ai reçu des informations sur le cas de 173 détenus dans une prison du ministère de l'Intérieur, qui souffrent de sous-alimentation et qui ont fait l'objet de tortures", a affirmé M. Jaafari à la presse. "J'ai immédiatement décidé la formation d'une commission présidée par un des vice-Premiers ministres et qui regroupe des membres du gouvernement. Elle a commencé son enquête mardi et devra présenter ses conclusions dans deux semaines", a-t-il ajouté.
"L'important est de savoir comment cela a-t-il pu se produire", a-t-il dit, ajoutant que "des mesures fermes seront prises à l'encontre des responsables". Le Premier ministre a fait état de la mise sur pied d'une deuxième commission chargée d'étudier "les conditions de détention dans les autres centres en Irak et de déterminer le nombre total des prisonniers".
Une source officielle a précisé que les détenus, en majorité des sunnites, avaient été découverts par des soldats américains qui avaient fait une descente dimanche soir dans un bâtiment appartenant au ministère de l'Intérieur.
"Ils étaient détenus sans décision de justice et l'armée américaine les a transférés dans un autre lieu de détention" à Jadriyah, dans le sud de Bagdad. "Tous les responsables de ce centre ont été arrêtés par les soldats américains", a déclaré cette source, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. L'armée américaine, interrogée à plusieurs reprises par l'AFP, s'est refusée à tout commentaire sur cette affaire.
Dans un récent rapport sur l'état des droits de l'Homme, la mission des Nations unies en Irak, s'est faite l'écho de nombreuses plaintes sur la détention, sans ordre de justice, de suspects par les services de sécurité irakiens, dominés par les chiites. "Le Bureau des droits de l'Homme (de la mission de l'Onu) est préoccupé par des informations en provenance de Mossoul (grande ville sunnite du nord de l'Irak) sur des cas où des responsables du ministère de l'Intérieur continuent de détenir des centaines d'individus en dépit d'ordres de justice de les libérer", a souligné par exemple ce rapport.
Au plan politique, M. Jaafari, a annoncé sa participation, au Caire, à une réunion préparatoire d'une conférence de réconciliation nationale, parrainée par la Ligue des Etats arabes. Mais il a réitéré son veto à toute présence de membres de l'ancien parti Baas de Saddam Hussein ou de personnalités impliquées dans les violences.
Toutefois, au Caire, le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit, n'a pas exclu dans une déclaration à l'AFP, la présence d'ex-baassistes, s'ils n'ont pas "de sang sur les mains".
De son côté, l'armée américaine a annoncé que trois Marines avaient été tués à la suite d'attaques lundi à Oubaëdi, à 20 km de la frontière irako-syrienne, où se déroule l'offensive militaire "Rideau d'acier". Selon l'organisme indépendant Iraq Coalition Casualties, 2.069 GI's ou civils américains assimilés militaires sont morts en Irak depuis l'invasion du pays en mars 2003.
L'armée américaine avait été au centre d'un scandale révélé par la presse au printemps 2004 pour de mauvais traitements infligés à des prisonniers irakiens à Abou Ghraib, à l'ouest de Bagdad. "J'ai reçu des informations sur le cas de 173 détenus dans une prison du ministère de l'Intérieur, qui souffrent de sous-alimentation et qui ont fait l'objet de tortures", a affirmé M. Jaafari à la presse. "J'ai immédiatement décidé la formation d'une commission présidée par un des vice-Premiers ministres et qui regroupe des membres du gouvernement. Elle a commencé son enquête mardi et devra présenter ses conclusions dans deux semaines", a-t-il ajouté.
"L'important est de savoir comment cela a-t-il pu se produire", a-t-il dit, ajoutant que "des mesures fermes seront prises à l'encontre des responsables". Le Premier ministre a fait état de la mise sur pied d'une deuxième commission chargée d'étudier "les conditions de détention dans les autres centres en Irak et de déterminer le nombre total des prisonniers".
Une source officielle a précisé que les détenus, en majorité des sunnites, avaient été découverts par des soldats américains qui avaient fait une descente dimanche soir dans un bâtiment appartenant au ministère de l'Intérieur.
"Ils étaient détenus sans décision de justice et l'armée américaine les a transférés dans un autre lieu de détention" à Jadriyah, dans le sud de Bagdad. "Tous les responsables de ce centre ont été arrêtés par les soldats américains", a déclaré cette source, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. L'armée américaine, interrogée à plusieurs reprises par l'AFP, s'est refusée à tout commentaire sur cette affaire.
Dans un récent rapport sur l'état des droits de l'Homme, la mission des Nations unies en Irak, s'est faite l'écho de nombreuses plaintes sur la détention, sans ordre de justice, de suspects par les services de sécurité irakiens, dominés par les chiites. "Le Bureau des droits de l'Homme (de la mission de l'Onu) est préoccupé par des informations en provenance de Mossoul (grande ville sunnite du nord de l'Irak) sur des cas où des responsables du ministère de l'Intérieur continuent de détenir des centaines d'individus en dépit d'ordres de justice de les libérer", a souligné par exemple ce rapport.
Au plan politique, M. Jaafari, a annoncé sa participation, au Caire, à une réunion préparatoire d'une conférence de réconciliation nationale, parrainée par la Ligue des Etats arabes. Mais il a réitéré son veto à toute présence de membres de l'ancien parti Baas de Saddam Hussein ou de personnalités impliquées dans les violences.
Toutefois, au Caire, le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit, n'a pas exclu dans une déclaration à l'AFP, la présence d'ex-baassistes, s'ils n'ont pas "de sang sur les mains".
De son côté, l'armée américaine a annoncé que trois Marines avaient été tués à la suite d'attaques lundi à Oubaëdi, à 20 km de la frontière irako-syrienne, où se déroule l'offensive militaire "Rideau d'acier". Selon l'organisme indépendant Iraq Coalition Casualties, 2.069 GI's ou civils américains assimilés militaires sont morts en Irak depuis l'invasion du pays en mars 2003.
