Menu
Search
Mardi 23 Décembre 2025
S'abonner
close
Mardi 23 Décembre 2025
Menu
Search

Badredine Hachad, le maître

No Image
Après Hassan, Ahmed, « Il » est le troisième des «Hachad » à figurer sur notre rubrique. Badredine «Azzedine » pour les intimes est incontestablement le meilleur des trois. Il réunit la vivacité d'Ahmed et l'adresse diabolique de Hassan en sus d'un éventail de qualités qui ne se trouvent ni chez l'un ni chez l'autre.

«Badredine, se souvient de lui notre collègue, Ali Hassouni, lorsqu'il était surveillant au Lycée Mohammed V, était un charmant garçon. Il était calme, posé et très mûr par rapport à son âge. Il s'imposait déjà comme un chef lors des rencontres sportives qui se déroulaient régulièrement entre les différents établissements scolaires et qui connaissaient des moments d'une grande intensité».

Doté d'un talent fou, il ne pouvait le faire éclore que dans un seul endroit, celui que tous les jeunes d'alors adoraient, le club du WAC. Il commencera au bas de l'échelle. Il va s'inscrire au Wydad au sein duquel il fit ses débuts en 1963. Il va faire toutes ses armes dans un club au quel il va rester fidèle toute une vie sportive.

Et même après ! Il va débuter le plus normalement du monde par l'inévitable catégorie du mini- basket, puis les benjamins. Badredine se souvient de ces moment :« l'école était encadrée par feu Mohamed Bouhi et ce dans les terrains du Lycée Mohammed V de Casablanca, de l'Idéal qui deviendra par la suite le « Centre sportif de Bourgogne ».

Il y avait alors des joueurs qui ne manquaient pas de répondant mais qui n'arrivaient pas à égaler ce joueur d'exception. Il y avait avec lui les Hilali, Rassam, Mountassir des joueurs qui inscriront leurs noms de façon indélébile dans l'histoire du basket national. » Un talent aussi indéniable ne pouvait être ignoré. Il s'imposait de lui-même. Mieux encore ! Voyant ce don, véritable cadeau du ciel, les encadreurs d'antan, Driss Benzakour en tête vont le promouvoir dans les classes supérieures.

Du simple cadet, il va être propulsé chez les seniors. Mais auparavant il aura gagné de nombreux titres régionaux dans les catégories auxquelles il a pris part en compagnie de jeunes talentueux.

Il s'en souvient toujours : «je bénéficiais de l'aide d'un groupe de jeunes coéquipiers sans lesquels je n'aurais jamais atteint les places d'honneur qui étaient alors miennes».

En équipe première, le nom de Hachad va commencer à briller de mille feux.
Il se fera remarquer par une gauche destructrice, des dribles fous et une vista hors du commun. La famille du basket-ball va découvrir alors le nom des «Hachad». Il sera le chef de file d'une famille qui va donner naissance à des joueurs qui brilleront de mille feux tout au long de l'histoire de la balle au panier marocaine. Après chaque rencontre, il figurait en tant que l'homme du match.

Sa moyenne de scorer par rencontre ne descendait jamais en dessous de la moyenne de 25 points par match. Il se souvient parfaitement d'une rencontre au cours de laquelle il a illuminé de son jeu le match dans son intégralité avec à la clé 44 points. Ce fut contre les FAR.

Le palmarès, de ce joueur d'exception, est plus qu'éloquent. Il recèle des trophées, des distinctions, des titres. Il a été 4 fois champion du Maroc et 3 fois détenteur de la Coupe du Trône. Le talent entier dont ce joueur dispose lui a valu d'être appelé par le sélectionneur national lorsqu'il prit part aux Jeux Africains. En récompense de son talent indéniable, il fut élu meilleur joueur d'Afrique en 1981 avec le Maroc 3e au classement général.

Tout ce qui lui arrivera pas la suite n'est que la conséquence de ce talent hors norme. Il se fera remarquer par son jeu chatoyant lors des Jeux Méditerranéens d'Izmir en Turquie. Il fera également partie du «5» d'Afrique qui a participé aux Jeux latino-américains qui se sont déroulés au Mexique.

«Je me souviendrai toujours des grands joueurs que j'ai côtoyés et que je n'oublierai jamais en l'occurrence Mokhtar Sayad, Khalil El Yamani, les frères El Guers, Ldjaj, Bennani, Kasbary, le défunt Moulay Riad, Abdelhanine El Oufir, Driss El Houari etc.…Des joueurs inoubliables. » Badredine va prendre sa retraite en 1985 après avoir passé 15 ans au service du WAC.

Même après sa retraite, Badredine suit toujours l'évolution de son club le WAC, les rencontres du championnat et reste pour nous tous un grand du basket continental dont on s'enorgueillira toujours.
Lisez nos e-Papers