L'enquête ordonnée par le Souverain au sujet de la gestion de la fameuse maison de bienfaisance de Aïn Chock ne saurait que s'inscrire dans le cadre d'une démarche qui tend à interpeller l'ensemble de la classe politique marocaine et ce que l'on qualifie de société civile, puisqué elle met le doigt sur l'essence même de la démocratie. Son référent idéologique et doctrinal, sa forme politique et son contenu social, économique et culturel.
En termes plus clairs, la démocratie n'est pas seulement une question de représentativité ou d'institutions élues (Parlement, communes, etc…), elle est aussi une manière de gérer l'espace public et de se comporter à l'égard de l'ensemble de la société.
Certes, les pays qui ont opté pour la mise à l'écart de l'approche participative au niveau de la gestion de la chose publique se sont avérés vulnérables dans la mesure où ils n'ont pu garantir à leurs citoyens ni l'autosuffisance alimentaire, ni le confort matériel, ni le progrès scientifique. En dépit des efforts énormes consentis pour leur développement, ils sont restés pauvres, surtout en termes de libertés et d'espaces d'autonomie et d'expression. Mais, est-ce à dire qu'à elles seules, les institutions élues suffisent ?
Il va sans dire que les Marocains n'ont plus le droit de se contenter de faire l'éloge de l'aspect formel et politique de la démocratie. Les vertus de celle-ci doivent se confirmer sur le terrain de l'action. Combien de pauvres sommes-nous ? Combien d'analphabètes, de SDF (Sans domicile fixe), d'enfants abandonnés et de parents abandonnés ? Et que fait la société pour protéger ses couches déshéritées et sans défense ?
Il est bien malheureux de constater qu'après environ cinquante années d'indépendance, l'on continue encore de faire l'éloge de la participation politique des citoyens comme si cela ressort de l'exploit miraculeux, alors que l'on est à peine au début d'un long chemin, et d'un processus qui a constamment besoin d'être entretenu et consolidé.
La démocratie est un tout indivisible. Son caractère politique, ne saurait cacher sa substance sociale et économique. Il ne suffit donc nullement qu'il y ait des associations, des partis politiques, des institutions élues, et une séparation des pouvoirs, si l'on continue de gérer ces espaces comme s'il s'agit de propriétés privées.
L'un ne peut se faire sans l'autre, la bonne gestion est une question à la fois de forme et de fond. La dilapidation des biens des orphelins aurait dû être évitée si les membres de l'Association en question disposaient d'un droit de regard sur la gestion, et s'il y avait des réunions régulières du bureau et des participants. Mais, comme beaucoup d'autres organismes, on accorde, parfois, peu d'intérêt aux questions de procédures et à la légalité. D'où les dérapages et les scandales.
Dans le cas présent, il a fallu que la personne du Souverain intervienne pour que la vérité soit étalée au grand jour. Pourtant, il s'agit d'une association très connue, qui se situe au cœur de la métropole, avec tout ce que cela implique en termes d'appareils de contrôle et de réseaux médiatiques, faut-il le rappeler ? Aïn Chock n'est pas le fin fond du Royaume.
Elle se situe au cœur de Casablanca, avec sa commune, ses arrondissements, son gouverneur, ses autorités compétentes (et incompétentes), son élite de gestionnaires, ses centrales syndicales, ses organes de presse et ses habitants. Mais là où le bat blesse, c'est qu'en dépit de tout ce beau monde et derrière la façade de la maison de bienfaisance, vivaient des enfants dans des conditions moyenâgeuses, alors que ceux qui étaient censés les défendre leur sucaient le sang.
En termes plus clairs, la démocratie n'est pas seulement une question de représentativité ou d'institutions élues (Parlement, communes, etc…), elle est aussi une manière de gérer l'espace public et de se comporter à l'égard de l'ensemble de la société.
Certes, les pays qui ont opté pour la mise à l'écart de l'approche participative au niveau de la gestion de la chose publique se sont avérés vulnérables dans la mesure où ils n'ont pu garantir à leurs citoyens ni l'autosuffisance alimentaire, ni le confort matériel, ni le progrès scientifique. En dépit des efforts énormes consentis pour leur développement, ils sont restés pauvres, surtout en termes de libertés et d'espaces d'autonomie et d'expression. Mais, est-ce à dire qu'à elles seules, les institutions élues suffisent ?
Il va sans dire que les Marocains n'ont plus le droit de se contenter de faire l'éloge de l'aspect formel et politique de la démocratie. Les vertus de celle-ci doivent se confirmer sur le terrain de l'action. Combien de pauvres sommes-nous ? Combien d'analphabètes, de SDF (Sans domicile fixe), d'enfants abandonnés et de parents abandonnés ? Et que fait la société pour protéger ses couches déshéritées et sans défense ?
Il est bien malheureux de constater qu'après environ cinquante années d'indépendance, l'on continue encore de faire l'éloge de la participation politique des citoyens comme si cela ressort de l'exploit miraculeux, alors que l'on est à peine au début d'un long chemin, et d'un processus qui a constamment besoin d'être entretenu et consolidé.
La démocratie est un tout indivisible. Son caractère politique, ne saurait cacher sa substance sociale et économique. Il ne suffit donc nullement qu'il y ait des associations, des partis politiques, des institutions élues, et une séparation des pouvoirs, si l'on continue de gérer ces espaces comme s'il s'agit de propriétés privées.
L'un ne peut se faire sans l'autre, la bonne gestion est une question à la fois de forme et de fond. La dilapidation des biens des orphelins aurait dû être évitée si les membres de l'Association en question disposaient d'un droit de regard sur la gestion, et s'il y avait des réunions régulières du bureau et des participants. Mais, comme beaucoup d'autres organismes, on accorde, parfois, peu d'intérêt aux questions de procédures et à la légalité. D'où les dérapages et les scandales.
Dans le cas présent, il a fallu que la personne du Souverain intervienne pour que la vérité soit étalée au grand jour. Pourtant, il s'agit d'une association très connue, qui se situe au cœur de la métropole, avec tout ce que cela implique en termes d'appareils de contrôle et de réseaux médiatiques, faut-il le rappeler ? Aïn Chock n'est pas le fin fond du Royaume.
Elle se situe au cœur de Casablanca, avec sa commune, ses arrondissements, son gouverneur, ses autorités compétentes (et incompétentes), son élite de gestionnaires, ses centrales syndicales, ses organes de presse et ses habitants. Mais là où le bat blesse, c'est qu'en dépit de tout ce beau monde et derrière la façade de la maison de bienfaisance, vivaient des enfants dans des conditions moyenâgeuses, alors que ceux qui étaient censés les défendre leur sucaient le sang.
