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Chronique espagnole sur l'émigration féminine

Le jeune réalisateur espagnol Juan Vicente Cordoba a présenté son deuxième film en compétition pour cette cinquième édition du Festival International du Film de Marrakech.
Un film avec lequel le cinéaste a voulu "faire une chronique sur l'immigration

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A Golpes est né comme un cri à l'intérieur de Juan Vicente Cordoba. Originaire du quartier madrilène de Entrevías, le cinéaste a commencé à écrire en 2000. Avec l'objectif de transmettre la vie de ces filles du quartier, où le crime et la violence sont les protagonistes.

A Golpes raconte l'histoire de Maria, Juanita, Vicky, Mena y Nitzia, cinq jeunes femmes de moins de 25 ans, vivent dans le banlieue de Vallecas à Madrid, et que, même si elles rêvent d'une vie meilleure, elles se retrouvent prisonnières par les circonstances et le manque des opportunités.

Cette situation les pousse à faire des cambriolages ; un genre de vol très répandu actuellement en Espagne, qui consiste à attaquer les lieux de commerces en cassant les grandes vitrines avec des voitures. Chose qui suscite un affrontement entre les bandes des cambrioleurs qui dominent normalement le quartier.

En effet, le réalisateur a vécu pendant trois ans dans le même quartier (Vallecas). Il a voulu donc refléter sa vision de ce quartier et cette intégration sociale. «Dans les années 60, il n'y avait que des Espagnols à Vallecas, maintenant on y trouve des Colombiens, des Nord Africains, des Chinois… ce sont des jeunes qui gardent cet espoir d'avoir une vie meilleure. On ne parle pas seulement des problèmes économiques mais aussi des contradictions culturelles, entre les immigrés et les Espagnols».

Avec des jeunes personnages, chapotés par Natalia Verkebe et Daniel Guzmán, dans le film participent aussi des jeunes acteurs comme María Vázquez, Marian Álvarez, la colombienne Juana Acosta, Zay Nuba, María Reyes Álvarez, Alfredo Villa, Carlos Kaniowsky, Andrés Gertrudix et Javier Pereira.

Le monde de la boxe a servi à J. Vicente Cordoba pour introduire plusieurs histoires à ce film. Ainsi, deux des protagonistes pratiquent la boxe professionnellement : Natalia Verbeke, qui a suivi un dur entraînement pour interpréter le rôle de Maria Gomez. Une jeune femme qui lutte pour devenir championne d'Espagne en Boxe. Et Daniel Guzman, qui pratique la boxe aussi régulièrement dans la vie réelle.

Des scènes violentes et marquantes «C'est une réalité dans ce quartier, on a même réalisé des statistiques qui prouvent que les jeunes parviennent à de plus en plus de violence. Ils vivent avec des familles déstructurées et abandonnent l'école rapidement. Pour eux, c'est plus facile de rompre des vitres et de voler. Les filles doivent aussi affronter cette histoire de machisme des hommes du quartier».

Juan Vicente Cordoba a présenté donc son deuxième né qui a mérité des applaudissements à la fin de la projection. Le jeune réalisateur a exprimé sa joie d'être venu participer à cette compétition de films «de très bon niveau». Il a aussi annoncé son prochain projet qui consiste à une création entre Madrid et Mellilia, toujours pour refléter des réalités et des vécus.

Le cinéaste espagnol va tourner un film sur le flux entre le Maroc et l'Espagne
Le cinéaste espagnol Juan Vicente Cordoba a annoncé mardi qu'il allait tourner un film sur l'émigration du Maroc vers l'Espagne, lors d'une conférence de presse en marge du Festival international du film de Marrakech (FIFM) qui se tient jusqu'au 19 novembre.

Juan Vicente Cordoba a indiqué que ce film traitera des relations culturelles entre le Maroc et l'Espagne à travers l'histoire d'un jeune Marocain qui émigre en Espagne.

Le réalisateur et producteur espagnol participe au FIFM avec son film A Golpes, en lice pour la compétition officielle.
L'émigration vers l'Espagne à partir du Maroc préoccupe les deux pays qui ont décidé d'appeler à une conférence euro-africaine sur les flux migratoires, notamment des Maghrébins et des Subsahariens vers l'Europe via l'Espagne.

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