Par sa position géographique aux limites de Casablanca ainsi que par la présence d'infrastructures de communications et du transports, la cité de Sidi Maârouf constitue un cas particulier au sein des communes et des centres urbaines périphériques de la capitale économique du Maroc tant au niveau des mécanismes de sa croissance que des facteurs de son développement.
L'histoire de l'édification de la cité de Sidi Maârouf date de l'époque coloniale. Ainsi après la mise en place de la Société chérifienne d'études minière (Sacem) au début des années cinquante, une centaine d'ouvriers sont venus s'installer dans cette région. Ils logèrent dans un bidonville jusqu'au milieu des années cinquante. C'est à cette période que la cité ouvrière de la Sacem vit le jour. Il y eut création d'un lotissement d'une centaine de maisons, d'une vingtaine de villas et d'une petite école. Ce fut le premier noyau urbain dans la zone de Sidi Mâarouf.
L'installation de la Sacem durant l‘époque coloniale fut le point de départ de la constitution d'une zone industrielle très dynamique. Cema, Promagri, Facemag, Coca Cola, Pantco, Petit Poussin, Maroc-file.…élirent domicile en ces lieux; formant ainsi une zone industrielle linéaire le long de la route 1029 vers Bouskoura.
L'activité industrielle a stimulé une urbanisation rapide et anarchique, ainsi que la densification des quartiers existants et particulièrement les quartiers anciens tels que le Sacem, Najah ou Cantarel et Pam. Cette situation a accéléré le processus des mutations spatiales et morphologique de la zone.
L'installation de quelques équipements socio-administratifs a précipité le développement de cette région et sa transformation en agglomération urbaine.
Plusieurs îlots de bidonvilles se sont développés comme taches d'huile en accompagnant le mouvement industriel de la zone. Notamment dans les carrières d'extraction des pierres et de gravats et autour des usines situées entre la route 1029 et la voie ferrée.
L'évolution actuelle de la population de Sidi Maârouf est marquée par un dynamisme exceptionnel. La cité a connu une poussée démographique considérable.
De 1994 à 2004, la population a triplé : elle est passée de 22000 habitants à 56000. Son taux d'accroissement annuel moyen enregistré pendant ces dix dernières années a battu tous les records : il est de 17%.
Cette explosion démographique s'est traduite par une extension de l'espace urbain. La zone a, au minimum, triplé sa surface urbanisée.
Par ailleurs et en l'absence d'une politique urbaine cohérente entre 1976 et 1992, les mouvements de construction ont été réalisés selon les vœux des propriétaires fonciers et des promoteurs immobiliers. Résultat : l'espace bâti est loin d'avoir une morphologie urbaine homogène et harmonieuse.
Nombre des projets d'habitat et de lotissements ont été construits dans un laps de temps très court et sur des terres agricoles. Entrent dans ce cadre les lotissements Haddioui, Dandoune, Al Khair ; Essaâda I et II, Mabrouka, Charaf, Al Othmania, Mandarouna, Florida, les Palmiers, Bouchera, Marjana……et les demandes de morcellement en instance sont nombreux.
Cette consommation d'espace a été rendue possible par l'existence de disponibilités en terrains agricoles bon marché.
Cependant la disponibilité des terrains à des prix abordables a déplacé la fièvre spéculative vers ces lieux excentrés au début des années soixante-dix. Les grandes sociétés immobilières y sont devenues non seulement propriétaires fonciers, mais aussi lotisseurs de logements et de locaux industriels. Beaucoup de Casablancais appartenant aux classes moyennes ou modestes y ont acquis des lots pour habiter.
La décentralisation a débouché sur de mauvais résultats en matière d'aménagement de l'espace à Sidi Maârouf.
Dans ce contexte, l'attribution du pouvoir d'exécution des plans d'aménagement et d'urbanisme à des gestionnaires municipaux, sous influence des propriétaires immobiliers, a conduit vers la prolifération des constructions anarchiques, tout en portant atteinte au dimensionnement de la voirie, au zoning et aux espaces verts.
Leur comportement a engendré un déficit de l'espace constructible et de nouvelles obligations découlant de la nécessité de résorber plus de sept noyaux de bidonvilles qui abritent plus de 2500 ménages.
En l'absence d'un contrôle sévère au niveau de l'application du coefficient d'occupation de l'espace « COS », la politique du laisser faire a secrété un paysage urbain où la voirie et les équipements collectifs sont insuffisants.
De plus, la juxtaposition d'un certain nombre de lotissements indépendants et la construction massive de grands ensembles immobiliers verticaux ont constitué une trame urbaine irrégulière.
Les répercutions négatives de cette urbanisation anarchique ont déjà commencé à générer des problèmes sociaux. Il serait temps de s'y attaquer avec sérieux et diligence.
L'histoire de l'édification de la cité de Sidi Maârouf date de l'époque coloniale. Ainsi après la mise en place de la Société chérifienne d'études minière (Sacem) au début des années cinquante, une centaine d'ouvriers sont venus s'installer dans cette région. Ils logèrent dans un bidonville jusqu'au milieu des années cinquante. C'est à cette période que la cité ouvrière de la Sacem vit le jour. Il y eut création d'un lotissement d'une centaine de maisons, d'une vingtaine de villas et d'une petite école. Ce fut le premier noyau urbain dans la zone de Sidi Mâarouf.
L'installation de la Sacem durant l‘époque coloniale fut le point de départ de la constitution d'une zone industrielle très dynamique. Cema, Promagri, Facemag, Coca Cola, Pantco, Petit Poussin, Maroc-file.…élirent domicile en ces lieux; formant ainsi une zone industrielle linéaire le long de la route 1029 vers Bouskoura.
L'activité industrielle a stimulé une urbanisation rapide et anarchique, ainsi que la densification des quartiers existants et particulièrement les quartiers anciens tels que le Sacem, Najah ou Cantarel et Pam. Cette situation a accéléré le processus des mutations spatiales et morphologique de la zone.
L'installation de quelques équipements socio-administratifs a précipité le développement de cette région et sa transformation en agglomération urbaine.
Plusieurs îlots de bidonvilles se sont développés comme taches d'huile en accompagnant le mouvement industriel de la zone. Notamment dans les carrières d'extraction des pierres et de gravats et autour des usines situées entre la route 1029 et la voie ferrée.
L'évolution actuelle de la population de Sidi Maârouf est marquée par un dynamisme exceptionnel. La cité a connu une poussée démographique considérable.
De 1994 à 2004, la population a triplé : elle est passée de 22000 habitants à 56000. Son taux d'accroissement annuel moyen enregistré pendant ces dix dernières années a battu tous les records : il est de 17%.
Cette explosion démographique s'est traduite par une extension de l'espace urbain. La zone a, au minimum, triplé sa surface urbanisée.
Par ailleurs et en l'absence d'une politique urbaine cohérente entre 1976 et 1992, les mouvements de construction ont été réalisés selon les vœux des propriétaires fonciers et des promoteurs immobiliers. Résultat : l'espace bâti est loin d'avoir une morphologie urbaine homogène et harmonieuse.
Nombre des projets d'habitat et de lotissements ont été construits dans un laps de temps très court et sur des terres agricoles. Entrent dans ce cadre les lotissements Haddioui, Dandoune, Al Khair ; Essaâda I et II, Mabrouka, Charaf, Al Othmania, Mandarouna, Florida, les Palmiers, Bouchera, Marjana……et les demandes de morcellement en instance sont nombreux.
Cette consommation d'espace a été rendue possible par l'existence de disponibilités en terrains agricoles bon marché.
Cependant la disponibilité des terrains à des prix abordables a déplacé la fièvre spéculative vers ces lieux excentrés au début des années soixante-dix. Les grandes sociétés immobilières y sont devenues non seulement propriétaires fonciers, mais aussi lotisseurs de logements et de locaux industriels. Beaucoup de Casablancais appartenant aux classes moyennes ou modestes y ont acquis des lots pour habiter.
La décentralisation a débouché sur de mauvais résultats en matière d'aménagement de l'espace à Sidi Maârouf.
Dans ce contexte, l'attribution du pouvoir d'exécution des plans d'aménagement et d'urbanisme à des gestionnaires municipaux, sous influence des propriétaires immobiliers, a conduit vers la prolifération des constructions anarchiques, tout en portant atteinte au dimensionnement de la voirie, au zoning et aux espaces verts.
Leur comportement a engendré un déficit de l'espace constructible et de nouvelles obligations découlant de la nécessité de résorber plus de sept noyaux de bidonvilles qui abritent plus de 2500 ménages.
En l'absence d'un contrôle sévère au niveau de l'application du coefficient d'occupation de l'espace « COS », la politique du laisser faire a secrété un paysage urbain où la voirie et les équipements collectifs sont insuffisants.
De plus, la juxtaposition d'un certain nombre de lotissements indépendants et la construction massive de grands ensembles immobiliers verticaux ont constitué une trame urbaine irrégulière.
Les répercutions négatives de cette urbanisation anarchique ont déjà commencé à générer des problèmes sociaux. Il serait temps de s'y attaquer avec sérieux et diligence.
