Les Issawa font un retour aux sources. " Aujourd'hui, nous avons abandonné le côté folklorique, jeux de feu et frissa (sacrifice de mouton ) qui se pratiquait dans le passé lors des fêtes du Mouloud pour se contenter des chants religieux. Pendant cette occasion, nous récitons notamment le Hizb Sobhane Dayime, chef-d'œuvre de Sidi Mohamed Ben Aissa (fondateur des Issawa) dit Cheikh al Kamel", explique Driss Lamrabet, responsable de la confrérie issawia " Rkab El Filali Al Assil " à Meknès.
Un changement qu'il ne faut nullement considérer comme un repli sur soi, mais un retour aux sources de la tradition soufie. "A un moment, les Issawa se sont éloignés du vrai rituel de cette fête pour privilégier le côté folklorique encouragé par le protectorat. Actuellement, il faut dire que dans la capitale ismaélienne, les Issawa sont devenus de vrais artistes.
Garants de cette tradition, ils ont gardé leurs anciens costumes «handir», contrairement aux autres troupes marocaines qui ont abandonné leurs habits traditionnels pour adopter d'autres vêtements", lance Abderrahmane Benzidane, professeur à la faculté des lettres de Meknès.
«Au-delà de ces introductions, retenons que cette ville impériale continue d'abriter comme dans le passé le grand pèlerinage des Issawa. Un rendez-vous annuel festif pour célébrer la fête du Mouloud, anniversaire de la naissance du Prophète au mausolée de Cheikh al Kamel ". Et c'est également dans ce lieu symbolique que S.M. le Roi Mohammed VI devait célébrer hier pour la première fois la nuit du Mouloud.
Mardi soir, dès l'annonce de la nouvelle, des voitures de dépannage se trouvaient déjà sur place pour dégager les véhicules garés sur le parking.
D'autre part, des officiels arrivés sur les lieux ont commencé pendant la nuit les préparatifs pour la visite Royale. Au même moment, des membres chargés de l'entretien et du fonctionnement de ce sanctuaire se réjouissaient. " C'est un grand honneur pour nous de célébrer cet événement avec notre Roi. Après la prière et la récitation de Hizb Sobhane Dayime, nous allons lire la fatiha pour formuler des vœux au Souverain ", indique un membre de l'équipe.
Sur le terrain, la logistique s'est mise en route par l'arrivée d'un camion pour installer des lampadaires, tandis qu'un autre véhicule déchargeait des échafaudages, alors que des ouvriers dressaient une tente à l'entrée du sanctuaire. Mais le vrai spectacle se trouve à l'intérieur du mausolée où plusieurs personnes venues de toutes les régions du Maroc ont élu domicile dans une grande promiscuité. Pendant que certains groupes priaient, d'autres préparaient à manger sur des petits butanes à gaz aux côtés de ceux qui dormaient sans se préoccuper de la sécurité de ces gens-là, alors que plusieurs " cocottes-minute" sifflaient à proximité d'eux.
Enfin, rappelons que selon la tradition, devrait se dérouler ce jeudi la grande parade avec la participation de plusieurs " Taifas " issawia pour proposer des offrandes (hdiya) à Cheikh al Kamel. " Dar el Makhzen " se joindra également à ces festivités pour offrir la grande couverture pour le tombeau du saint de la ville.
Un changement qu'il ne faut nullement considérer comme un repli sur soi, mais un retour aux sources de la tradition soufie. "A un moment, les Issawa se sont éloignés du vrai rituel de cette fête pour privilégier le côté folklorique encouragé par le protectorat. Actuellement, il faut dire que dans la capitale ismaélienne, les Issawa sont devenus de vrais artistes.
Garants de cette tradition, ils ont gardé leurs anciens costumes «handir», contrairement aux autres troupes marocaines qui ont abandonné leurs habits traditionnels pour adopter d'autres vêtements", lance Abderrahmane Benzidane, professeur à la faculté des lettres de Meknès.
«Au-delà de ces introductions, retenons que cette ville impériale continue d'abriter comme dans le passé le grand pèlerinage des Issawa. Un rendez-vous annuel festif pour célébrer la fête du Mouloud, anniversaire de la naissance du Prophète au mausolée de Cheikh al Kamel ". Et c'est également dans ce lieu symbolique que S.M. le Roi Mohammed VI devait célébrer hier pour la première fois la nuit du Mouloud.
Mardi soir, dès l'annonce de la nouvelle, des voitures de dépannage se trouvaient déjà sur place pour dégager les véhicules garés sur le parking.
D'autre part, des officiels arrivés sur les lieux ont commencé pendant la nuit les préparatifs pour la visite Royale. Au même moment, des membres chargés de l'entretien et du fonctionnement de ce sanctuaire se réjouissaient. " C'est un grand honneur pour nous de célébrer cet événement avec notre Roi. Après la prière et la récitation de Hizb Sobhane Dayime, nous allons lire la fatiha pour formuler des vœux au Souverain ", indique un membre de l'équipe.
Sur le terrain, la logistique s'est mise en route par l'arrivée d'un camion pour installer des lampadaires, tandis qu'un autre véhicule déchargeait des échafaudages, alors que des ouvriers dressaient une tente à l'entrée du sanctuaire. Mais le vrai spectacle se trouve à l'intérieur du mausolée où plusieurs personnes venues de toutes les régions du Maroc ont élu domicile dans une grande promiscuité. Pendant que certains groupes priaient, d'autres préparaient à manger sur des petits butanes à gaz aux côtés de ceux qui dormaient sans se préoccuper de la sécurité de ces gens-là, alors que plusieurs " cocottes-minute" sifflaient à proximité d'eux.
Enfin, rappelons que selon la tradition, devrait se dérouler ce jeudi la grande parade avec la participation de plusieurs " Taifas " issawia pour proposer des offrandes (hdiya) à Cheikh al Kamel. " Dar el Makhzen " se joindra également à ces festivités pour offrir la grande couverture pour le tombeau du saint de la ville.
