Cauchemar dû à un manque d'organisation ou journée inoubliable, les avis étaient partagés vendredi parmi les concurrents du Dakar-2005 au terme de la 7e étape du rallye-raid, tandis que la direction de course se défend en mettant en avant une météo exécrable.
Un seul pilote auto arrivé avant la tombée de la nuit, le tenant du titre Stéphane Peterhansel (Mitsubishi): le chiffre en dit long sur la difficulté de la spéciale de 660 km de jeudi entre Zouerat et Tichit, en Mauritanie, que bon nombre de concurrents ont terminée vendredi.
"Elle fait partie des spéciales copieuses, mais ce n'est pas la plus dure, je la mettrais dans le top 5", a déclaré le détenteur du record de victoires dans l'épreuve (7 dont 6 en moto et 1 en auto), qui en est à son 17e Dakar.
Pour certains concurrents, l'organisation est en grande partie responsable de ce calvaire. Leur principal motif d'énervement: le manque de carburant, qui a provoqué beaucoup de pannes sèches dans les dunes, notamment en moto.
"Au CP2 (contrôle de passage numéro deux, NDLR), on n'a reçu que 20 litres d'essence, mais ils ne nous l'avaient pas dit au briefing, donc on ne pouvait pas le prévoir, s'indigne le motard néerlandais Eric Verhoef. C'est fou, j'ai payé pour cette essence."
"Normalement, les quantités prévues étaient suffisantes pour les motos mais tout le monde a surconsommé", répond le directeur de l'organisation Etienne Lavigne.
"Des grands malades"<:B>
Comme Patrick Zaniroli le directeur sportif, il pointe le vent de sable qui a réduit la visibilité et donc poussé les concurrents à rouler dans la même trace. Cela a ramolli le sable et donc augmenté la consommation de carburant. En outre, des quatre roues sont parties sans faire le plein, ajoutent-ils.
Autre motif de grief de certains pilotes, le départ tardif de la spéciale (10h00 pour les autos), dû notamment à la suppression du départ en ligne (20 par 20) sur demande des leaders du classement motos qui le jugeaient trop dangereux. "Ils auraient gagné un temps utile, car les kilomètres comptent double dès que la nuit tombe", estime Peterhansel. "Je ne regrette pas de l'avoir fait car les motards de pointe ne souhaitaient pas le faire et on les a écoutés", assure Lavigne.
Dernière grosse critique d'une partie des concurrents, la sous-estimation du nombre de kilomètres d'herbe à chameaux. D'après les témoignages, il y en avait 400. Pourtant, Zaniroli n'en démord pas: "il y en avait juste 60 à la fin, mais quand on est dans la panade, tout prend des proportions différentes", dit-il.
Et si beaucoup ont maudit le traceur du parcours et se sont réjouis qu'il soit lui aussi contraint de dormir dans les dunes, car son hélicoptère ne pouvait pas décoller, d'autres le remercient de les avoir emmenés dans cette galère.
"Je sais que Zaniroli est un psychopathe, mais ce n'est pas lui le malade, c'est nous, rigole le motard amateur Franck Cinier. On est des grands malades. On sait qu'il va nous faire des coups de vice et on vient quand même. Et en plus, on paye..."
Un seul pilote auto arrivé avant la tombée de la nuit, le tenant du titre Stéphane Peterhansel (Mitsubishi): le chiffre en dit long sur la difficulté de la spéciale de 660 km de jeudi entre Zouerat et Tichit, en Mauritanie, que bon nombre de concurrents ont terminée vendredi.
"Elle fait partie des spéciales copieuses, mais ce n'est pas la plus dure, je la mettrais dans le top 5", a déclaré le détenteur du record de victoires dans l'épreuve (7 dont 6 en moto et 1 en auto), qui en est à son 17e Dakar.
Pour certains concurrents, l'organisation est en grande partie responsable de ce calvaire. Leur principal motif d'énervement: le manque de carburant, qui a provoqué beaucoup de pannes sèches dans les dunes, notamment en moto.
"Au CP2 (contrôle de passage numéro deux, NDLR), on n'a reçu que 20 litres d'essence, mais ils ne nous l'avaient pas dit au briefing, donc on ne pouvait pas le prévoir, s'indigne le motard néerlandais Eric Verhoef. C'est fou, j'ai payé pour cette essence."
"Normalement, les quantités prévues étaient suffisantes pour les motos mais tout le monde a surconsommé", répond le directeur de l'organisation Etienne Lavigne.
"Des grands malades"<:B>
Comme Patrick Zaniroli le directeur sportif, il pointe le vent de sable qui a réduit la visibilité et donc poussé les concurrents à rouler dans la même trace. Cela a ramolli le sable et donc augmenté la consommation de carburant. En outre, des quatre roues sont parties sans faire le plein, ajoutent-ils.
Autre motif de grief de certains pilotes, le départ tardif de la spéciale (10h00 pour les autos), dû notamment à la suppression du départ en ligne (20 par 20) sur demande des leaders du classement motos qui le jugeaient trop dangereux. "Ils auraient gagné un temps utile, car les kilomètres comptent double dès que la nuit tombe", estime Peterhansel. "Je ne regrette pas de l'avoir fait car les motards de pointe ne souhaitaient pas le faire et on les a écoutés", assure Lavigne.
Dernière grosse critique d'une partie des concurrents, la sous-estimation du nombre de kilomètres d'herbe à chameaux. D'après les témoignages, il y en avait 400. Pourtant, Zaniroli n'en démord pas: "il y en avait juste 60 à la fin, mais quand on est dans la panade, tout prend des proportions différentes", dit-il.
Et si beaucoup ont maudit le traceur du parcours et se sont réjouis qu'il soit lui aussi contraint de dormir dans les dunes, car son hélicoptère ne pouvait pas décoller, d'autres le remercient de les avoir emmenés dans cette galère.
"Je sais que Zaniroli est un psychopathe, mais ce n'est pas lui le malade, c'est nous, rigole le motard amateur Franck Cinier. On est des grands malades. On sait qu'il va nous faire des coups de vice et on vient quand même. Et en plus, on paye..."
