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Débat à Téhéran sur la globalisation et la femme musulmane : Mme Chekrouni appelle à corriger l'image de l'Islam en Occident

Mme Nouzha Chekrouni, ministre déléguée chargée des Marocains résidant à l'étranger, a appelé, mardi à Téhéran, les femmes musulmanes à mettre à profit les moyens offerts par la globalisation pour corriger l'image de l'Islam en Occident.

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En tant que femmes musulmanes, il faut "mettre à profit les instruments de la globalisation dans le sens opposé, à travers la coopération avec les mouvements féminins en Occident épris des principes universels, du dialogue entre les civilisations, du respect de la différence culturelle, en vue de diffuser les valeurs civilisationnelles islamiques à destination de ces sociétés, de corriger l'image de l'Islam dans les médias occidentaux et de ne pas assimiler la femme musulmane à l'extrémisme et au terrorisme".

Dans une intervention devant une conférence internationale sur "la globalisation et la femme musulmane", Mme Chekrouni a proposé la création d'une commission composée des représentantes de tous les pays islamiques qui sera chargée de déterminer les problématiques auxquelles se trouve confrontée la femme musulmane en vue de concilier valeurs islamiques et valeurs universelles basées sur la liberté, les droits de l'Homme et le respect de l'autre.

Concernant le thème de la conférence, la ministre a relevé que si la globalisation signifie l'uniformisation des pratiques et des modes économique, social et culturel et que, partant de leurs intérêts, les pays riches appuient une telle chose en tant que système consacrant les libertés, la démocratie et les droits de l'Homme, les pays islamiques, aux valeurs et principes civilisationnels sublimes, ne peuvent accepter de devenir une "simple copie" des autres modèles. Cela, a-t-elle cependant noté, n'exclut pas que la mondialisation a des côtés positifs dont il faut tirer le meilleur profit, soulignant que l'Islam comporte en lui-même les fondements du renouvellement et de modernisation pour être en harmonie s les sociétés en tout temps.

Mme Chekrouni a ainsi souligné l'importance et le rôle de l'Ijtihad pour parvenir au consensus national au Maroc au sujet de l'amendement de la Moudawana qui était une revendication du mouvement féminin et de la société civile, rappelant que cette démarche faisait l'objet d'une forte opposition, comme quoi la Moudawana était puisée des préceptes de l'Islam et qu'il ne faut pas y toucher. Elle a à ce propos rappelé que S.M. le Roi Mohammed VI a décidé la création d'une commission consultative chargée de la réforme de la Moudawana pour surmonter ce différend, sur la base d'une étude comparative à la lumière du Coran et la Sunna et ce, sans dénaturer les prescriptions de la Chariâ.

Au début de son intervention, Mme Chekrouni, qui était accompagnée de l'ambassadeur du Maroc en Iran, a transmis aux participants à cette conférence "les salutations de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem et ses voeux les meilleurs de succès à cet important forum international qui traite d'une question jouissant d'un grand intérêt pour le Maroc, Roi, gouvernement et peuple, du fait que Sa Majesté le Roi Mohammed VI accorde un intérêt particulier aux questions de la femme et veille en personne à la traduction dans les faits des dispositions du Code de la famille, qui a apporté de nouveaux acquis aux femmes marocaines, dans le cadre du souci de mettre en adéquation les législations nationales avec les droits humains tels qu'ils sont reconnus universellement".

Cette conférence est organisée par l'Union internationale des ONGs des femmes musulmanes, présidée par Mme Fatima Rafsanjani, fille de l'ex Président iranien Hachimi Rafsanjani.

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