Des membres du gouvernement et plusieurs personnalités ont dénoncé la manière avec laquelle l'hebdomadaire arabophone «Al-Jarida Al-Oukhra» a mené son «sondage» sur la personnalité marocaine de l'année, accusant notamment la publication «d'abus de confiance», de «»légèreté«» et de «volonté de nuire ».
Réagissant, vendredi, par voie de presse ou sous forme de mise au point adressée au journal en question, les responsables gouvernementaux se sont également élevés contre les circonstances de réalisation de ce «sondage» et se sont interrogés sur la nature des liens qui doivent exister entre des personnalités publiques et les journalistes.
Dans une mise au point adressée à l'hebdomadaire, dont la MAP a reçu une copie, le secrétaire d'Etat chargé de la formation professionnelle, Saïd Oulbacha, a déclaré avoir découvert avec «stupéfaction son nom et sa photo insérés parmi les personnes ayant participé au sondage, alors qu'il n'a pas été consulté au préalable».
«Je n'ai reçu ni fax comme l'a signalé la publication ni une communication téléphonique pour prendre mon avis sur la question», a-t-il affirmé, rappelant que dans la présentation de son «sondage», Al-Jarida Al-Oukhra a précisé avoir transmis par fax à l'élite sondée son questionnaire, à savoir «A votre avis, quelle est la personnalité qui a marqué l'année et quelles sont les raisons de votre choix?».
M. Oulbacha a dénoncé «ce comportement irresponsable dont a fait preuve la publication et qui est contraire aux règles de déontologie telles que reconnues aux niveaux national et international», soulignant qu'il s'agit là «d'une atteinte au droit et à la dignité d'autrui».
Cette démarche, a-t-il ajouté, «ne sert en rien l'intérêt du paysage médiatique national, au contraire elle lui porte préjudice et ne répond pas aux règles élémentaires de l'éthique professionnelle».
De son côté, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mohamed Nabil Benabdallah, a estimé que «ce présumé sondage est une véritable méprise» et «a visiblement comme objectif la mauvaise foi et la volonté de nuire, et j'en suis témoin».
«J'ai clairement signifié qu'il m'est difficile de m'exprimer publiquement sur le choix de l'homme ou de la femme de l'année. Le journal concerné m'a signifié que les participants au choix demeureraient anonymes, ce qui n'a pas été le cas», a indiqué le ministre dans une déclaration au quotidien «Libération».
La démarche de la publication «dénote encore une fois de cette attitude qui, sous couvert de liberté, ne respecte plus aucune règle d'éthique et de déontologie à l'égard des institutions du pays», a-t-il souligné, affirmant qu'il «est aujourd'hui grand temps de mettre en place une loi sur les sondages qui en garantit la probité et l'honnêteté, ce qui est loin d'être le cas dans cette affaire».
Dans une déclaration similaire au journal «Rissalat Al-Oumma», Benabdellah a indiqué que «nos traditions et coutumes imposent que S.M. le Roi, en considération de Sa personne, ne peut figurer dans de tels sondages. Cela dénote en toute objectivité l'absence totale de la bonne foi chez ces parties dans leur traitement de ce genre de questions».
Il s'agit en définitive d'un «comportement qui ne cadre pas avec nos valeurs et notre conception des principes de la liberté d'expression et de presse», a-t-il souligné, rappelant que «S.M. le Roi avait affirmé que le Maroc a besoin d'une loi régissant le sondage d'opinion. Cette loi n'a pas encore vu le jour. Mais, il s'avère nécessaire aujourd'hui, de réglementer et d'encadrer les procédures qui régissent de telles opérations».
De son côté, le ministre chargé des relations avec le Parlement, Saâd Alami, a estimé que les résultats auxquels est parvenu le journal «n'ont aucune base scientifique, dans la mesure où il est passé outre les critères scientifiques précis, tels reconnus dans le domaine du sondage d'opinion», précisant que «»ces résultats ont été entachés de tares et de lacunes flagrantes en raison de l'absence de la précision en matière de sondage d'opinion«». Les conclusions de ce «sondage», a-t-il fait savoir, «demeurent non objectives et non scientifiques parce qu'elles ne se basent pas sur des normes qui doivent être observées en la matière», affirmant que le fait d'évoquer «la Personne de SM le Roi dans ce genre de questions n'a aucun sens».
De son côté, le secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), Ismaïl Alaoui, a estimé que «les résultats de tels “sondages” qui ne respectent pas les conditions de probité, ne sont pas objectives et sont infondées», ajoutant qu'il est inadmissible d'inclure S.M. le Roi dans une opération de ce genre, ce qui a fait de ce «sondage un travail attentatoire à la déontologie de la presse dans notre pays», a-t-il souligné.
Mustapha Ramid, membre du secrétariat général du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a souligné, quant à lui, que S.M. le Roi «jouit d'une considération particulière et ne peut de ce fait être l'objet d'une comparaison avec quiconque».
Pour sa part, l'ancien ministre des Habous et des Affaires islamiques, Abdelkbir Alaoui M'Daghri, a affirmé qu'il récusait les résultats dudit «sondage», soulignant que «si le sondage s'était adressé aux citoyens marocains, ces derniers n'auraient choisi d'autre que S.M. le Roi en tant que personnalité de l'année, outre le fait qu'il ne fallait pas impliquer la Personne d'Amir Al Mouminine dans un “sondage” n'ayant aucune crédibilité et dont le nombre de sondés n'a dépassé guère 50 ou 60 personnes».
Dans une déclaration similaire, Larbi Messari, membre du comité exécutif du Parti de l'Istiqlal, a exprimé sa conviction quant au fait que S.M. le Roi Mohammed VI «demeure la personnalité de toutes les années», ajoutant «que l'hebdomadaire “Al Jarida Al Oukhra” n'avait pas présenté aux personnes sondées une liste portant les noms de certaines personnalités pour qu'elles puissent choisir parmi elles la personnalité de l'année, mais il leur a laissé la liberté du choix. Certains sondés, a-t-il poursuivi, ont choisi S.M. le Roi Mohammed VI, alors que d'autres ont choisi une institution, une instance ou un événement. Et d'autres ont choisi Benzekri».
Mohamed Aouzal, membre de la Fédération Royale marocaine de football, a indiqué qu'«ils (les responsables du sondage) m'ont demandé par téléphone de choisir la personnalité de l'année seulement, sans me donner une liste de personnalités. J'ai choisi S.M. le Roi Mohammed VI, vu les grandes initiatives qu'il a entreprises et continue de mener», a-t-il dit, ajoutant que «la conversation téléphonique s'est limitée à celà».
De son côté, le journaliste Naïm Kamal a indiqué qu'il avait attiré l'attention des responsables d'Al Jarida Al Oukhra et leur a fait comprendre que la Personne du Roi est celle de tous les Marocains et ne doit de ce fait faire l'objet d'un tel choix. Il a insisté qu'«Il ne fallait en aucun cas évoquer S.M. le Roi dans une opération de ce genre, vu sa considération particulière».
Dans une réaction au journal «Aujourd'hui le Maroc», le secrétaire d'Etat à la Jeunesse, Mohamed El Gahs, a, pour sa part, affirmé qu'il «est clair, dans un pays comme le nôtre, qu'une telle compétition à la Star Ac ne peut en aucun cas concerner une institution qui est l'homme de tous les instants de notre destin».
«Il y a eu dans cette affaire beaucoup de légèreté et d'abus de confiance, disons par omission, et cela n'encourage pas les liens avec la presse qui doivent être fondés sur la confiance et la bonne foi. Je me demande s'il faut encore parler aux journalistes quand une déclaration ou une interview devient un guet-apens», a déploré M. El Gahs.
Pour lui, il faut réduire ledit «sondage» à sa juste valeur, en ce sens que «tout ce qui est excessif est, par nature, pas très signifiant».
Réagissant, vendredi, par voie de presse ou sous forme de mise au point adressée au journal en question, les responsables gouvernementaux se sont également élevés contre les circonstances de réalisation de ce «sondage» et se sont interrogés sur la nature des liens qui doivent exister entre des personnalités publiques et les journalistes.
Dans une mise au point adressée à l'hebdomadaire, dont la MAP a reçu une copie, le secrétaire d'Etat chargé de la formation professionnelle, Saïd Oulbacha, a déclaré avoir découvert avec «stupéfaction son nom et sa photo insérés parmi les personnes ayant participé au sondage, alors qu'il n'a pas été consulté au préalable».
«Je n'ai reçu ni fax comme l'a signalé la publication ni une communication téléphonique pour prendre mon avis sur la question», a-t-il affirmé, rappelant que dans la présentation de son «sondage», Al-Jarida Al-Oukhra a précisé avoir transmis par fax à l'élite sondée son questionnaire, à savoir «A votre avis, quelle est la personnalité qui a marqué l'année et quelles sont les raisons de votre choix?».
M. Oulbacha a dénoncé «ce comportement irresponsable dont a fait preuve la publication et qui est contraire aux règles de déontologie telles que reconnues aux niveaux national et international», soulignant qu'il s'agit là «d'une atteinte au droit et à la dignité d'autrui».
Cette démarche, a-t-il ajouté, «ne sert en rien l'intérêt du paysage médiatique national, au contraire elle lui porte préjudice et ne répond pas aux règles élémentaires de l'éthique professionnelle».
De son côté, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mohamed Nabil Benabdallah, a estimé que «ce présumé sondage est une véritable méprise» et «a visiblement comme objectif la mauvaise foi et la volonté de nuire, et j'en suis témoin».
«J'ai clairement signifié qu'il m'est difficile de m'exprimer publiquement sur le choix de l'homme ou de la femme de l'année. Le journal concerné m'a signifié que les participants au choix demeureraient anonymes, ce qui n'a pas été le cas», a indiqué le ministre dans une déclaration au quotidien «Libération».
La démarche de la publication «dénote encore une fois de cette attitude qui, sous couvert de liberté, ne respecte plus aucune règle d'éthique et de déontologie à l'égard des institutions du pays», a-t-il souligné, affirmant qu'il «est aujourd'hui grand temps de mettre en place une loi sur les sondages qui en garantit la probité et l'honnêteté, ce qui est loin d'être le cas dans cette affaire».
Dans une déclaration similaire au journal «Rissalat Al-Oumma», Benabdellah a indiqué que «nos traditions et coutumes imposent que S.M. le Roi, en considération de Sa personne, ne peut figurer dans de tels sondages. Cela dénote en toute objectivité l'absence totale de la bonne foi chez ces parties dans leur traitement de ce genre de questions».
Il s'agit en définitive d'un «comportement qui ne cadre pas avec nos valeurs et notre conception des principes de la liberté d'expression et de presse», a-t-il souligné, rappelant que «S.M. le Roi avait affirmé que le Maroc a besoin d'une loi régissant le sondage d'opinion. Cette loi n'a pas encore vu le jour. Mais, il s'avère nécessaire aujourd'hui, de réglementer et d'encadrer les procédures qui régissent de telles opérations».
De son côté, le ministre chargé des relations avec le Parlement, Saâd Alami, a estimé que les résultats auxquels est parvenu le journal «n'ont aucune base scientifique, dans la mesure où il est passé outre les critères scientifiques précis, tels reconnus dans le domaine du sondage d'opinion», précisant que «»ces résultats ont été entachés de tares et de lacunes flagrantes en raison de l'absence de la précision en matière de sondage d'opinion«». Les conclusions de ce «sondage», a-t-il fait savoir, «demeurent non objectives et non scientifiques parce qu'elles ne se basent pas sur des normes qui doivent être observées en la matière», affirmant que le fait d'évoquer «la Personne de SM le Roi dans ce genre de questions n'a aucun sens».
De son côté, le secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), Ismaïl Alaoui, a estimé que «les résultats de tels “sondages” qui ne respectent pas les conditions de probité, ne sont pas objectives et sont infondées», ajoutant qu'il est inadmissible d'inclure S.M. le Roi dans une opération de ce genre, ce qui a fait de ce «sondage un travail attentatoire à la déontologie de la presse dans notre pays», a-t-il souligné.
Mustapha Ramid, membre du secrétariat général du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a souligné, quant à lui, que S.M. le Roi «jouit d'une considération particulière et ne peut de ce fait être l'objet d'une comparaison avec quiconque».
Pour sa part, l'ancien ministre des Habous et des Affaires islamiques, Abdelkbir Alaoui M'Daghri, a affirmé qu'il récusait les résultats dudit «sondage», soulignant que «si le sondage s'était adressé aux citoyens marocains, ces derniers n'auraient choisi d'autre que S.M. le Roi en tant que personnalité de l'année, outre le fait qu'il ne fallait pas impliquer la Personne d'Amir Al Mouminine dans un “sondage” n'ayant aucune crédibilité et dont le nombre de sondés n'a dépassé guère 50 ou 60 personnes».
Dans une déclaration similaire, Larbi Messari, membre du comité exécutif du Parti de l'Istiqlal, a exprimé sa conviction quant au fait que S.M. le Roi Mohammed VI «demeure la personnalité de toutes les années», ajoutant «que l'hebdomadaire “Al Jarida Al Oukhra” n'avait pas présenté aux personnes sondées une liste portant les noms de certaines personnalités pour qu'elles puissent choisir parmi elles la personnalité de l'année, mais il leur a laissé la liberté du choix. Certains sondés, a-t-il poursuivi, ont choisi S.M. le Roi Mohammed VI, alors que d'autres ont choisi une institution, une instance ou un événement. Et d'autres ont choisi Benzekri».
Mohamed Aouzal, membre de la Fédération Royale marocaine de football, a indiqué qu'«ils (les responsables du sondage) m'ont demandé par téléphone de choisir la personnalité de l'année seulement, sans me donner une liste de personnalités. J'ai choisi S.M. le Roi Mohammed VI, vu les grandes initiatives qu'il a entreprises et continue de mener», a-t-il dit, ajoutant que «la conversation téléphonique s'est limitée à celà».
De son côté, le journaliste Naïm Kamal a indiqué qu'il avait attiré l'attention des responsables d'Al Jarida Al Oukhra et leur a fait comprendre que la Personne du Roi est celle de tous les Marocains et ne doit de ce fait faire l'objet d'un tel choix. Il a insisté qu'«Il ne fallait en aucun cas évoquer S.M. le Roi dans une opération de ce genre, vu sa considération particulière».
Dans une réaction au journal «Aujourd'hui le Maroc», le secrétaire d'Etat à la Jeunesse, Mohamed El Gahs, a, pour sa part, affirmé qu'il «est clair, dans un pays comme le nôtre, qu'une telle compétition à la Star Ac ne peut en aucun cas concerner une institution qui est l'homme de tous les instants de notre destin».
«Il y a eu dans cette affaire beaucoup de légèreté et d'abus de confiance, disons par omission, et cela n'encourage pas les liens avec la presse qui doivent être fondés sur la confiance et la bonne foi. Je me demande s'il faut encore parler aux journalistes quand une déclaration ou une interview devient un guet-apens», a déploré M. El Gahs.
Pour lui, il faut réduire ledit «sondage» à sa juste valeur, en ce sens que «tout ce qui est excessif est, par nature, pas très signifiant».
