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En marge du colloque international sur la lecture dans le monde arabe organisé par la Fondation du Roi Abdul Aziz : Pour que cent fleurs fleurissent

Le développement économique et social des pays arabes passe nécessairement par l'accès à la société du savoir. Le monde arabe aujourd'hui se tient en retrait dans le domaine de la création du savoir et de la recherche scientifique et technique en raison,

En marge du colloque international sur la lecture dans le monde arabe organisé par la Fondation du Roi Abdul Aziz : Pour que cent fleurs fleurissent
Ce sont ces questions et bien d'autres qui ont été au centre du Colloque international organisé par la Fondation du Roi Abdul Aziz Al Saoud sous le titre: «Vers une société arabe lettrée» dont l'objectif est de passer en examen les différentes politiques publiques pour la promotion et le développement de la lecture.

Le développement de la lecture ? Oui, les populations dans le monde arabe ne lisent pas ou plus, ou si peu. Les chiffres sont ahurissants, en moyenne 12 à 20% des citoyens dans ces pays font l'effort de lire un livre ? Quel genre de livre ? C'est une autre question qui mérite un jour d'être débattue, et dont il y a lieu de se préparer à des mauvaises surprises.

Pour l'heure, il s'agit de la lecture en général quelque soit le genre et le contenu. Au Maroc, le chiffre ne dépasse pas les 12% de la population à tenir un livre entre ses mains. Il va falloir un jour chercher à expliquer cette faible engouement que les Marocains ont pour la lecture. Pour Ahmed Rédaouni, du Haut Commissariat au Plan, dans son intervention s'en tient à un seul : la faiblesse de la quantité et de la qualité des services des bibliothèques au Maroc.
La quantité d'abord : il existe à peine quelque 160 bibliothèques dans tout le pays, auxquelles il faut ajouter une vingtaine sous la tutelle du ministère de la Culture.

Sans doute fallait-il inclure dans ce nombre, les bibliothèques universitaires et scolaires, celles sous tutelles des communes etc. Une bibliothèque c'est d'abord un bâtiment, mais c'est aussi des livres et des documents mis à la disposition du public. D'où la question sur la qualité qui concerne à la fois la formation des bibliothécaires, la qualité des services dans ces bibliothèque et la nature des livres mis à la disposition du public. Pour Redaouni, nos bibliothèques ne répondent à aucun des normes sur chacun de ces points.

D'où la désaffection du public vis-à-vis de la lecture. Redaouni qui plaide pour une politisation de la question de la lecture. «Loin d'être un choix individuel, la lecture doit devenir une question politique au même niveau que l'éducation». Il doit faire partie des préoccupations du gouvernement au même titre que les autres questions de développement.

Accroître le nombre de bibliothèques, former le personnel censé les gérer, en faire un foyer de rayonnement du savoir et de l'information, susciter l'intérêt du public pour la lecture en en faisant un espace d'accueil agréable. Promouvoir la lecture via l'école et les médias, tels sont quelques clés pour que la lecture devienne ou redevienne une pratique sociale courante.
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