Mais elle ne s'est pas exprimée depuis longtemps. Notre modeste contribution aujourd'hui est d'essayer de mettre en relief ce fait selon lequel l'unité existe autour du Roi pour aller devant les instances internationales et présenter la solution marocaine comme étant la solution nationale avec la conviction que tous les Marocains ont, c'est-à-dire une solution que le Maroc apporte avec générosité et la volonté surtout d'apporter quelque chose de sérieux, concret, réfléchi et qu'il est capable de réaliser.
Le Maroc a dit que nous sommes dans la voie de la régionalisation, le Maroc a démontré qu'il préparait déjà la région du Sahara dans le cadre de ce processus de régionalisation pour que cette région soit mise à niveau. Le Sahara sera donc la base de notre manière de décentraliser et régionaliser.
Il faut que les gens sachent cela et il faut que les Marocains l'appuient. Il ne faut pas non plus qu'on vienne après nous chercher noise par rapport aux Algériens ou autre. C'est une affaire marocaine. Le Roi a eu l'extrême générosité de faire l'annonce d'une solution consensuelle, c'est-à-dire que nous voulons que même nos adversaires adhèrent à une solution raisonnable et logique. Nous voulons démontrer que la solution que nous préconisons est bonne. D'ailleurs nous avons déjà montré que l'amélioration de cette régionalisation était en cours depuis 20 ans. Ce que nous avons fait au Sahara, nous ne l'avons fait dans aucune région du Maroc. C'est une preuve et il faut le montrer avec tout le peuple derrière soi.
La conférence qu'organise le Club diplomatique, du 7 au 9 mars, sur le thème du Sahara marocain veut mettre en place dans l'esprit des gens ce qu'est le Maroc sahraoui. C'est une dimension importante et vraie du Maroc. Cinq ou six orateurs vont parler de la manière dont le Maroc est lié au Sahara et le Sahara lié au Maroc. C'est le puits et la source de tout ce que nous avons en matière spirituelle, religieuse. La be'ia est une notion qui s'est développée au Sahara plus que partout ailleurs. Nos rois sont descendus jusqu'au Sahara pour défendre l'intégrité du pays contre les Portugais et les Espagnols.
Le Sahara a été à l'origine de certaines dynasties marocaines. Hassan Addakhil est bien venu du Sahara. Nous avons conquis l'Espagne pendant huit siècles, grâce aux Marocains Sahraouis. Bref, nous voulons que le Maroc reprenne conscience de cette entité qu'il est grâce au Sahara et que l'opinion internationale sache que le Maroc n'est que par le Sahara et que le Sahara est une partie fondamentale du corps du Maroc.
Est-ce que vous ne craignez pas que l'on dise une conférence de plus sur le Sahara?D'abord, il n'y a pas eu de conférence sur ce thème depuis longtemps. Ensuite, nous avons constaté qu'il y a une génération a qui on n'a pas parlé du Sahara depuis 30 ans. Enfin, ces Marocains doivent savoir ce qu'est le Sahara par rapport à leur pays. Ils doivent savoir que le Sahara n'est pas un caprice du Maroc. On n'a pas fait un rêve ou un songe pour se réveiller un matin et dire « Ah le Sahara ! ». On veut que vous sachiez que le Sahara fait partie de votre pays, de votre entité, de votre histoire, de votre capital spirituel, intellectuel et historique.
Si nous le défendons, c'est que nous ne pouvons pas vivre sans lui. Nous voulons aussi au cours de ce colloque évoquer les difficultés rencontrées dans cette affaire et ce que les gens ont fait pour que nous soyons amputés de cette partie fondamentale et vitale de notre pays. C'est cela le substratum de notre pensée. Nous organisons une telle conférence pas dans l'esprit qu'il y en est une de plus, mais pour raviver et refaire vivre la flamme. Il y a des problèmes économiques, sociaux, etc, mais les contingences matérielles ou matérialistes ne doivent pas faire oublier tout le côté spirituel, vivant et réel de notre pays. Nous sommes obligés de faire face à cette difficulté rencontrée de la part de nos frères algériens et qui nous ont envenimé la vie. Nous ne pouvons y faire face que si nous savons quel est l'enjeu. L'enjeu ici est de ne pas perdre une partie de nous mêmes.
« Se fatiguer pour faire savoir qu'on a raison ! »
Vous êtes donc quelque part en train de restituer l'histoire ?
Nous restituons l'histoire d'une partie fondamentale de notre pays. Nous défendons, dans la sagesse, avec la volonté d'éviter à cette région du Maghreb une turbulence qui risque de lui être fatale et nous ne voulons pas nous retrouver dans ce qu'ont vécu certains pays du Moyen-Orient. Malgré tout ce qui a été fait contre le Maroc et malgré toutes les difficultés rencontrées, nous voulons que nos frères comprennent que nous ne pouvons pas continuer à nous battre pour quelque chose qui est à nous.
Nous voulons qu'ils nous aident à régler un problème qu'ils ont créé, car avec l'Espagne ce fut une question réglée et la décolonisation faite.
Le Maroc se doit de demeurer conscient de cette nécessité de se mobiliser pour ce problème.
Ce travail d'introspection que vous demandez aujourd'hui, ce travail sur des mémoires qui semblent s'être endormies par le quotidien, ne risque-t-il pas de pêcher par le fait selon lequel le Maroc ne sait pas vendre sa cause. Pensez-vous à renouveler le discours et les instruments par lesquels on veut faire fédérer les gens autour de cette cause ?
Cette question est essentielle et malheureusement réelle. Nous ne savons pas nous vendre. Au temps de la lutte pour l'indépendance nous avons été élevés dans un dogme disant : «Lorsque tu as raison, ne te fatigues pas».
Or, en ce siècle où nous vivons, il faut se fatiguer pour faire savoir que l'on a raison ! On a l'impression que la raison s'impose. Elle ne s'impose que si on l'impose.
Nous nous contentions de notre armure de combattants de la paix alors que l'Algérie a dépensé des sommes folles pour imposer son point de vue. Pour ce faire, Alger a créé 80 ambassades. Les gens ne les croyaient pas mais votaient pour eux! Un jour j'écrirais tout cela car les Marocains doivent savoir dans quelles conditions on a voulu leur prendre leur Sahara, notamment en achetant des gens.
Le Maroc a dit que nous sommes dans la voie de la régionalisation, le Maroc a démontré qu'il préparait déjà la région du Sahara dans le cadre de ce processus de régionalisation pour que cette région soit mise à niveau. Le Sahara sera donc la base de notre manière de décentraliser et régionaliser.
Il faut que les gens sachent cela et il faut que les Marocains l'appuient. Il ne faut pas non plus qu'on vienne après nous chercher noise par rapport aux Algériens ou autre. C'est une affaire marocaine. Le Roi a eu l'extrême générosité de faire l'annonce d'une solution consensuelle, c'est-à-dire que nous voulons que même nos adversaires adhèrent à une solution raisonnable et logique. Nous voulons démontrer que la solution que nous préconisons est bonne. D'ailleurs nous avons déjà montré que l'amélioration de cette régionalisation était en cours depuis 20 ans. Ce que nous avons fait au Sahara, nous ne l'avons fait dans aucune région du Maroc. C'est une preuve et il faut le montrer avec tout le peuple derrière soi.
La conférence qu'organise le Club diplomatique, du 7 au 9 mars, sur le thème du Sahara marocain veut mettre en place dans l'esprit des gens ce qu'est le Maroc sahraoui. C'est une dimension importante et vraie du Maroc. Cinq ou six orateurs vont parler de la manière dont le Maroc est lié au Sahara et le Sahara lié au Maroc. C'est le puits et la source de tout ce que nous avons en matière spirituelle, religieuse. La be'ia est une notion qui s'est développée au Sahara plus que partout ailleurs. Nos rois sont descendus jusqu'au Sahara pour défendre l'intégrité du pays contre les Portugais et les Espagnols.
Le Sahara a été à l'origine de certaines dynasties marocaines. Hassan Addakhil est bien venu du Sahara. Nous avons conquis l'Espagne pendant huit siècles, grâce aux Marocains Sahraouis. Bref, nous voulons que le Maroc reprenne conscience de cette entité qu'il est grâce au Sahara et que l'opinion internationale sache que le Maroc n'est que par le Sahara et que le Sahara est une partie fondamentale du corps du Maroc.
Est-ce que vous ne craignez pas que l'on dise une conférence de plus sur le Sahara?D'abord, il n'y a pas eu de conférence sur ce thème depuis longtemps. Ensuite, nous avons constaté qu'il y a une génération a qui on n'a pas parlé du Sahara depuis 30 ans. Enfin, ces Marocains doivent savoir ce qu'est le Sahara par rapport à leur pays. Ils doivent savoir que le Sahara n'est pas un caprice du Maroc. On n'a pas fait un rêve ou un songe pour se réveiller un matin et dire « Ah le Sahara ! ». On veut que vous sachiez que le Sahara fait partie de votre pays, de votre entité, de votre histoire, de votre capital spirituel, intellectuel et historique.
Si nous le défendons, c'est que nous ne pouvons pas vivre sans lui. Nous voulons aussi au cours de ce colloque évoquer les difficultés rencontrées dans cette affaire et ce que les gens ont fait pour que nous soyons amputés de cette partie fondamentale et vitale de notre pays. C'est cela le substratum de notre pensée. Nous organisons une telle conférence pas dans l'esprit qu'il y en est une de plus, mais pour raviver et refaire vivre la flamme. Il y a des problèmes économiques, sociaux, etc, mais les contingences matérielles ou matérialistes ne doivent pas faire oublier tout le côté spirituel, vivant et réel de notre pays. Nous sommes obligés de faire face à cette difficulté rencontrée de la part de nos frères algériens et qui nous ont envenimé la vie. Nous ne pouvons y faire face que si nous savons quel est l'enjeu. L'enjeu ici est de ne pas perdre une partie de nous mêmes.
« Se fatiguer pour faire savoir qu'on a raison ! »
Vous êtes donc quelque part en train de restituer l'histoire ?
Nous restituons l'histoire d'une partie fondamentale de notre pays. Nous défendons, dans la sagesse, avec la volonté d'éviter à cette région du Maghreb une turbulence qui risque de lui être fatale et nous ne voulons pas nous retrouver dans ce qu'ont vécu certains pays du Moyen-Orient. Malgré tout ce qui a été fait contre le Maroc et malgré toutes les difficultés rencontrées, nous voulons que nos frères comprennent que nous ne pouvons pas continuer à nous battre pour quelque chose qui est à nous.
Nous voulons qu'ils nous aident à régler un problème qu'ils ont créé, car avec l'Espagne ce fut une question réglée et la décolonisation faite.
Le Maroc se doit de demeurer conscient de cette nécessité de se mobiliser pour ce problème.
Ce travail d'introspection que vous demandez aujourd'hui, ce travail sur des mémoires qui semblent s'être endormies par le quotidien, ne risque-t-il pas de pêcher par le fait selon lequel le Maroc ne sait pas vendre sa cause. Pensez-vous à renouveler le discours et les instruments par lesquels on veut faire fédérer les gens autour de cette cause ?
Cette question est essentielle et malheureusement réelle. Nous ne savons pas nous vendre. Au temps de la lutte pour l'indépendance nous avons été élevés dans un dogme disant : «Lorsque tu as raison, ne te fatigues pas».
Or, en ce siècle où nous vivons, il faut se fatiguer pour faire savoir que l'on a raison ! On a l'impression que la raison s'impose. Elle ne s'impose que si on l'impose.
Nous nous contentions de notre armure de combattants de la paix alors que l'Algérie a dépensé des sommes folles pour imposer son point de vue. Pour ce faire, Alger a créé 80 ambassades. Les gens ne les croyaient pas mais votaient pour eux! Un jour j'écrirais tout cela car les Marocains doivent savoir dans quelles conditions on a voulu leur prendre leur Sahara, notamment en achetant des gens.
