La sagesse populaire, les poètes, les romantiques et les philosophes l'ont toujours dit, les médecins le confirment: un chagrin causé par la disparition d'un être cher ou un stress important peuvent effectivement «briser le coeur»: un état d'ailleurs baptisé «syndrome du coeur brisé».
Dans une étude publiée jeudi, à point nommé pour la Saint-Valentin, fête des amoureux le 14 février, les chercheurs de l'Université John Hopkins expliquent comment un événement tragique ou stressant peut «choquer» le coeur et produire des symptomes similaires à ceux d'une crise cardiaque: douleurs thoraciques, difficultés à respirer, oedème pulmonaire.
A la différence de l'infarctus du myocarde, cet état est pourtant réversible. Les patients sont souvent hospitalisés, mais se remettent au bout de quelques jours de repos, sans séquelles pour le muscle cardiaque.
Dans l'étude qu'elle publie dans le «New England Journal of Medicine», l'équipe de John Hopkins montre en quoi cette affection se différencie d'une crise cardiaque classique et identifie ses causes.
Depuis des siècles, les médecins savent que les chocs émotionnels peuvent provoquer des infarctus et des décès brutaux. Mais le «syndrome du coeur brisé», ou «cardiomyopathie de stress», est un phénomène distinct.
L'augmentation de l'adrénaline et d'autres hormones du stress peut porter atteinte à la capacité du coeur à pomper le sang: cet afflux d'hormones pourrait causer la contraction de minuscules vaisseaux sanguins, mais d'autres explications sont possibles.
En reconnaissant cette affection, «nous avons évité à des gens de subir des procédures (cardiaques) inutiles», explique le Dr Hunter Champion, responsable de l'étude.
Entre 1999 et 2003, le Dr Champion et son équipe ont en effet traité 19 patients arrivés aux urgences avec les symptômes d'une crise cardiaque, mais en fait atteints de ce syndrome. Bon nombre pleuraient un proche décédé, mari, parent ou enfant. Et la plupart étaient des femmes de plus de 60 ans.
Parmi les autres facteurs déclenchants figuraient un accident, un vol à main armée, la peur de devoir prendre la parole au cours d'un procès, une fête et une violente dispute. Les scanners et d'autres examens ont montré que ces patients n'avaient pas subi de crise cardiaque.
D'autres médecins et chercheurs, notamment au Japon, ont rapporté des cas similaires.
«C'est probablement quelque chose qui arrive tout le temps, mais la plupart des gens ne vont pas à l'hôpital», note le Dr Champion.
Le Dr Daniel Shindler, directeur du laboratoire d'échographie cardiaque de l'école de médecine Robert Wood Johnson de New Brunswick (New Jersey), pense que sa femme, également médecin, a vécu la même chose. Peinée par la mort de sa soeur, elle a ressenti des anomalies au niveau du coeur.
Les analyses ont confirmé une aryhtmie cardiaque, qui a ensuite disparu. Pour le Dr Shindler, la relation entre le coeur et le cerveau est bien connue, et le «syndrôme du coeur brisé»offre là une explication toute simple.
Dans une étude publiée jeudi, à point nommé pour la Saint-Valentin, fête des amoureux le 14 février, les chercheurs de l'Université John Hopkins expliquent comment un événement tragique ou stressant peut «choquer» le coeur et produire des symptomes similaires à ceux d'une crise cardiaque: douleurs thoraciques, difficultés à respirer, oedème pulmonaire.
A la différence de l'infarctus du myocarde, cet état est pourtant réversible. Les patients sont souvent hospitalisés, mais se remettent au bout de quelques jours de repos, sans séquelles pour le muscle cardiaque.
Dans l'étude qu'elle publie dans le «New England Journal of Medicine», l'équipe de John Hopkins montre en quoi cette affection se différencie d'une crise cardiaque classique et identifie ses causes.
Depuis des siècles, les médecins savent que les chocs émotionnels peuvent provoquer des infarctus et des décès brutaux. Mais le «syndrome du coeur brisé», ou «cardiomyopathie de stress», est un phénomène distinct.
L'augmentation de l'adrénaline et d'autres hormones du stress peut porter atteinte à la capacité du coeur à pomper le sang: cet afflux d'hormones pourrait causer la contraction de minuscules vaisseaux sanguins, mais d'autres explications sont possibles.
En reconnaissant cette affection, «nous avons évité à des gens de subir des procédures (cardiaques) inutiles», explique le Dr Hunter Champion, responsable de l'étude.
Entre 1999 et 2003, le Dr Champion et son équipe ont en effet traité 19 patients arrivés aux urgences avec les symptômes d'une crise cardiaque, mais en fait atteints de ce syndrome. Bon nombre pleuraient un proche décédé, mari, parent ou enfant. Et la plupart étaient des femmes de plus de 60 ans.
Parmi les autres facteurs déclenchants figuraient un accident, un vol à main armée, la peur de devoir prendre la parole au cours d'un procès, une fête et une violente dispute. Les scanners et d'autres examens ont montré que ces patients n'avaient pas subi de crise cardiaque.
D'autres médecins et chercheurs, notamment au Japon, ont rapporté des cas similaires.
«C'est probablement quelque chose qui arrive tout le temps, mais la plupart des gens ne vont pas à l'hôpital», note le Dr Champion.
Le Dr Daniel Shindler, directeur du laboratoire d'échographie cardiaque de l'école de médecine Robert Wood Johnson de New Brunswick (New Jersey), pense que sa femme, également médecin, a vécu la même chose. Peinée par la mort de sa soeur, elle a ressenti des anomalies au niveau du coeur.
Les analyses ont confirmé une aryhtmie cardiaque, qui a ensuite disparu. Pour le Dr Shindler, la relation entre le coeur et le cerveau est bien connue, et le «syndrôme du coeur brisé»offre là une explication toute simple.
