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Fiction pour une famille décalée

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Le théâtre de la Licorne quittera pour un bon moment Lille, sa ville d'attache, pour effectuer une tournée dans les villes marocaines comme à Casablanca où il donnera les 20 et 21 novembre une représentation de son spectacle «Les miniatures de la Licorne : Chère famille!».

Ce spectacle, tout public à partir de 6 ans, prévu dans les instituts français au Maroc, est, comme le souligne sa réalisatrice Claire Dancoisne «une histoire, certes un peu immorale et méchante, mais drôle tant elle est dépourvue de tout réalisme. Une fiction pour une famille décalée. Un spectacle pour deux siamois, deux valises, deux chaises, une table et une multitude d'objets. Pour défendre des personnages qui ont fait le choix de vies exceptionnelles et fantaisistes.» Le théâtre de la Licorne est installé à Lille.

La compagnie a créé une vingtaine de spectacles en 15 ans. Initié par Claire Dancoisne et le plasticien Patrick Smith, les créations confrontent l'objet et le comédien dans des formes très visuelles. Beauté des images, grandeur du masque, sont la manière de la Licorne de décliner cette langue théâtrale faite de chair, de papier, de ferraille. Le langage associe l'image, l'objet, la couleur, le son, le simulacre et l'illusion pour porter toujours plus loin l'imaginaire de leurs drôles de bestioles mécaniques animées. Ils sont aujourd'hui considérés comme une compagnie des plus novatrices.

A propos de sa démarche, Claire Dancoisne confie à la Map que le travail qu'elle mène depuis une dizaine d'années est un chantier permanent basé sur la complicité du comédien masqué et de l'objet animé. «C'est un travail pictural important que je mène avec des plasticiens, mais aussi par des croisements ponctuels et réguliers avec un chorégraphe, un auteur, des circassiens, des marionnettistes, un compositeur», explique-t-elle. «Quand j'aborde un texte, il est nécessaire que ce texte suscite à mes yeux des images. Je sais alors intuitivement comment je vais l'aborder, le mettre en scène. La lecture d'un texte doit me permettre d'entrer dans un univers à l'intérieur duquel je vais pouvoir me glisser et proposer mon propre univers.

Un texte est à mon sens un trampoline. Rebondir visuellement sur les mots», ajoute-t-elle. Et à propos de sa relation avec le public, elle dit : «Créer des spectacles pour des publics différents, nombreux, c'est repenser mon travail avec exigence, sans démagogie aucune, dans des espaces qui ne font pas forcément des lieux de théâtre, c'est repenser mon métier qui a le devoir de procurer de réelles émotions. C'est la moindre des choses, et pourtant ce n'est pas toujours une évidence. Il est de notre responsabilité d'artistes de penser (repenser) le public en termes d'enjeu vital à nos exigences et recherches artistiques».

Programme de la tournée
Ksar el Kébir
Dimanche 13 novembre
à 19h
Maison Hssissen
Fès
Mercredi 16 et jeudi 17 novembre à 19h
Complexe culturel Al Hourya
Casablanca
Dimanche 20 à 17h30 et lundi 21 novembre à 15h
Médiathèque de l'Institut français
Agadir
Mercredi 23 et jeudi 24 novembre à 20h30
Salle Polyvalente de l'IFA
El Jadida
Dimanche 27 novembre
à 20h
Salle du parc Hassan II
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