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Hanoun Moussa, un buteur-né

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Né le 18 novembre 1938 à Derb Carlotti à Casablanca, Hanoun Moussa, fils unique d'une modeste famille de la nouvelle médina a, contrairement à la plupart des joueurs de cette époque, fait ses premiers pas de footballeur à l'école puis au collège musulman, l'actuel lycée Fatima Zahra.
Buteur inné, Moussa fut le premier avant-centre de l'après-indépendance tant au Raja qu'en équipe nationale.

«A l'âge de 13 ans, ma famille m'emmena au Wydad pour y signer, mais la Ligue refusa de m'autoriser ayant jugé que j'étais encore pupille. Je sortis en pleurs et le hasard fit que je rencontrais Abdelkader Jalal lequel, après avoir connu mon histoire, me pria de lui donner deux photos.

Quelques jours plus tard, je ne sais par quel miracle, Jalal réussit à me faire signer au Raja. Ce fut le début d'une longue et belle histoire avec les Verts», se souvient Moussa.

Ainsi Moussa évoluera en tant que minime et cadet sous la direction de Jalal, Naoui et Hadj Bendriss, les encadreurs des jeunes à cette époque.
C'était l'année 1951 «Il n'y avait pas assez d'effectif et souvent, nous jouions à neuf «, se rappelle Moussa qui accédera directement en équipe première, sans passer par la catégorie des juniors.

Par la suite et avec l'avènement de l'indépendance, le championnat s'arrêtera durant deux ans et ne reprendra qu'en 1957.
«Après la reprise de la compétition, nous avions disputé des matches barrage pour accéder en première division face respectivement à Ben Ahmed, Ennasr de Casablanca et à Ouezzane.

Durant ce dernier match que nous avions remporté sur un score fleuve, j'avais inscrit deux ou trois buts», souligne Moussa.

Cette année-là, Kacem Kacimi vint entraîner le Raja et Acila (WAC), Si Mohamed (Idéal) et Houcine (USM) renforcèrent l'équipe.

Mais sous la pression des supporters du Wydad, Kacimi quitta le Raja et fut remplacé par le Père Jugo sous la conduite duquel les «Verts» allaient atteindre une autre dimension et commencer à pratiquer un football académique qui fera leur grande renommée à travers le Royaume.

«En 1958-59, Milazzo (Roches Noires) et Aliouate (USM) allaient se joindre à nous après le forfait de leurs équipes. Puis vint Houmane de la catégorie des jeunes», se remémore Moussa.

Concernant son premier match en équipe première, Moussa souligne que ce fut lors de la saison 1953-1954 contre Mazagan-Sport.

«J'étais encore cadet et je fus alors aligné en tant qu'avant-centre aux côtés de joueurs célèbres tels que Roudani, Filali et Larbi», se remémore Moussa.

En équipe nationale, Moussa a été appelé pour la première fois pour affronter le Brésil «B» aux côtés de Hamid, Bhaïja, Jdidi, Roudani et bien d'autres.

«Mais il faut dire que mon travail à l'OCE ne me laissait guère le temps de me consacrer entièrement à l'équipe nationale… En outre, la concurrence était très grande entre Mohamed du KAC, Raïss du Stade Marocain, Madani du MCO et moi-même tous avant-centre de métier, pour briguer une place avec l'équipe du Maroc», reconnaît-il.

Moussa qui fut le premier sélectionné et le premier professionnel du Raja à Sebta durant l'année 1963-64, a été également sacré premier buteur du championnat en 1961-62.

«A Sebta, nous gagnions très peu d'argent et il fallait s'entraîner comme des fous à longueur de journée. M'étant rendu que mon salaire était identique à celui que je gagnais à l'OCE, je décidai de retourner au Maroc», souligne Moussa.

A son retour au pays, Moussa jouera trois saisons au Chabab aux côtés de Dey, Faras, Acila, Mustapha du WAC et Tibari entre autres avant de rejoindre le Wydad dont il portera les couleurs durant la saison 1970.

Par ailleurs, Moussa fut sélectionné avec l'équipe nationale travailliste en 1956 pour le tournoi Ferhat Hachad en Tunisie aux côtés d'Ahmed Ould Byad, Lahcen Chicha, Baba, Ben Aïssa et Roudani.

Retraité de l'OCE, Moussa coule des jours heureux au quartier Roches Noires auprès de deux de ses enfants alors que les autres sont pour la plupart mariés et hors du Maroc, en France plus précisément.
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