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Hommage appuyé à S.M. le Roi du Congrès de Bruxelles : Le Grand Rabbin Sirat souligne que le «Maroc est une terre où la tradition de dialogue et de coexistence fraternelle est très ancienne»

.Le Grand rabbin René Samuel Sirat, directeur de la chaîne UNESCO de connaissance réciproque des religions du Livre et ancien Grand rabbin de France, a rendu hommage à S.M. le Roi Mohammed VI qui a "beaucoup oeuvré pour le dialogue inter-religieux".Dans u

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L'expérience du Maroc, pays dans lequel ses différentes communautés ont vécu pendant des siècles en harmonie, est "porteuse d'avenir" et constitue un exemple pour les autres nations, a-t-il affirmé, se déclarant convaincu que le Royaume est "toujours partant pour faire avancer les questions de paix".
Le Grand rabbin Sirat s'est, d'autre part, réjoui de la volonté de promouvoir un dialogue fraternel entre Juifs et Musulmans pour faire prévaloir la Parole de Dieu qui, a-t-il dit, est une Parole de paix, de justice et de fraternité.
Les participants au 1er Congrès mondial "des imams et rabbins pour la paix" ont affirmé que la violence commise au nom d'un principe religieux "ne saurait être légitime d'aucune manière".

Lors d'une conférence de presse vendredi à Paris, le grand rabbin René Samuel Sirat, directeur de la chaîne UNESCO de connaissance réciproque des religions du Livre et ancien grand rabbin de France, Cheikh Tareq Oubrou, grand imam de Bordeaux, Cheikh Sayyed Abdel Wahhed, grand imam de Milan, et le grand rabbin Marc Raphaël Guedj, président de la Fondation inter-religieuse "Racines et sources", a souligné que cette rencontre a permis à des hommes de foi d'exprimer solennellement leur ferme volonté de faire avancer le dialogue et d'aller sincèrement vers la paix en surmontant les écueils, les réticences et les arrière-pensées.

Les religieux ont été à la hauteur de leur spiritualité en abordant des "sujets très sensibles avec sérénité" et en transmettant le même message de paix, de fraternité et d'unité, ont-ils ajouté, faisant remarquer que ce Congrès a été l'opportunité pour s'ouvrir sur l'autre, l'accepter, être au fait de ses souffrances et de sa frustration et dialoguer dans le respect des différences.

Ils ont également fait part de leur détermination à pérenniser ce genre de rencontres, promouvoir le dialogue entre l'Islam et le Judaïsme et à oeuvrer pour le rapprochement et le dialogue de leurs communautés respectives. Après avoir relevé que ce qui se passe au Proche-Orient ne relève aucunement d'une question religieuse, mais plutôt politique et avant tout territoriale, les imams et rabbins ont appelé les dirigeants politiques à œuvrer en vue de trouver des solutions de paix justes et durables aux conflits qui sévissent partout dans le monde.

A une question relative à l'avis religieux émis par certains rabbins en Israël selon lequel tout retrait des colons des territoires arabes occupés est "illégal et illégitime", MM. Sirat et Guedj ont signalé que ces "gens sont dans l'erreur" en adoptant une telle interprétation et qu'aujourd'hui, la majorité du courant rabbinique n'est pas d'accord avec ces derniers.

Le 2ème Congrès mondial "des imams et rabbins pour la paix" aura lieu en novembre 2005, ont annoncé les participants, faisant savoir que ce forum pourrait avoir lieu à Séville (Espagne) qui a déposé sa candidature pour abriter cette manifestation.

Cette conférence de presse s'est déroulée en présence de M. Alain Michel, responsable de la Fondation suisse "Hommes de Parole", initiatrice du Congrès de Bruxelles Un institut de la diplomatie interreligieuse à Fès
La création d'un Institut permanent pour la diplomatie interreligieuse et interculturelle sera annoncée en juin prochain à Fès, lors du Festival des musiques sacrées, a indiqué M. Faouzi Skalli, en marge du Congrès mondial des imams et rabbins pour la paix qui a pris fin jeudi à Bruxelles.

Le rôle de cet institut sera de développer une "diplomatie interreligieuse" à travers la réflexion et l'interprétation des textes sacrés de manière à contribuer à résoudre les conflits politiques, a dit M. Skalli qui a participé à ce premier Congrès du genre, tenu sous le Haut patronage de S.M. le Roi
Mohammed VI et de SM le Roi Albert II. Les dirigeants religieux ont un rôle important à jouer pour amener leurs communautés à prendre conscience du patrimoine commun judéo-musulman qui tire sa force de fondements aussi variés que le monothéisme, la prophétie, la tradition, la mystique, le soufisme. Autant d'éléments qui permettent d'engager une réflexion commune pour contribuer à résoudre les problèmes politiques actuels, a expliqué M. Skalli à la MAP Le Congrès de Bruxelles a réuni, quatre jours durant, plus d'une centaine d'imams et rabbins venus des quatre coins du monde avec l'ambition d'établir un dialogue judéo-musulman à l'échelle mondiale.

La rencontre a mis en place un Comité permanent chargé de mettre en œuvre les engagements pris par les congressistes de "combattre la haine, l'ignorance ainsi que leurs causes" et d'inciter les dirigeants politiques à trouver des "solutions des paix justes et durables partout sur la planète, et en particulier en Terre Sainte.

«Le Monde» : contre les extrémismes
Cent cinquante rabbins et imams, entourés d'un nombre égal d'universitaires, d'experts et de diplomates ont cherché, ensemble pendant trois jours à Bruxelles (4-6 janvier), à lutter contre les extrémismes, lors du premier congrès des imams et rabbins pour la paix, écrit le journal "Le Monde" daté de samedi.

Dans un article de son envoyé spécial à Bruxelles sous le titre "des rabbins et des imams modérés créent un Comité d'alerte", le quotidien indique que cet événement organisé par la Fondation hommes de paroles, s'est situé moins dans les discours et les textes, ruisselants de bonne volonté, que dans une vie commune de trois jours entre les plus hautes autorités rabbiniques et les représentants de toutes les sensibilités musulmanes. "Novices pour la plupart dans ce type de rencontre interreligieuse, ils ont mangé à la même table, chanté et dansé", écrit l'auteur de l'article, racontant que quand le muezzin de la mosquée d'Al Qods Est est monté sur une scène, des rabbins israéliens ont accompagné son chant.

Pour le conseiller de SM le Roi, M. André Azoulay que le journal qualifie de "cheville ouvrière" de cette rencontre, "des rabbins ont serré pour la première fois la main d'imams palestiniens. Une même famille s'est retrouvée. Elle a été séparée par la politique. La parole de Dieu a été prise en otage par les extrémistes. Aujourd'hui, elle est remise à sa place".
"A Bruxelles, les religieux ont dit sur tous les tons qu'ils n'avaient pas à se substituer aux politiques, mais que les extrémistes n'avaient pas à se substituer aux religieux, et qu'il ne fallait pas leur laisser le monopole de la communication sur l'Islam et le Judaïsme", relève le journal.

Le quotidien évoque par ailleurs les interrogations des représentants musulmans sur le mutisme face aux décapitations d'otages au nom de Dieu en Irak et celles des rabbins devant les attaques israéliennes tuant des familles palestiniennes.
L'idée de créer un Comité d'alerte permanent réunissant juifs et musulmans, élargi aux chrétiens, capable de réagir aux attaques islamophobes et antisémites, de servir de médiation dans les conflits et de condamner les coupables quand des innocents sont tués au nom d'une religion, figure dans la déclaration finale de Bruxelles.

Des appels récusant la haine et l'ignorance, défendant le respect de la vie humaine en toutes circonstances et les droits de l'Homme pour tous les hommes, les femmes et tous les peuples ont été également lancés par les participants à cette rencontre.
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