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L'évacuation de Ghaza reportée par Israël

Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a laissé entendre lundi que le retrait de la bande de Gaza prévu initialement à partir du 20 juillet, serait retardé de trois semaines pour tenir compte des sensibilités religieuses des colons.
«Il faut tout f

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Une décision officielle de report pourrait être annoncée ce mardi après une réunion interministérielle chargée de coordonner l'évacuation de la bande de Gaza, selon une source gouvernementale. Auparavant, le numéro deux du gouvernement, Shimon Peres, a confirmé un report très probable de l'évacuation des militaires et des 21 colonies juives de la bande de Gaza et de quatre autres isolées du nord de la Cisjordanie.

«Je pense que, pour des questions religieuses, on peut retarder de deux ou trois semaines. Finalement, ce n'est pas un grand changement, et vers la fin juillet, début août, nous serons hors de Gaza», a déclaré M. Peres à la chaîne de télévision française LCI.

Selon un proche de Sharon qui a requis l'anonymat, ce dernier «étudie la question. Nous avions déjà pensé à un tel report dans le passé, mais cela risque de poser un problème pour la rentrée des classes des enfants (des colons) prévue début septembre». Le retrait doit durer normalement trois à quatre semaines et risque ainsi de coïncider avec la rentrée des classes s'il est reporté. C'est Yonatan Bassi, chargé par M. Sharon de préparer l'évacuation de Gaza, qui a proposé ce report après avoir consulté des rabbins, selon le quotidien Yédiot Aharonot.

Bassi a réalisé que le retrait devrait avoir lieu durant une période de deuil de trois semaines (24 juillet au 14 août) observée par les juifs religieux pour commémorer la destruction de leurs deux temples à Jérusalem, par les Babyloniens en 587 avant J.-C., puis les Romains en 70.

Durant la période de deuil, les juifs observants n'ont pas le droit de déménager, de se marier, d'aller chez le coiffeur, de se raser, d'écouter de la musique ou de participer à des fêtes. Sharon avait jusqu'à présent refusé toutes les demandes de report présentées par des responsables militaires pour des raisons logistiques ou par des ministres et députés.

Le ministre travailliste de l'Intérieur, Ofer Pines, s'est prononcé contre un report. «Une telle décision constituerait une grave erreur qui rendrait plus difficile le retrait», a-t-il dit à la radio. Un des dirigeants des colons en Cisjordanie, Pinhas Wallerstein, a affirmé qu'il était «pour le moins étonnant que le Premier ministre n'ait pas pris la peine de regarder un calendrier».
«Fondamentalement, la question de la date importe peu, l'important pour nous c'est d'empêcher cette évacuation», a-t-il dit à la radio militaire.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Sylvan Shalom, a soulevé une autre question liée à cette opération, en proclamant qu'une fois cette évacuation achevée il n'y aurait plus d'autres retraits unilatéraux israéliens en Cisjordanie. «Le Likoud ne permettra en aucune façon un nouveau retrait (unilatéral) en Judée-Samarie (Cisjordanie) qui fait partie de notre patrie», a affirmé Shalom à la radio. Shalom et Sharon sont membres du Likoud, le grand parti de la droite.

Vendredi, le Yédiot Aharonot avait affirmé que Sharon envisagerait une évacuation dans des secteurs de la Cisjordanie autres que les quatre colonies isolées appelées à être démantelées avec celles de Gaza.

Mais le Premier ministre a qualifié dimanche de «mensonge total» ces informations. «Je ne suis lié que par la Feuille de route qui sera appliquée lorsque les Palestiniens se décideront à lutter contre le terrorisme».
La Feuille de route, un plan de paix internationale prévoit un gel total de la colonisation israélienne ainsi que la création à terme d'un Etat palestinien.
Sur le plan intérieur palestinien, le Parlement reprend mardi les discussions sur l'amendement de la loi électorale en vue des législatives prévues en juillet, sur fond d'informations contradictoires à propos d'un éventuel report du scrutin.


La loi électorale en discussion
Le Parlement palestinien reprend ce mardi les discussions sur l'amendement de la loi électorale en vue des législatives prévues en juillet, sur fond d'informations contradictoires à propos d'un éventuel report du scrutin.
L'amendement de loi électorale doit être débattu par les députés du Conseil législatif (CLP) lors d'une séance qui s'ouvrira aujourd'hui et s'achevera jeudi, a indiqué à l'AFP le vice-président de la Chambre, Hassan Khreisheh.

Il a affirmé que le CLP n'était pas pas tenu par une date butoir pour voter une loi amendée, bien que la Commission électorale centrale (CEC) souhaite que celle-ci soit adoptée trois mois avant le scrutin, prévu le 17 juillet, pour le bien préparer.

«Le CLP est souverain et ce que la CEC souhaite n'a pas force de loi. Ils veulent simplement un délai pour se préparer», a dit Khreisheh, soulignant que la CEC était opérationnelle depuis trois ans et pouvait donc s'adapter à un éventuel amendement de la loi.

Khreisheh s'est dit opposé à un possible report des élections, évoqué par des responsables du Fatah, parti au pouvoir de l'Autorité palestinienne, qui invoquent le retard dans l'adoption de la loi électorale.

«Certains au Fatah tentent de présenter le report des élections comme acquis mais j'ai parlé hier à Abou Mazen (le dirigeant Mahmoud Abbas) et il m'a assuré que les élections auraient lieu à la date prévue», a-t-il dit.
«Si les élections sont reportées, un groupe de députés, dont moi-même, démissionnera immédiatement du CLP», selon lui.

Abbas a écarté la possibilité d'un report des législatives à l'issue dimanche d'un entretien à Charm el-Cheikh en Egypte avec le Président Hosni Moubarak. «Jusqu'à présent, personne n'a pensé à reporter les élections», a-t-il assuré.

Le mouvement radical Hamas doit participer aux prochaines législatives pour la première fois et le succès que lui prédisent les sondages inquiète les responsables du Fatah qui domine le CLP avec une soixantaine de députés sur 83. L'amendement discuté au CLP porte sur le mode du scrutin.

Certains députés sont favorables à des élections par circonscriptions, d'autres à la proportionnelle, tandis qu'un troisième groupe préconise un mélange des deux.

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