L'image de la fillette ou de la femme marocaine dans les manuels scolaires est dévalorisante, selon un rapport qui vient d'être publié par le ministère de l'Education nationale.
«La petite fille est très peu présente dans les manuels scolaires, ou bien quand on la voit, elle porte un hijab et aide sa mère dans les travaux ménagers», déplore Saïda Idrissi, membre de la Commission centrale des droits humains et de la citoyenneté (CCDHC), relevant du ministère de l'Education.
La Ligue de l'éducation aux droits de l'Homme (Human Rights Education Associates), une organisation américaine, a entamé en janvier 2005, une lecture des manuels scolaires marocains afin d'y analyser la place accordée aux droits de l'Homme et à l'égalité entre les sexes.
Cinquante manuels scolaires, d'arabe, de français, d'éducation islamique et d'histoire-géographie ont été passés au crible par une dizaine d'inspecteurs, d'enseignants, de parents d'élèves ou membres d'associations féminines. Le CCDHC a participé à cette étude, dont une première synthèse a été présentée par le ministre de l'Education marocain, Habib Malki.
«Notre responsabilité, au ministère de l'Education, est de faire de l'élève un citoyen, qui respecte entre autres valeurs, l'égalité entre les sexes», explique Mme Idrissi, ajoutant qu'il y a «tout un travail à faire sur les manuels scolaires».
«La représentation de la fille est particulièrement dure dans les manuels d'éducation islamique», assure-t-elle.
«Mais il y a une inégalité au niveau de la place accordée aux femmes dans l'ensemble des livres scolaires», ajoute-t-elle.
Ainsi la femme est presque 7 fois moins représentée que l'homme. «On a l'impression de vivre dans une société d'hommes!», déplore-t-elle.
«Quand elle est représentée, c'est à coup de stéréotypes dévalorisants et de jugements négatifs», poursuit Mme Idrissi. Ainsi, une fois sur quatre, la femme est représentée dans des activités ménagères.
«Soit la femme est chez elle, soit elle a une profession subalterne», ajoute-t-elle, soulignant qu'au Maroc, «la réalité est différente puisqu'il y a des femmes médecins, ministres, etc.».
Pour Latifa El Amrani, mère de deux enfants, qui avait interpellé en octobre 2004 le ministre de l'Education au sujet de l'inégalité entre filles et garçons dans les manuels scolaires, «cette étude est une très bonne démarche».
Mme El Amrani avait écrit une lettre au ministre qui avait été publiée dans plusieurs journaux marocains. «Mon objectif était d'attirer l'attention des responsables marocains et de l'opinion publique sur ce sujet», explique-t-elle.
«Dans le manuel d'éducation islamique de ma fille, on voyait la petite fille voilée en train d'aider sa mère à faire la vaisselle et le petit garçon ranger les livres avec son père dans la bibliothèque», explique-t-elle.
«C'est de cette manière insidieuse qu'on bâtit ce genre de mentalité», s'insurge-t-elle, jugeant qu'il faut lutter contre cela.
Lors de la présentation de la version finale du rapport sur «La lecture des manuels scolaires», en janvier, des recommandations seront présentées. «Il faudrait notamment féminiser les manuels et y intégrer des explications du nouveau code de la famille (adoptée début 2004, cette réforme accorde plus de droits aux femmes)», juge Mme Idrissi.
«Cela prendra au moins deux ou trois ans», assure-t-elle, ajoutant que «c'est un bon début».
Environ 43% des Marocains sont analphabètes, dont 55% de femmes.
«La petite fille est très peu présente dans les manuels scolaires, ou bien quand on la voit, elle porte un hijab et aide sa mère dans les travaux ménagers», déplore Saïda Idrissi, membre de la Commission centrale des droits humains et de la citoyenneté (CCDHC), relevant du ministère de l'Education.
La Ligue de l'éducation aux droits de l'Homme (Human Rights Education Associates), une organisation américaine, a entamé en janvier 2005, une lecture des manuels scolaires marocains afin d'y analyser la place accordée aux droits de l'Homme et à l'égalité entre les sexes.
Cinquante manuels scolaires, d'arabe, de français, d'éducation islamique et d'histoire-géographie ont été passés au crible par une dizaine d'inspecteurs, d'enseignants, de parents d'élèves ou membres d'associations féminines. Le CCDHC a participé à cette étude, dont une première synthèse a été présentée par le ministre de l'Education marocain, Habib Malki.
«Notre responsabilité, au ministère de l'Education, est de faire de l'élève un citoyen, qui respecte entre autres valeurs, l'égalité entre les sexes», explique Mme Idrissi, ajoutant qu'il y a «tout un travail à faire sur les manuels scolaires».
«La représentation de la fille est particulièrement dure dans les manuels d'éducation islamique», assure-t-elle.
«Mais il y a une inégalité au niveau de la place accordée aux femmes dans l'ensemble des livres scolaires», ajoute-t-elle.
Ainsi la femme est presque 7 fois moins représentée que l'homme. «On a l'impression de vivre dans une société d'hommes!», déplore-t-elle.
«Quand elle est représentée, c'est à coup de stéréotypes dévalorisants et de jugements négatifs», poursuit Mme Idrissi. Ainsi, une fois sur quatre, la femme est représentée dans des activités ménagères.
«Soit la femme est chez elle, soit elle a une profession subalterne», ajoute-t-elle, soulignant qu'au Maroc, «la réalité est différente puisqu'il y a des femmes médecins, ministres, etc.».
Pour Latifa El Amrani, mère de deux enfants, qui avait interpellé en octobre 2004 le ministre de l'Education au sujet de l'inégalité entre filles et garçons dans les manuels scolaires, «cette étude est une très bonne démarche».
Mme El Amrani avait écrit une lettre au ministre qui avait été publiée dans plusieurs journaux marocains. «Mon objectif était d'attirer l'attention des responsables marocains et de l'opinion publique sur ce sujet», explique-t-elle.
«Dans le manuel d'éducation islamique de ma fille, on voyait la petite fille voilée en train d'aider sa mère à faire la vaisselle et le petit garçon ranger les livres avec son père dans la bibliothèque», explique-t-elle.
«C'est de cette manière insidieuse qu'on bâtit ce genre de mentalité», s'insurge-t-elle, jugeant qu'il faut lutter contre cela.
Lors de la présentation de la version finale du rapport sur «La lecture des manuels scolaires», en janvier, des recommandations seront présentées. «Il faudrait notamment féminiser les manuels et y intégrer des explications du nouveau code de la famille (adoptée début 2004, cette réforme accorde plus de droits aux femmes)», juge Mme Idrissi.
«Cela prendra au moins deux ou trois ans», assure-t-elle, ajoutant que «c'est un bon début».
Environ 43% des Marocains sont analphabètes, dont 55% de femmes.
