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L'unité des radicaux n'est pas pour aujourd'hui

Les rapports entre les différentes composantes de la gauche radicale pataugent toujours entre une volonté d'unification des rangs, affirmée à maintes reprises confirmées dans les documents, plate- formes et projets organisationnels et une réalité qui se d

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Dernièrement, les dirigeants de la Gauche socialiste unifiée (GSU) et de Fidélité à la Démocratie, ont adressé des convocations aux dirigeants du PADS (Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste) et du CNI (Congrès national ittihadi) en vue de rejoindre dans les plus brefs délais le processus de fusion en cours entre les deux premières formations depuis quelques temps.

Mais, jusqu'à présent, elles n'ont pas reçu de réponses positives. Pis encore, elles n'ont fait qu'attirer le mécontentement de leurs camarades d'Ennahj Addimocrati (La voie démocratique), écartés de cette opération, dès le début, parce qu'ils sont considérés trop radicaux et moins flexibles dans leurs positions.
Un autre point non moins important qui alimente le doute en ce qui concerne la fusion précitée consiste en l'absence d'une réaction de la part du PADS et du CNI.

Ces deux partis, issus de l'USFP s'estiment en général beaucoup plus important pour répondre à l'appel précité. Au vu de leur histoire, il aurait été plus judicieux, selon certains de leurs cadres, d'être à l'origine de cette initiative. Le PADS pour avoir été la première formation à rompre avec l'USFP, et le premier courant actuel au sein de l'AMDH (Association marocaine des droits humains), alors que le CNI détient toujours les rênes de la CDT ( Confédération démocratique du travail), laquelle est la première centrale syndicale du pays.

En revanche, la GSU n'est même pas arrivée, au cours des dernières élections législatives à avoir le nombre de voix acquis par la défunte OADP
(Organisation de l'action démocratique populaire), dissoute de son propre gré dans le cadre d'une fusion qui s'est avérée sans grand rendement politique ou en termes organisationnels. Lors des dernières échéances électorales, elle n'a pas pu avoir plus de 80.000 voix, sachant que l'OADP disposait de plus de voix, et qu'outre ce courant, la GSU comporte en son sein d'autres nouveaux courants.
Les démarches entreprises dans le sens de la fusion en un grand parti de gauche se heurtent, en effet, à une série de problèmes dus à des divergences politiques et idéologiques.

Les composantes précitées n'ont pad de positions communes en ce qui concerne l'attitude à l'égard des partis politiques traditionnels, particulièrement vis-à-vis de l'USFP et de la Koutla (le bloc démocratique). La GSU peut être considérée comme membre de la Koutla, puisque l'OADP en est membre fondateur. Mais le PADS n'a jamais participé à cette coalition.

Ces composantes n'ont pas le même comportement vis-à-vis des élections et des instances démocratiques du pays. Le PADS n'a jamais participé aux élections, alors que la GSU dispose actuellement de trois députés. Le CNI, après l'humiliation qu'il a reçue lors des élections du 27 septembre 2002, a annoncé son retrait de l'enceinte parlement, mais son élu a rejoint une autre formation partisane.
A ces problèmes de taille s'ajoute la position sur la question du Sahara marocain. Ennahj Addimocrati aurait été écarté de ladite opération de fusion pour cette raison.

Bref, tous les indices portent à croire que l'unité de la gauche radicale n'est pas pour aujourd'hui. Mais tel n'est pas l'avis de ses dirigeants qui croient fermement à la voie volontariste.

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