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La Fondation Abderrahim Bouabid réagit

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Nous avons reçu de la Fondation Abderrahim Bouabid la contribution suivante destinée à clarifier un certain nombre de données fondamentales concernant l'histoire moderne du Maroc pour plus de discernement dans le traitement de sujets aussi sensible que les relations Bouabid-Hassan II.
La Fondation Abderrahim Bouabid estime que la lecture partielle et partiale à laquelle se livre certains milieux, les glissements de sens qu'ils s'autorisent, portent atteinte à l'honneur et à la mémoire d'un homme de la stature d'Abderrahim Bouabid.

Aussi et reprenant certaines affirmations dont l'interprétation porte à conséquence, nous soumettons à l'appréciation des lecteurs les éléments suivants:
1. La fondation A. Bouabid - qui nous semble relativement bien placée pour connaître l'identité de celles et ceux qui, vivants de nos jours, peuvent sérieusement se réclamer de cette proximité, - ne lui connaît de proches, que quelques personnes que l'on compte sur les doigts d'une demi main, mais qui sont soigneusement évités ! Aussi, certains interlocuteurs ne sauraient en tout cas y prétendre (…) Sans doute comprendrez vous que l'usurpation de ce titre de proximité, dont du reste bien des personnes peuvent se targuer à peu de frais, n'est jamais innocente et qu'elle renferme bien des «contrariétés» de statut et de carrière, qu'une dose de lâcheté ne saurait continuellement contenir.

Il est vrai, que ce sont là des précautions qui s'accommodent mal d'une approche qui manifestement vise la rationalisation à posteriori !
2. Par ailleurs, nous croyons savoir que, contrairement à ce que révélent certains, que Bouabid n'a jamais été «l'ami de Salé» de Aouad, pas plus que ce dernier un intermédiaire entre le Roi et lui. (…) On néanmoins féliciter le rédacteur pour l'effort intellectuel qui consiste à établir une relation de cause à effet entre la ville de naissance et la complicité entre les hommes ! Le moins que l'on puisse dire c'est que non seulement elle dénote une ignorance des faits mais surtout une profonde méconnaissance de la personnalité de Bouabid.
3. On craint de friser l'indécence pour ne pas dire l'écœurement, quand on imagine l'allusion implicite à laquelle il est fait référence, justifiant que l'un des détracteurs invoque le Roi défunt, en affirmant, nous citons, «qu'à l'Unfp, sa "source" privilégiée reste Bouabid...» !

4. Nous ne nous attarderons pas sur l'appréciation prêtée au Fquih (du reste assez pitoyable, mais néanmoins exacte) au sujet de Bouabid («ould leqsar»). Nous nous contenterons d'inviter les «chercheurs de vérité» à vérifier si le contexte dans lequel cette phrase a été prononcée, n'aurait pas quelque lien avec un fait attesté par de nombreux témoignages publics, à savoir : le désarroi et l'isolement d'un homme aux abois, tenté par la politique de la terre brûlée dont les évènements de mars 1973 sont un épisode parmi d'autres. La fameuse lettre de 1974 participe d'ailleurs de la même veine, qu'elle prolonge, sauf que dans le cas d'espèce, et un an plus tard, à l'amertume a succédé la rancœur du désespoir.

5. Par ailleurs, et pour l'Histoire, il faut savoir que la réactivation actualisée du propos du Roi défunt: «Bouabid veut un choc psychologique, il aura un électrochoc», est connue pour être l'argument de choix de ceux qui, parmi «les proches autoproclamés», considèrent que l'alternance façon 1998, eut été impossible avec un homme comme Bouabid qui n'a eu de cesse d'en retarder l'avènement, faisant perdre plus d'une occasion de rapprochement avec le Palais. Que l'on en juge.

6. S'agissant de l'obligation faite à Bouabid de se «délester de l'aile blanquiste», elle ne date pas d'après le complot de 1973.

Puisque ce sont précisément les attentats et le complot qui ont ajourné la tenue du congrès fondant l'USFP ! Pour s'en convaincre, il suffirait de prendre la peine de jeter un oeil sur les écrits publics de l'UNFP de l'époque!
Quant à la « validation préalable auprès du palais» de l'option, nous ne savons d'où on tient ce qui a l'air d'être une évidence pour certains? Le ton péremptoire de leurs affirmations laisse pantois, tant il est vrai que rien ne semble justifier que l'on doive distinguer le fait, le jugement et le ragot de bas étage!
7. Dans le même esprit, et au sujet de l'arrestation de Bouabid en septembre 1981 et des élections, on assène sur un ton tout aussi catégorique, en appuyant sur une certaine «source» : «Le roi l'expédie en prison à Missour.

Une nouvelle humiliation frappe encore Bouabid quand, à l'approche des élections de 1984, Driss Basri lui offre, magnanime de se porter candidat à Settat, pour lui garantir un siège au Parlement».
Il faut savoir que, s'agissant de l'épisode de 1981, ce qu'on croit être une humiliation, fut pour Bouabid un motif de fierté qu'il n'a cessé de revendiquer, non pas à posteriori, mais avant et pendant le procès. Et pour lever toute équivoque, il faut se référer au PV de son arrestation et à sa plaidoirie devant le tribunal.

Quant aux élections, (…) Bouabid s'est présenté à Mohammedia contre les recommandations officielles, dans les mêmes conditions qu'en 1977 à Agadir ! Sur ce dernier point précisément, il est pour le moins curieux de voir passer sous silence le «marché préalable de quota» proposé à l'USFP et rejeté énergiquement par Bouabid. C'était là pourtant une information avérée. Il est vrai qu'elle risquait de compromettre l'ordonnancement de la thèse que l'on s'efforce d'accréditer.

Pour la Fondation Abderrahim Bouabid
Ali Bouabid, Secrétaire Général

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