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La parole est à vous : La vétusté des véhicules, premier facteur de pollution

Jeunes et moins jeunes, instruits et analphabètes tirent la sonnette d'alarme sur le degré de la pollution de l'air surtout dans les grandes villes. Ils sont unanimes à affirmer que la vétusté du parc automobile influe négativement sur la qualité de l'env

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Samir Kadiri, cadre dans une banque pense que les gaz d'échappement des automobiles peuvent causer le cancer et d'autres maladies beaucoup plus graves. «Lorsque la pollution de l'air augmente, les troubles respiratoires et cardio-vasculaires surgissent. La pollution peut provoquer des irritations oculaires et des maux de tête. Les hospitalisations et frais médicaux correspondants sont d'un coût important pour la santé publique», explique Dr. Salmi.

Les moyens de transport en commun sont montrés du doigt : bus, grands taxis, camions et même quelques véhicules de transport du personnel de certaines administrations. «Les bus sont le premier facteur de la pollution de l'air. Les sociétés privées de transport ne se soucient pas de l'état de leurs véhicules.

On ne trouve que des bus anciens qui remontent à la préhistoire, ce qui se répercute négativement sur notre environnement», déclare Asmae Charaf, 22 ans, 2e année Droit. Nombreux sont ceux qui partagent son avis, appelant les responsables à prendre les mesures adéquates et à renouveler le parc des moyens de transport en commun. «Je pense que les cahiers des charges ne sont pas respectés. Il faut un contrôle dans ce sens. La plupart des bus, des camions et des grands taxis méritent d'être mis à la fourrière», s'exclame Fathi Seghir, ingénieur.

Mais, ce ne sont pas que les moyens de transport en commun qui sont mis en cause. Les voitures au Maroc sont on ne peut plus anciennes. On est parfois surpris de voir quelques véhicules qui devraient normalement ne plus exister en train de circuler à l'intérieur de la ville, dégageant des fumées noires qui asphyxient l'atmosphère. Les protestations des passants atterrissent dans des oreilles sourdes et l'engin préhistorique continue de rouler, sans problème. C'est un constat alarmant et honteux selon la plupart des citoyens. «Je crois qu'il existe une loi dans ce sens. Où est-elle ? Est-elle appliquée ?», se demande Yasmina Fahdi, lycéenne.

L'absence d'un contrôle sévère et la non-perspicacité des visites techniques effectuées chaque année aggravent le problème. «L'Etat doit prendre en main la visite technique. Les garages qui se chargent de cette mission n'accomplissent pas leurs tâches comme il faut. Ils ne contrôlent même pas la voiture, se contentant d'encaisser l'argent et de changer la date sur le papier. C'est normal que notre environnement soit très pollué», se plaint Aïcha Jamli, professeur d'anglais.

Mais, un autre facteur entre en jeu d'après quelques personnes. Le manque d'entretien des véhicules conduit vite à leur vétusté. «La plupart de mes clients refusent de changer quelques pièces même si elles sont anciennes. Tant que le véhicule marche, ils ne se soucient de rien. On ne change pas les filtres. Ainsi, le gaz d'échappement commence à être dégagé avec une grande quantité», dit Omar Malid, mécanicien.
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