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La vocation cinématographique du Maroc

Après "Atlas corporation", les studios de Taourirte, "Il était une fois" de Dagham film, et le "Dawliz", l'infrastructure en studios cinématographiques à Ouarzazate se renforce avec l'inauguration de "Cla studios" propriété des producteurs Martha & Dino l

La vocation cinématographique du Maroc
Studio de l'Atlas (Photo Didier Forray)
Situés à Isfoutabil, à 10 km de la ville, ces nouveaux studios s'étendent sur une superficie de 160 ha et ont nécessité un investissement global, pour la phase de démarrage, de 70 millions de Dh. Comprenant deux plateaux de tournage de 2357 m2 chacun, des ateliers de production, de décoration, d'architecture et décors, des métiers, ces studios devront accueillir, annuellement, la production de trois à cinq grands films internationaux et générer la création de 200 000 journées de travail.

Ce nouveau fleuron cinématographique illustre parfaitement cette volonté politique de doter la ville de Ouarzazate de tous les atouts pour devenir le lieu par excellence de tournage de super-production. "Cla studios" sera, ainsi, selon ses promoteurs, l'un des plus grands plateaux de cinéma dans le monde.

Le choix de Ouarzazate, pour concrétiser ce challenge n'est pas fortuit. Ouarzazate est la ville mythique qui séduit, depuis toujours, des générations de metteurs en scène, de cinéastes, de réalisateurs et d'acteurs. Transformé, au fil des ans et des décennies en un vaste plateau cinématographique, ses murs ont abrité le tournage de quelques films de renommée internationale comme le tout dernier Alexander de Oliver Stone.

Après Louis Lumière qui, en 1897, y a filmé son Chevalier marocain, Orson Welles, David Lean, Michael Douglas, Martin Scorcese, Ridley Scott, Raoul Ruiz, Alain Chabbat et bien d'autres y ont fait un tour. D'autres légendes du cinéma ont vu leurs films gagner en notoriété et en célébrité après leur tournage dans cette capitale marocaine du cinéma.

Aussi, si cette luminosité si particulière, ces paysages majestueux, ces espaces uniques ont offert autant d'occasions à exploiter à des réalisateurs à la recherche de sites fabuleux, il n'en demeure pas moins que ces metteurs en scène et ces producteurs qui ont opté pour Ouarzazate ont également pu jouir de nombreuses facilités pour mener à bien leurs projets.

Le soutien et l'assistance des autorités locales, l'excellent rapport qualité/prix en matière de coût de production, la présence d'une main-d'œuvre spécialisée qui a prouvé ses compétences et son savoir-faire à maintes reprises et l'existence de figurants qui peuvent incarner différents types de populations ont également pesé sur cette décision des producteurs de poser leurs caméras dans cette cité du Sud marocain.

La stabilité politique du Royaume est une autre donne qui est prise en considération.
Les moyens mobilisés par l'Etat marocain pour accompagner et encourager ces grandes productions cinématographiques illustrent également la volonté Royale de faire du secteur du cinéma un vecteur économique important. Ce créneau a, en effet, généré, en moins de cinq ans, la bagatelle de 15 milliards de dh.

Une somme importante pour une région qui vit, désormais, au rythme du tourisme et des productions cinématographiques. En mars prochain, Ouarzazate va relever un autre défi et réussir ce qu'aucune ville dans le monde n'est jamais parvenu à faire auparavant : le jumelage avec Hollywood. Cette initiative permettra à la ville marocaine de devenir la 2e plate-forme internationale de production cinématographique après la cité américaine.

L'inauguration, ce 12 janvier, des studios Cla qui bénéficient de l'appui de grands producteurs, tels Martha et Dino Laurentiis et des studios Cinecettà, confortent le Maroc dans ses choix stratégiques. La vocation cinématographique du Maroc, terre de tournages, est plus que jamais d'actualité.


La fabuleuse histoire de Dino de Laurentiis

Dino de Laurentiis, 81 ans, doyen des producteurs de cinéma en activité, est né en 1919 à Torre Annunziata, dans la province de Naples.
Il produit son premier film en 1941, "L'Amore canta" de Ferdinando Maria Poggioli. Puis des peplums, comédies, westerns ou série Z. Un flair qui l'amène à produire Fellini, Monicelli, De Santis ou Bava.

Dans les années 70, il immigre aux Etats-Unis, imposant des productions grandioses avec les talents du moment : Sydney Lumet, Michael Cimino, Ridley Scott, David Lynch... Et l'approbation du public.

Cinquante ans après ses débuts à Cinecittà, le générique de sa carrière affiche plus de 30 nominations aux Oscars, 50 prix internationaux, trois Lions d'or, un prix de la mise en scène à Cannes ("Gendarmes et voleurs "de Monicelli), deux Oscars du meilleur film étranger ("La Strada ", "Les nuits de Cabiria")... et deux enfants... à 70 ans passés.

Dino de Laurentiis a reçu, en 2001, un Oscar à Hollywood, pour l'ensemble de sa carrière et un Lion d'or à Venise en 2003



Saïd Alj, un modu d'art et de culture

Diplômé de l'Ecole supérieure des cadres en gestion des entreprises de Paris, il cumule différentes expériences en tant que dirigeant d'entreprises en Europe d'abord et ensuite au Maroc.

Il crée la société Taslif, société de crédit à la consommation, qu'il a ensuite introduite en Bourse en 1997 et dont il est aujourd'hui le pérsident ainsi que Stokvis Nord Afrique, société spécialisée dans le matériel agricole et des travaux publics. En 1993, il prend les destinées du groupe Unimer qu'il introduit également en Bourse en 2001. M. Alj est président de Sanam Holding qui contrôle Taslif, Stokvis, Unimer et la société Kasbah Resort opérant dans le secteur de l'immobilier à vocation touristique.

Grand amateur d'art et de culture, c'est tout naturellement qu'il entreprendra avec Dino de Laurentiis et Cinecittà le projet Cla Studios.

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