Le parti aux destinées duquel préside Ismaïl Alaoui, directeur politique des deux publications que dirige un membre du bureau politique, pharmacien dans le civil, Ahmed Zaki en l'occurrence, a mal à sa presse. Le sujet est passionnel, provoque des réunions houleuses en BP, et fait même l'objet d'enjeux politico-étroits.
Quand un journal de parti se prend à rêver de modernisation, d'ouverture, de pluralisme et de professionnalisme, le réveil n'en est que plus brutal.
La presse du PPS s'y est essayée avec l'alternance. Quelques années auparavant, Nadir Yata avait réussi pleinement l'œuvre d'ouverture et de professionnalisation des deux titres. Avant que la mort ne fauche dans son élan et ne laisse à jamais orphelin «Mais dit l'autre… ».
En 1998, sous la houlette d'un membre du BP, Nabil Benabdallah, la réorganisation sur fond de professionnalisation de Al Bayane et Bayane Al Yaoum, faite par des journalistes qui n'avaient pas tous nécessairement la carte du parti, sonnait le glas des articles à la gloire du parti, forcément militants.
Trois ans plus tard, las des critiques et tirs groupés de camarades adeptes de «Pravda», Nabil Benabdallah jette l'éponge. Les deux journaux ont été repris en main. Les militants se sont faits journalistes, l'actualité est traitée sous la seule ornière du parti et les communiqués du bureau politique font florès en «Une». La fin de l'ouverture décrétée –car porteuse des dévoiements de la ligne du parti, affirment les purs et durs, les journalistes qui continuent de militer au sein de Al Bayane et Bayane Al Yaoum sont confrontés à des fins de mois difficiles alors que les ventes des journaux ont du mal à décoller.
Il y a quelques semaines, ils présentaient leur cahier revendicatif à Ismail Alaoui, SG du PPS et directeur politique des deux quotidiens. Sur le tableau noir des doléances, salaires payés avec 40 jours de retard, problèmes de couverture sociale, d'assurance maladie et de CIMR, conditions de travail difficiles pour les journalistes de Rabat contraints de faire leurs papiers de couverture de l'actualité politique de la capitale depuis le sous-sol du siège du parti.
Les dirigeants du Parti du Progrès et du Socialisme ont mal à leur presse et ils en ont pleinement conscience. Pour preuve, aux dernières élections législatives, leur stratégie de communication confiée à une agence spécialisée comprenait la publication de journaux de campagne. « La campagne électorale du Parti du Progrès et du Socialisme s'était faite sur d'autres supports que les nôtres car nous avions tous conscience que les nôtres n'avaient plus d'impact », confie un militant.
Quand un journal de parti se prend à rêver de modernisation, d'ouverture, de pluralisme et de professionnalisme, le réveil n'en est que plus brutal.
La presse du PPS s'y est essayée avec l'alternance. Quelques années auparavant, Nadir Yata avait réussi pleinement l'œuvre d'ouverture et de professionnalisation des deux titres. Avant que la mort ne fauche dans son élan et ne laisse à jamais orphelin «Mais dit l'autre… ».
En 1998, sous la houlette d'un membre du BP, Nabil Benabdallah, la réorganisation sur fond de professionnalisation de Al Bayane et Bayane Al Yaoum, faite par des journalistes qui n'avaient pas tous nécessairement la carte du parti, sonnait le glas des articles à la gloire du parti, forcément militants.
Trois ans plus tard, las des critiques et tirs groupés de camarades adeptes de «Pravda», Nabil Benabdallah jette l'éponge. Les deux journaux ont été repris en main. Les militants se sont faits journalistes, l'actualité est traitée sous la seule ornière du parti et les communiqués du bureau politique font florès en «Une». La fin de l'ouverture décrétée –car porteuse des dévoiements de la ligne du parti, affirment les purs et durs, les journalistes qui continuent de militer au sein de Al Bayane et Bayane Al Yaoum sont confrontés à des fins de mois difficiles alors que les ventes des journaux ont du mal à décoller.
Il y a quelques semaines, ils présentaient leur cahier revendicatif à Ismail Alaoui, SG du PPS et directeur politique des deux quotidiens. Sur le tableau noir des doléances, salaires payés avec 40 jours de retard, problèmes de couverture sociale, d'assurance maladie et de CIMR, conditions de travail difficiles pour les journalistes de Rabat contraints de faire leurs papiers de couverture de l'actualité politique de la capitale depuis le sous-sol du siège du parti.
Les dirigeants du Parti du Progrès et du Socialisme ont mal à leur presse et ils en ont pleinement conscience. Pour preuve, aux dernières élections législatives, leur stratégie de communication confiée à une agence spécialisée comprenait la publication de journaux de campagne. « La campagne électorale du Parti du Progrès et du Socialisme s'était faite sur d'autres supports que les nôtres car nous avions tous conscience que les nôtres n'avaient plus d'impact », confie un militant.
