Il s'agit d'une «wasla» complète, fruit du travail et du talent d'un Lotfi Bouchnaq au sommet de son art et toujours aussi tourné vers le vrai «tarab».
Tous deux autodidactes, Karima et Lotfi excellent aujourd'hui dans leur pratique respective et manient différents genres musicaux. L'accord de ces deux talents a fait redécouvrir le voyage stylistique qu'est la «wasla».
Depuis le 13 octobre dernier et jusqu'au 3 décembre prochain, l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris propose, à travers sa programmation musicale, une véritable traversée au cœur du "maqâm ", que l'on nomme "tabc" en Afrique du nord . Il s'agit d'un mode musical, présent dans tout le monde arabe et musulman, et qui désignait à l'origine le lieu où se jouait la musique.
Il constitue une clé de voûte musicale qui lie et différencie, à la fois, chacune de ces cultures. Le "maqâm ", pièce maîtresse du patrimoine musical arabe où poésie, musique et chant sont aux sources de la science musicale, permet cette liaison entre artistes contemporains et traditionnels, entre mondes arabe, turc et indo-persan. Cette profusion mélodique va de pair avec la diversité des cultures, des territoires, des terroirs, dans un vaste bassin géoculturel qui est celui de la civilisation musulmane.
Transmis oralement pendant des siècles de maître à élève, le " maqâm" accorde donc une immense liberté au soliste et aux musiciens dans leur interprétation et permet à l'originalité de s'exprimer. C'est cette originalité qui a récemment été mise en exergue lors de la prestation magistrale offerte par Karima Skalli, qui était accompagnée d'un grand nom de la scène musicale maghrébine, le compositeur et chanteur Lotfi Bouchnak. Lors de deux soirées organisées le 21 et 22 octobre dernier à l'IMA, Karima a brillé de mille feux et conquis le public venu nombreux.
Sur scène, elle a interprété une " wasla ", une suite structurée, composée d'une introduction instrumentale (sammaï-lounga) puis d'un tour de chant comprenant un "mawal", des improvisations, un "mouachah", une chanson ou une chansonnette. Il s'agit d'une "wasla" complète, fruit du travail et du talent d'un Lotfi Bouchnaq au sommet de son art et toujours aussi tourné vers le vrai "tarab". En parlant de ce grand artiste, Karima va tout droit au but en insistant sur le fait que : " Au-delà de mon admiration pour son talent, par ailleurs connu et reconnu de tous, il est pratiquement le seul musicien dans le monde arabe à continuer de composer dans le classique, en particulier le " mouachah " et le " dawr ". Et si je suis honorée de collaborer avec lui, c'est davantage grâce à ce qu'il fait pour la musique arabe que pour ce qu'il fait pour moi", explique-t-elle.
Tous deux autodidactes, Karima et Lotfi excellent aujourd'hui dans leur pratique respective et manient différents genres musicaux. L'accord de ces deux talents a fait redécouvrir le voyage stylistique qu'est la "wasla". La voix exceptionnelle de Karima Skalli fait d'elle un symbole du Maroc authentique, la première dame du chant spirituel dans le royaume, qui reflète sa spiritualité et son ouverture.
Le 18 novembre prochain, le public sera au rendez-vous d'une grande soirée musicale et poétique animée, toujours à l'IMA, par l'ensemble Wajd.
Ce groupe se compose d'une autre Marocaine et de deux Syriens qui partagent ensemble le chemin de la création artistique. Naziha Meftah interprétera des compositions musicales du pianiste Ghaïss Jasser sur des poèmes de Khaled Roumo.
Née à Chefchaouen, Naziha a été très tôt bercée par les noms de la musique arabe qui font autorité : Faïrouz, Mohamed Abdel wahab, Abdel Halim Hafez… Depuis, elle a diversifié son répertoire avec l'enregistrement de l'album " Indifa " au Caire et d'un second à Bruxelles avec la formation "Quayna ", et multiplié sa participation à des événements tels que le festival d'Avignon en 2003 et le festival "Cultures du Maghreb " à Caen, en mars dernier.
Le timbre de voix de celle qui fut reconnue, dès 1990, comme " la première voix arabe de Paris " par Radio Orient, n'est pas sans rappeler d'illustres aînées de la chanson arabe classique et moderne.
Tous deux autodidactes, Karima et Lotfi excellent aujourd'hui dans leur pratique respective et manient différents genres musicaux. L'accord de ces deux talents a fait redécouvrir le voyage stylistique qu'est la «wasla».
Depuis le 13 octobre dernier et jusqu'au 3 décembre prochain, l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris propose, à travers sa programmation musicale, une véritable traversée au cœur du "maqâm ", que l'on nomme "tabc" en Afrique du nord . Il s'agit d'un mode musical, présent dans tout le monde arabe et musulman, et qui désignait à l'origine le lieu où se jouait la musique.
Il constitue une clé de voûte musicale qui lie et différencie, à la fois, chacune de ces cultures. Le "maqâm ", pièce maîtresse du patrimoine musical arabe où poésie, musique et chant sont aux sources de la science musicale, permet cette liaison entre artistes contemporains et traditionnels, entre mondes arabe, turc et indo-persan. Cette profusion mélodique va de pair avec la diversité des cultures, des territoires, des terroirs, dans un vaste bassin géoculturel qui est celui de la civilisation musulmane.
Transmis oralement pendant des siècles de maître à élève, le " maqâm" accorde donc une immense liberté au soliste et aux musiciens dans leur interprétation et permet à l'originalité de s'exprimer. C'est cette originalité qui a récemment été mise en exergue lors de la prestation magistrale offerte par Karima Skalli, qui était accompagnée d'un grand nom de la scène musicale maghrébine, le compositeur et chanteur Lotfi Bouchnak. Lors de deux soirées organisées le 21 et 22 octobre dernier à l'IMA, Karima a brillé de mille feux et conquis le public venu nombreux.
Sur scène, elle a interprété une " wasla ", une suite structurée, composée d'une introduction instrumentale (sammaï-lounga) puis d'un tour de chant comprenant un "mawal", des improvisations, un "mouachah", une chanson ou une chansonnette. Il s'agit d'une "wasla" complète, fruit du travail et du talent d'un Lotfi Bouchnaq au sommet de son art et toujours aussi tourné vers le vrai "tarab". En parlant de ce grand artiste, Karima va tout droit au but en insistant sur le fait que : " Au-delà de mon admiration pour son talent, par ailleurs connu et reconnu de tous, il est pratiquement le seul musicien dans le monde arabe à continuer de composer dans le classique, en particulier le " mouachah " et le " dawr ". Et si je suis honorée de collaborer avec lui, c'est davantage grâce à ce qu'il fait pour la musique arabe que pour ce qu'il fait pour moi", explique-t-elle.
Tous deux autodidactes, Karima et Lotfi excellent aujourd'hui dans leur pratique respective et manient différents genres musicaux. L'accord de ces deux talents a fait redécouvrir le voyage stylistique qu'est la "wasla". La voix exceptionnelle de Karima Skalli fait d'elle un symbole du Maroc authentique, la première dame du chant spirituel dans le royaume, qui reflète sa spiritualité et son ouverture.
Le 18 novembre prochain, le public sera au rendez-vous d'une grande soirée musicale et poétique animée, toujours à l'IMA, par l'ensemble Wajd.
Ce groupe se compose d'une autre Marocaine et de deux Syriens qui partagent ensemble le chemin de la création artistique. Naziha Meftah interprétera des compositions musicales du pianiste Ghaïss Jasser sur des poèmes de Khaled Roumo.
Née à Chefchaouen, Naziha a été très tôt bercée par les noms de la musique arabe qui font autorité : Faïrouz, Mohamed Abdel wahab, Abdel Halim Hafez… Depuis, elle a diversifié son répertoire avec l'enregistrement de l'album " Indifa " au Caire et d'un second à Bruxelles avec la formation "Quayna ", et multiplié sa participation à des événements tels que le festival d'Avignon en 2003 et le festival "Cultures du Maghreb " à Caen, en mars dernier.
Le timbre de voix de celle qui fut reconnue, dès 1990, comme " la première voix arabe de Paris " par Radio Orient, n'est pas sans rappeler d'illustres aînées de la chanson arabe classique et moderne.
