Cette 8e nuit de violences consécutive a cependant vu moins d'affrontements entre forces de l'ordre et jeunes fauteurs de troubles. En fin de nuit, la situation "tendait à se calmer", a-t-on précisé de même source.
Un des principaux événements relevé vendredi peu avant 05H00 (04h00 GMT) était l'incendie du dépôt de bus de Trappes (banlieue ouest) qui a provoqué la destruction de 27 bus par propagation des flammes.
Vers 01H00 (24h00 GMT), la police avait annoncé le placement en garde à vue d'une vingtaine de personnes.
La Seine-Saint-Denis, dans la banlieue nord, a été une nouvelle fois le département le plus touché avec "au moins 150" destructions de véhicules. Les départements d'Essonne (sud-est), du Val d'Oise (nord) et des Yvelines (ouest) ont également été concernés.
En Seine-Saint-Denis, trois entrepôts ont été brûlés au Blanc-Mesnil et à Aulnay. Plusieurs bâtiments publics (mairies, écoles, commissariats...) ont été la cible de jets d'engins incendiaires.
Des impacts de grenaille ont été relevés sur des cars de police à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis).
A 04H30 (03h30 GMT), le bilan était de cinq policiers légèrement blessés par des jets de projectiles.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, 315 véhicules avaient brûlé et les policiers et pompiers avaient fait l'objet de quatre tirs à balles réelles.
La violence a embrasé en une semaine des dizaines de villes autour de la capitale, avec en particulier des affrontements sérieux entre émeutiers et forces de l'ordre en Seine-Saint-Denis, où a démarré la révolte après la mort accidentelle de deux jeunes Français d'origine immigrée. Le Premier ministre Dominique de Villepin a dénoncé jeudi des actes "inacceptables". "Je refuse que des bandes organisées fassent la loi dans les banlieues", a-t-il martelé à l'Assemblée.
"L'Etat républicain ne cèdera pas. L'ordre et la justice dans notre pays auront le dernier mot", a affirmé le Premier ministre.
"Nous appliquerons la loi afin que la police soit la bienvenue partout sur le territoire de la République française", a renchéri le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, accusé d'avoir attisé le feu en qualifiant de "racaille" les délinquants de banlieue. Il a annoncé que 143 personnes avaient été interpellées en une semaine de violences.
M. Sarkozy a affirmé sur la chaîne de télévision i-télé que les violences de la nuit de mercredi à jeudi en Seine-Saint-Denis n'avaient "rien de spontané" et étaient "parfaitement organisées". "Nous sommes en train de rechercher par qui et comment", a-t-il ajouté.
Des quartiers situés à dix minutes en métro de Paris, qui comptent parmi les plus pauvres de France, où le chômage et l'échec scolaire ont explosé et où les jeunes Français, originaires pour beaucoup du Maghreb et d'Afrique noire, se sentent exclus, s'étaient embrasés dans la nuit de mercredi à jeudi. Et la violence avait gagné tout le pourtour de la capitale.
Environ 1.300 policiers anti-émeutes ont été mobilisés.
M. Sarkozy a reçu jeudi les familles de Zyed Benna et Bouna Traore, des adolescents de 15 et 17 ans, qui sont morts électrocutés dans le transformateur où ils s'étaient réfugiés, croyant être poursuivis par la police, --à tort selon les autorités. Le père de Zyed Benna s'est dit "satisfait", le ministre ayant promis que "la lumière serait faite" sur le drame.
Les familles de Zyed Benna et Bouna Traore, d'origines tunisienne et malienne, ont porté plainte contre X pour non-assistance à personne en danger.
Les émeutes témoignent de l'échec depuis 25 ans des différentes politiques de la ville et des "ratés" de l'intégration dans des banlieues transformées en ghettos, jugent des sociologues.
AFP
Sarkozy dénonce une «volonté de casser»
Nicolas Sarkozy a dénoncé vendredi "la volonté de casser" de certaines bandes en banlieue parisienne où plusieurs centaines de voitures ont été à nouveau incendiées dans la nuit.
"Un certain nombre (de personnes) n'étaient là qu'avec la volonté de casser", a déclaré le ministre de l'Intérieur à Nice, en marge de la visite d'une usine fabriquant des composants pour les passeports biométriques. "Il faut que cette habitude d'aller brûler la voiture du voisin cesse et elle cessera quand les auteurs que nous avons interpellés comprendront que c'est une chose grave et qu'ils auront des comptes à rendre", a-t-il ajouté.
Reuters
Dans la nuit de jeudi à vendredi, huitième nuit consécutive de violences urbaines à la périphérie de Paris, "il y a eu beaucoup d'interpellations" mais pas "d'affrontements réels (...) avec les forces de l'ordre", a souligné Nicolas Sarkozy.
Interrogé sur l'incendie qui a détruit 23 bus de la RATP à Trappes, dans les Yvelines, le ministre a laissé entendre qu'il ne s'agirait peut-être pas d'une attaque délibérée.
"C'est un bus qui a pris feu" avant de se propager au reste des véhicules du dépôt", a-t-il.
Marine Le Pen demande l'état d'urgence
Marine Le Pen, vice-présidente du Front national, a réclamé vendredi l'instauration de l'état d'urgence en banlieue parisienne, après huit nuits consécutives de violences urbaines.
"Il est temps de faire cesser les saccages, les incendies criminels, les tirs à balles réelles ainsi que les agressions contre les personnes. Pour ce faire, j'émets une proposition claire, l'instauration de l'état d'urgence sur tous les territoires concernés", déclare la présidente du groupe FN au conseil régional d'Ile-de-France dans un communiqué.
La fille de Jean-Marie Le Pen veut notamment organiser le dépôt dans les commissariats de toutes les armes et munitions, "le tout sous peine d'un emprisonnement immédiat". Elle demande l'interdiction de circuler sur certaines voies, l'assignation à résidence de certaines personnes ainsi que l'autorisation des perquisitions administratives jour et nuit.
"Ces mesures restrictives de liberté ont été utilisées en 1985 par François Mitterrand en vue de rétablir l'ordre républicain en Nouvelle-Calédonie, pour des troubles infiniment moins graves qu'aujourd'hui", souligne-t-elle.
Un des principaux événements relevé vendredi peu avant 05H00 (04h00 GMT) était l'incendie du dépôt de bus de Trappes (banlieue ouest) qui a provoqué la destruction de 27 bus par propagation des flammes.
Vers 01H00 (24h00 GMT), la police avait annoncé le placement en garde à vue d'une vingtaine de personnes.
La Seine-Saint-Denis, dans la banlieue nord, a été une nouvelle fois le département le plus touché avec "au moins 150" destructions de véhicules. Les départements d'Essonne (sud-est), du Val d'Oise (nord) et des Yvelines (ouest) ont également été concernés.
En Seine-Saint-Denis, trois entrepôts ont été brûlés au Blanc-Mesnil et à Aulnay. Plusieurs bâtiments publics (mairies, écoles, commissariats...) ont été la cible de jets d'engins incendiaires.
Des impacts de grenaille ont été relevés sur des cars de police à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis).
A 04H30 (03h30 GMT), le bilan était de cinq policiers légèrement blessés par des jets de projectiles.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, 315 véhicules avaient brûlé et les policiers et pompiers avaient fait l'objet de quatre tirs à balles réelles.
La violence a embrasé en une semaine des dizaines de villes autour de la capitale, avec en particulier des affrontements sérieux entre émeutiers et forces de l'ordre en Seine-Saint-Denis, où a démarré la révolte après la mort accidentelle de deux jeunes Français d'origine immigrée. Le Premier ministre Dominique de Villepin a dénoncé jeudi des actes "inacceptables". "Je refuse que des bandes organisées fassent la loi dans les banlieues", a-t-il martelé à l'Assemblée.
"L'Etat républicain ne cèdera pas. L'ordre et la justice dans notre pays auront le dernier mot", a affirmé le Premier ministre.
"Nous appliquerons la loi afin que la police soit la bienvenue partout sur le territoire de la République française", a renchéri le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, accusé d'avoir attisé le feu en qualifiant de "racaille" les délinquants de banlieue. Il a annoncé que 143 personnes avaient été interpellées en une semaine de violences.
M. Sarkozy a affirmé sur la chaîne de télévision i-télé que les violences de la nuit de mercredi à jeudi en Seine-Saint-Denis n'avaient "rien de spontané" et étaient "parfaitement organisées". "Nous sommes en train de rechercher par qui et comment", a-t-il ajouté.
Des quartiers situés à dix minutes en métro de Paris, qui comptent parmi les plus pauvres de France, où le chômage et l'échec scolaire ont explosé et où les jeunes Français, originaires pour beaucoup du Maghreb et d'Afrique noire, se sentent exclus, s'étaient embrasés dans la nuit de mercredi à jeudi. Et la violence avait gagné tout le pourtour de la capitale.
Environ 1.300 policiers anti-émeutes ont été mobilisés.
M. Sarkozy a reçu jeudi les familles de Zyed Benna et Bouna Traore, des adolescents de 15 et 17 ans, qui sont morts électrocutés dans le transformateur où ils s'étaient réfugiés, croyant être poursuivis par la police, --à tort selon les autorités. Le père de Zyed Benna s'est dit "satisfait", le ministre ayant promis que "la lumière serait faite" sur le drame.
Les familles de Zyed Benna et Bouna Traore, d'origines tunisienne et malienne, ont porté plainte contre X pour non-assistance à personne en danger.
Les émeutes témoignent de l'échec depuis 25 ans des différentes politiques de la ville et des "ratés" de l'intégration dans des banlieues transformées en ghettos, jugent des sociologues.
AFP
Sarkozy dénonce une «volonté de casser»
Nicolas Sarkozy a dénoncé vendredi "la volonté de casser" de certaines bandes en banlieue parisienne où plusieurs centaines de voitures ont été à nouveau incendiées dans la nuit.
"Un certain nombre (de personnes) n'étaient là qu'avec la volonté de casser", a déclaré le ministre de l'Intérieur à Nice, en marge de la visite d'une usine fabriquant des composants pour les passeports biométriques. "Il faut que cette habitude d'aller brûler la voiture du voisin cesse et elle cessera quand les auteurs que nous avons interpellés comprendront que c'est une chose grave et qu'ils auront des comptes à rendre", a-t-il ajouté.
Reuters
Dans la nuit de jeudi à vendredi, huitième nuit consécutive de violences urbaines à la périphérie de Paris, "il y a eu beaucoup d'interpellations" mais pas "d'affrontements réels (...) avec les forces de l'ordre", a souligné Nicolas Sarkozy.
Interrogé sur l'incendie qui a détruit 23 bus de la RATP à Trappes, dans les Yvelines, le ministre a laissé entendre qu'il ne s'agirait peut-être pas d'une attaque délibérée.
"C'est un bus qui a pris feu" avant de se propager au reste des véhicules du dépôt", a-t-il.
Marine Le Pen demande l'état d'urgence
Marine Le Pen, vice-présidente du Front national, a réclamé vendredi l'instauration de l'état d'urgence en banlieue parisienne, après huit nuits consécutives de violences urbaines.
"Il est temps de faire cesser les saccages, les incendies criminels, les tirs à balles réelles ainsi que les agressions contre les personnes. Pour ce faire, j'émets une proposition claire, l'instauration de l'état d'urgence sur tous les territoires concernés", déclare la présidente du groupe FN au conseil régional d'Ile-de-France dans un communiqué.
La fille de Jean-Marie Le Pen veut notamment organiser le dépôt dans les commissariats de toutes les armes et munitions, "le tout sous peine d'un emprisonnement immédiat". Elle demande l'interdiction de circuler sur certaines voies, l'assignation à résidence de certaines personnes ainsi que l'autorisation des perquisitions administratives jour et nuit.
"Ces mesures restrictives de liberté ont été utilisées en 1985 par François Mitterrand en vue de rétablir l'ordre républicain en Nouvelle-Calédonie, pour des troubles infiniment moins graves qu'aujourd'hui", souligne-t-elle.
