La projection lundi soir dans un stade de Kigali du film sur le génocide rwandais de 1994 «Hôtel Rwanda» se fera en présence du réalisateur Terry George mais en l'absence de Paul Rusesabagina, l'ancien hôtelier rwandais vivant en Belgique et qui a inspiré le film.
«Paul Rusesabagina ne sera pas là pour la projection. Il devait venir par le vol de samedi soir», a indiqué à l'AFP lundi Philibert Rutagengwa, chargé des relations publiques pour la projection, ajoutant que l'épouse de M. Rusesabagina et le réalisateur étaient déjà arrivés dans la capitale rwandaise.
"M. Rusesabagina a eu des ennuis de santé et s'est fait représenter par son épouse", a pour sa part expliqué Jean-Pierre Karabaranga, un responsable au ministère rwandais de la Culture.
M. Rusesabagina, qui vit depuis plusieurs années à Bruxelles dans ce qu'il appelle un «demi exil» avait annoncé jeudi dernier qu'il comptait passer quelques jours à Kigali pour la projection. Il devait arriver samedi 2 avril pour repartir mardi 5 avril. Contacté par l'AFP lundi, M. Rusesabagina a confirmé ne pas être en mesure de faire le déplacement car il était «malade». Il s'est refusé à tout commentaire sur un éventuel mécontentement des autorités suite à des déclarations à la presse.
Dans un portrait qui lui était consacré publié le 30 mars par le journal français Libération, M. Rusesabagina, qui a quitté le Rwanda en 1996, avait été très critique envers les autorités rwandaises, dominées par la minorité tutsie. «Comme on dit au Rwanda, nous avons changé de danseur mais la musique reste la même. Après le génocide, on a continué à massacrer. Les éliminations, les jalousies, les vengeances, les assassinats purs et simples, tout ça s'est poursuivi. Le génocide continue», avait-il affirmé.
«Hôtel Rwanda» a déjà été projeté dimanche soir à l'hôtel Intercontinental pour les «dignitaires et personnalités» de Kigali en présence du président rwandais Paul Kagame.
La projection de lundi soir au stade Amahoro est la première au Rwanda destinée au grand public, même si beaucoup de Rwandais ont déjà vu le film sur DVD.
Le film, qui raconte comment Paul Rusesabagina a préservé la vie de 1.268 Hutus et Tutsis en les cachant dans son établissement, les protégeant des milices hutues, a rendu l'ancien hôtelier mondialement célèbre.
«La projection a été beaucoup plus médiatisée que la projection du film précédant (sur le génocide, «Sometimes in April» du réalisateur haïtien Raoul Peck) et puisque les places sont gratuites, nous attendons beaucoup de monde, à partir de 10.000», a encore expliqué M. Karabaranga du ministère de la Culture. Le génocide rwandais de 1994 a fait 800.000 morts chez les Tutsis et les Hutus modérés, selon une estimation de l'Onu. Le rôle de l'hôtelier y est interprété par l'Américain Don Cheadle, nominé dans la catégorie «meilleur acteur» aux derniers Oscars pour cette prestation.
«Paul Rusesabagina ne sera pas là pour la projection. Il devait venir par le vol de samedi soir», a indiqué à l'AFP lundi Philibert Rutagengwa, chargé des relations publiques pour la projection, ajoutant que l'épouse de M. Rusesabagina et le réalisateur étaient déjà arrivés dans la capitale rwandaise.
"M. Rusesabagina a eu des ennuis de santé et s'est fait représenter par son épouse", a pour sa part expliqué Jean-Pierre Karabaranga, un responsable au ministère rwandais de la Culture.
M. Rusesabagina, qui vit depuis plusieurs années à Bruxelles dans ce qu'il appelle un «demi exil» avait annoncé jeudi dernier qu'il comptait passer quelques jours à Kigali pour la projection. Il devait arriver samedi 2 avril pour repartir mardi 5 avril. Contacté par l'AFP lundi, M. Rusesabagina a confirmé ne pas être en mesure de faire le déplacement car il était «malade». Il s'est refusé à tout commentaire sur un éventuel mécontentement des autorités suite à des déclarations à la presse.
Dans un portrait qui lui était consacré publié le 30 mars par le journal français Libération, M. Rusesabagina, qui a quitté le Rwanda en 1996, avait été très critique envers les autorités rwandaises, dominées par la minorité tutsie. «Comme on dit au Rwanda, nous avons changé de danseur mais la musique reste la même. Après le génocide, on a continué à massacrer. Les éliminations, les jalousies, les vengeances, les assassinats purs et simples, tout ça s'est poursuivi. Le génocide continue», avait-il affirmé.
«Hôtel Rwanda» a déjà été projeté dimanche soir à l'hôtel Intercontinental pour les «dignitaires et personnalités» de Kigali en présence du président rwandais Paul Kagame.
La projection de lundi soir au stade Amahoro est la première au Rwanda destinée au grand public, même si beaucoup de Rwandais ont déjà vu le film sur DVD.
Le film, qui raconte comment Paul Rusesabagina a préservé la vie de 1.268 Hutus et Tutsis en les cachant dans son établissement, les protégeant des milices hutues, a rendu l'ancien hôtelier mondialement célèbre.
«La projection a été beaucoup plus médiatisée que la projection du film précédant (sur le génocide, «Sometimes in April» du réalisateur haïtien Raoul Peck) et puisque les places sont gratuites, nous attendons beaucoup de monde, à partir de 10.000», a encore expliqué M. Karabaranga du ministère de la Culture. Le génocide rwandais de 1994 a fait 800.000 morts chez les Tutsis et les Hutus modérés, selon une estimation de l'Onu. Le rôle de l'hôtelier y est interprété par l'Américain Don Cheadle, nominé dans la catégorie «meilleur acteur» aux derniers Oscars pour cette prestation.
